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jeudi 31 août 2017

Maroc : il est urgent d’avoir une société libre



Les incivilités criminelles se multiplient au Maroc, dans une société où les droits des citoyens ne sont pas toujours reconnus.
Par Farhat Othman.
Le viol collectif d’une handicapée mentale par des mineurs dans un bus à Casablanca n’est ni le premier ni ne sera le dernier, n’étant que la manifestation ultime d’un viol collectif permanent exercé par les lois scélérates du royaume, niant les libertés et les droits citoyens au Maroc.
Les incivilités criminelles se multiplient au Maroc, allant crescendo dans une sorte de descente aux abîmes de l’immoralité sociétale généralisée, ce mixte de l’illégalité de lois injustes mâtinées de religiosité.

Car tout est empreint de patine religieuse, ou se voulant tel, au royaume de Sa Majesté, Commandeur des croyants. Aussi, ce qui est légal au Maroc se veut d’abord halal, conforme à une vision de la foi islamique selon une lecture antédiluvienne, où l’islam est détourné de sa vocation première qui était libertaire ainsi que cela a été incarné par le soufisme.

Retour du refoulé

La terre marocaine ne manque pourtant pas de sépultures soufies et l’esprit de cet islam des origines est le fonds commun de l’imaginaire populaire.
Aussi, sa veine libertaire se retrouve-t-elle aujourd’hui dans le comportement incivil du fait du milieu de contraintes légales, l’arsenal liberticide répressif à outrance des lois marocaines, particulièrement dans la vie intime des Marocains.
De fait, dans l’inconscient collectif, elle manifeste un retour du refoulé ; c’est ce qui est évident chez les jeunes, de la manière hideuse que l’on voit, et qui n’est que son effet dévastateur. D’où le dernier viol collectif dans un bus, oeuvre de mineurs ; c’est dire à quel point le crime commence tôt, dans l’école de la rue, se muant quasiment en un trait ludique inconscient, favorisé par l’environnement légal scélérat.
Un tel crime n’est ni le premier ni ne sera le dernier. En effet, généré par la législation du royaume qui brime la société, sa jeunesse en premier, elle l’amène à se révolter à sa manière, et ce à la mesure de la scélératesse des lois niant tout droit à vivre paisiblement et sereinement leur vie, notamment privée.
Au vrai, les lois liberticides en vigueur forment le terreau, dans l’imaginaire populaire, des crimes des jeunes, dont ce dernier viol collectif qui n’est qu’une manifestation du viol collectif permanent de la législation exercé sur les libertés citoyennes.

Législation criminogène au Maroc

Qu’on ne s’y trompe donc pas ! Les horreurs que vit le Maroc, et que l’on retrouve aussi ailleurs au Maghreb, sont le fruit de la législation obsolète du pays qui encourage au mal, directement ou indirectement, en prétendant vainement cultiver la vertu.


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