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mercredi 19 juillet 2017

Verdict du procès des prisonniers de Gdeim Izik : des peines de 2 ans à la perpétuité



Le camp sahraoui Gdeim Izik. D. R.
Le camp sahraoui Gdeim Izik avant le démantèlement. D. R.
 
Des peines allant de deux ans de prison à la perpétuité ont été prononcées à l’encontre des prisonniers politiques sahraouis du groupe de Gdeim Izik par la Chambre criminelle près la Cour d’appel à Salé, près de Rabat, à l’issue d’un procès marqué d’irrégularités qui a duré 7 mois. Le verdict a été rendu ce mercredi à l’aube par la justice marocaine.
Le procès des 25 Sahraouis, ouvert en décembre 2016 devant une juridiction dite civile, a été marqué par des «irrégularités» dénoncées par des organisations internationales, personnalités et partis politiques à travers le monde. Ces irrégularités ont poussé les prisonniers à se retirer du procès en juin dernier, refusant d’accéder à la salle d’audience.
En novembre 2010, les autorités d’occupation marocaines sont intervenues violemment afin de démolir le camp de résistance de Gdeim Izik qui avait été formé par environ 20.000 Sahraouis afin de défendre leurs droits économiques, sociaux et culturels, y compris leur droit à l’autodétermination et leur droit à disposer librement de leurs ressources naturelles. Accusés d’avoir formé une «organisation criminelle» ayant pour but de commettre des actes violents contre les forces de l’ordre marocaines, certains d’entre eux ont été condamnés, en 2013, à 20 ans de prison et d’autres à l’emprisonnement à perpétuité par un tribunal militaire, bien qu’ils soient des civils, et cela en violation du droit international.
A la suite de ces événements, la plupart ont passé 27 mois en détention provisoire. Mais le 27 juillet 2016, la Cour de cassation marocaine annulait, sous la pression d’organisations internationales de défense de droits de l’homme et de juristes militants, la condamnation injuste prononcée à l’encontre de ces militants sahraouis.
R. I.

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