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vendredi 12 mai 2017

Reprise du procès de Gdeim Izik vu par les journalistes sahraouis (2)


Rapport sur l'évolution du procès des prisonniers de Gdiem Izik dans la ville de Salé au Maroc, le 10 mai par Equipe Médias.

Il y a quelques instants les masses sahraouies ont  poursuivi leur lutte de solidarité avec les prisonniers politiques devant la Cour d'occupation marocaine, avec le chant « prisonnier, le peuple est ton frère, il ne t’abandonnera jamais ».
Les délégués sahraouis ont choisi d’arriver habillés de vêtements traditionnels avec -Daraâ et Melhfa- comme expression de l'identité et de la culture sahraouie, pour montrer la différence avec la culture marocaine. En même temps, ils ont monté une tente symbolique, une façon de célébrer dans la capitale du Maroc  l'anniversaire du 10 mai pour commémorer la libération de la Saguia el Hamra et Rio de Oro et la Création du Front Polisario qui est le représentant unique et légitime du peuple sahraoui.
Aujourd'hui, et depuis 41 ans, le peuple se bat pour mettre fin à son occupation illégale par le royaume du Maroc, et pour l'autodétermination, afin de gagner l'indépendance de son pays.

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Les autorités marocaines ont mobilisé plusieurs policiers en civil pour protéger l'arrivée du groupe sahraouie devant la Cour.
Comme l’a noté le correspondant de MS, il y a une augmentation significative des voyous marocains ce jour, et on a remarqué une présence des forces de sécurité officielles avec ces voyous qui agissent impunément, soutenus par le gouvernement qui leur assure la logistique comme le transport, les haut-parleurs, la nourriture et l'eau pour asperger les manifestants sahraouis, aujourd'hui une fois de plus rassemblés aux portes du tribunal.
Grâce à sa caméra, EM a montré des documents prouvant  que certains de ces voyous portaient des pancartes où sont écrites des insultes  humiliantes contre les  prisonniers politiques sahraouis.
Ces attitudes montrent la différence entre la lutte pacifique du peuple sahraoui et le Royaume du Maroc qui ne cherche que la provocation et l’infraction.

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Le régime d'occupation marocaine poursuit sa politique qui vise à mettre dans un contexte criminel le groupe des prisonniers politiques sahraouis Gdeim Izik faussement accusé de manière discriminatoire.
Aujourd'hui, des voyous marocains, supervisés par les autorités d'occupation antiterroriste ont brandi des slogans accusant le Front Polisario et la résistance sahraouie. On pouvait lire « éléments terroristes », « utilisation de chantage dans le procès » « menacer la paix et la stabilité », slogans spectacles prouvant que le régime marocain cherche à accroître la haine et la colère contre l'identité sahraouie. Il ne faut pas oublier que le gouvernement d'occupation marocaine gère l'opinion publique par la violation du droit à la liberté.
Ces «témoins» qui cherchent à affirmer la culpabilité des prisonniers politiques au sujet de ce qui est arrivé au camp Gdeim Izik, ont été choisis de façon très précise  puisque la plupart d'entre eux font partie des forces d'occupation de la police et de la gendarmerie marocaine. La Cour d'appel détourne le procès contre les prisonniers politiques comme en 2013 au cours du processus effectué au tribunal militaire.


Les avocats qui exercent la défense des prisonniers sahraouis ont commencé à s'opposer contre cette injustice, en disant que la procédure régulière est ”bombardée”, parce que les procureurs s’opposent à eux dès qu'ils posent des questions aux témoins, ce qui amène les juges à opposer des objections inutiles pour en gêner la  poursuite. Par contre ils donnent une grande marge à la défense des victimes pour  poser les questions, générant des avantages à une partie du public quand il devrait se comporter de façon impartiale. L'ordre est, selon nos sources, d'aller bien contre les prisonniers politiques, en particulier  contre Naama Asfari, concernant l'organisation du camp et tout ce qui concerne le démantèlement (alors qu'il n'était pas présent lors de ce démantèlement !NDLR). Nous rappelons que le prisonnier politique Naama Asfari a déposé une plainte contre des hauts fonctionnaires responsables de la police marocaine, pour la torture dont il a été victime lorsqu'il a été arrêté, et que la plainte a été ajoutée au rapport du Comité contre la torture de l'ONU, ce qui a provoqué des relations diplomatiques tendues entre les royaumes du Maroc et  son allié français.

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