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samedi 5 août 2017

Maroc/Wawizght : Le 1er mort en grève de faim pour la TERRE, un des gros dossiers au Maroc



Après 90 jours de grève de la faim dans la prison, en guise de protestation contre ce qu’il a qualifié d’injustice et de corruption, Mr Khellada Lghazi, un Amazigh de Wawizeghte à la région d’Azilal au haut Atlas Marocain, vient de donner son âme hier le 2 Aout 2017 en prison.

« Tuez moi, mais épargnez ma terre. Comme cela ma tombe sera dans ma terre»
Selon les victimes, l’histoire a commencé, lorsqu’un entrepreneur de l’immobilier a acheté/confisqué des terrains avoisinant la tribu. Après il a procédé à l’annexion de la seule piste qui mène au village. Et c’est à ce moment que les villageois se sont regroupés pour protester. Le défunt a interrompu les travaux d’annexion de la seul piste qui même vers son village.
Sur sa page Facebook et avant sa mort, il raconte qu’il a été incarcéré dans la prison et après sa grève de faim en prison il est libéré sous condition de renoncer. Mais après sa libération, c’est tout une coordination des victimes de la Mafia de l’immobilier qui est créée, et il est rentré 4 fois en grève de faim dans le sit-in.
Secouru plusieurs fois à l’hôpital à cause de son état très dégradé. Sur sa page Facebook, il avait écrit : « dans ma grève de faim, j’attendais le service juridique pour réexaminer l’injustice dont nous sommes victimes, alors que je reçois le service médical ! Je refuse ».
Pendant l’une de ses quatre grèves de faim, les villageois l’ont transporté en cercueil des morts devant le local des autorités.
Selon d’autres sources, le défunt a été jugé et mis en prison le 25 avril 2017 sur un dossier ancien d’une année lorsque ce dernier avait procédé à la destruction d’un pont construit sur une rivière au village Ait Chkir, construite sur son terrain. L’affaire était close après des interventions de médiations entre les villageois, mais la justice la reprit après une année.
Avant sa mort, sa mère a fait une vidéo dont laquelle elle raconte son calvaire :  « Mes enfants sont en prison par injustice. Un d’eux a perdu ses reins, ses yeux, il est à l’hôpital. Il risque de mourir. Tout cela à cause de notre résistance contre un monsieur qui a confisqué nos terres et même le seul chemin qui mène vers notre modeste maison…. Si mon enfant meurt, le Makhzen est responsable ».
Aujourd’hui, le 2 aout 2017, il a donné son âme en grève de faim. Il est le premier martyre de cette façon pour la terre.



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