Pages

mercredi 3 janvier 2018

Comité des familles des détenus du mouvement populaire dans le RIF à la prison civile d'Al Hoceima et ceux qui en sont transférés


Rachid Oufkir·mercredi 3 Janvier 2018

Comité des familles des détenus du mouvement populaire dans le RIF à la prison civile d'Al Hoceima et ceux qui en sont transférés

COMMUNIQUE

Au nom du Comité des familles des détenus du mouvement populaire dans le RIF à la prison civile d'Al Hoceima et ceux qui en sont transférés nous tenons à saluer hautement les détenus le mouvement populaire dans le RIF qui ont embrassé la liberté récemment, après avoir purgé leur peine en guise d’impôt militant afin de réaliser les revendications du mouvement populaire dans le RIF. 
Nous tenons à féliciter les détenus pour leur libération et leur retour au bercail , à leurs parents et amis, et nous sommes fiers de leur intransigeance héroïque face à l'injustice et depuis l'intérieur de la prison de la honte, nous partageons avec eux le sentiment que leur joie restera marquée par la douleur et la perte, et que leur liberté restera inachevée jusqu'à la libération de tous les prisonniers politiques, l’abandon de toutes les poursuites, et l’arrêt des enlèvements et les arrestations abusives contre les enfants du RIF et l'accomplissement de leurs revendications .

Dans ce contexte, nous rappelons à l’opinion publique la politique de représailles de l'État menée contre le RIF et ses enfants, son approche sécuritaire qui prend pour cible les enfants mineurs qui subissent la violence physique et psychologique, les traitements cruels, inhumains et dégradants au sein des commissariats de police, comme cela est arrivé récemment à IMZOUREN, en violation flagrante des droits humains et de la Convention internationale des Droits de l'enfant(CIIDE) ratifiée par le Maroc. De même, nous observons avec consternation, que les jugements émis par le pouvoir judiciaire à Al Hoceima à l’encontre de nos enfants, en première instance et en appel, ne font que se durcir terriblement au point que des années de prison ferme ont été distribuées injustement et abusivement à nos enfants détenus, sous l’unique chef d’inculpation d’être rifains

Vu ce que nous, familles des détenus, vivons à côté de nos enfants l’injustice et l’oppression sans justifications aucunes, nous ne pouvons que souligner la gravité de la situation des prisonniers de mouvement populaire dans le RIF à Okacha. Selon les dires de leur familles , depuis plus d'une semaine, les détenus du mouvement à Okacha , ont entamé une grève de la faim, en défense de leurs droits en tant que détenus politiques (Ils réclament à être regroupés dans un même quartier, de mettre un terme à l'isolement imposé à Nasser ZEFZAFI, approvisionnement en eau chaude pour les douches, l’amélioration de la qualité des repas, l'engagement de l'administration pénitentiaire à approvisionner les prisonniers en biens dont ils ont besoin avec un rapport qualité-prix), et pour protester contre les représailles et des traitements inhumains qui se sont généralisés à leurs familles lors des visite, au point que deux détenus politiques Habib HANNOUDI et Mohcine ITRI ont été violentés, placés à l’isolement (Cachot) et privés des visites, de communiquer avec leurs familles et ce pour une durée d’un mois.

Au lieu que l’administration pénitentiaire à Okacha œuvre à répondre aux demandes des détenus politiques et à préserver leurs droits susmentionnés, elle s’est cantonné aux pratiques illégales de vengeance et elle a insisté à les punir en les plaçant à l’isolement en les exposant au froid en plein hiver, sans matelas et en laissant les fenêtres ouvertes, de même, l’administration pénitentiaire les a privés de leur droit de contacter leurs familles. Pire encore, les traitements illégaux de l'administration pénitentiaire ont été étendu aux familles des détenus lors de la visite du mercredi 27 décembre 2017 qui s’est déroulé dans une atmosphère marquée par les atermoiements, la provocation et l'humiliation ce qui a entraîné des cas d'évanouissement, de dépression nerveuse et psychologique chez un groupe de familles des détenus. Face à l'intransigeance de l'administration pénitentiaire à Okacha de violer la loi régissant les prisons au Maroc les détenus politiques n’avaient pas d’autres choix que d’avoir recours à la grève de la faim en défense de leurs droits.

Dans le cadre de la grève de la faim de nos enfants pour la défense de leurs revendications et leur dignité, le prisonnier politique Ridouane AFASSI, détenu à Ras Al Ma à Fès, a entamé une grève de la faim le lundi 25 décembre 2017 en raison des promesses non-tenues de l'administration pénitentiaire qu'il avait reçu de la part du procureur du ROI, suite une grève de la faim d’avertissement de deux jours, sachant que l'intéressé a déjà entamé des grèves de la faim qui ont duré des semaines et n'a pas trouvé une oreille attentive à ses demandes et n'a reçu que des promesses mensongères

En conclusion, nous insistons sur l'innocence de tous les détenus politiques, ainsi que sur la justesse la légitimité du cahier revendicatif. Nous exigeons de mettre fin immédiatement à toute cette absurdité que subissent nos enfants innocents, de laisser nos enfants vivre leur enfance normalement, et de mettre fin à la souffrance de nos détenus en prison à Okacha et d'autres prison, en répondant positivement à toutes leurs demandes, par la libération de tous les détenus politiques et la satisfaction du cahier revendicatif, juste et légitime. Nous faisons porter à toutes les parties concernées, sécuritaires, judiciaires et pénitentiaire, la responsabilité de la situation devant leur responsabilité historique s’il arrive un mal à nos enfants

Pour le Comité, le 1er janvier 2018

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire