les associations pour les ddH, les mal aimées des autorités marocaines

Par Ali Amar

L’IAV annule à la dernière minute un séminaire (prévu de longue date) sur la monarchie, organisé par TAFRA, pour « indisponibilité de salles ». 

J’écris un article qui dit sans ciller qu’il s’agit de censure. Un journaliste me demande sur Twitter d’en apporter la preuve. Quel genre de preuve pour une telle évidence ? Enjamber le mur de l’IAV pour vérifier que l’amphi est désert un samedi matin ? Obtenir les aveux d’un directeur par « malchance » injoignable ? Faire le pied de grue devant son domicile façon paparazzi pour lui mettre la main au collet ? Demander à Snowden de craquer à distance son portable pour intercepter la communication téléphonique venue de l’ordonnateur de l’oukaze ? On n’apprend plus aux jeunes journalistes qu’un faisceau d’indices probants est suffisant pour étayer une conclusion, d’autant que la pratique décrite, bien connue, documentée dans d’autres cas, n’est même pas originale… ? Pire que la censure, l’autocensure est devenue le principal fléau de notre presse. Combien de médias ont rapporté cette histoire au fait ?