Le procès d'une bénévole de RESF se tient ce lundi à partir de 14h à Avignon. Chantal Raffanel est poursuivie pour usurpation de fonction après une plainte du Conseil départemental de Vaucluse. Il lui est reproché d'avoir inscrit un jeune mineur isolé à l'école en mentionnant "représentant légal".
Chantal Raffanel, bénévole RESF
Chantal Raffanel, bénévole RESF © Radio France - Marie-Audrey Lavaud
Vaucluse, France
Une bénévole de l'association RESF de Vaucluse comparait ce lundi après midi devant le tribunal correctionnel d'Avignon. Elle est poursuivie pour avoir inscrit un mineur étranger à l'école, en l’occurrence dans un lycée professionnel de Vedène. L'aide sociale à l'enfance a porté plainte pour usurpation de fonction car c'est ce service du Conseil départemental qui s'occupe des mineurs isolés et qui est le seul compétent.


Il est reproché à la bénévole de RESF de ne pas avoir barré la mention "représentant légal" lorsqu'elle a signé la fiche d'inscription en y écrivant son nom et le fait qu'elle était là en tant que représentante de l'association Réseau éducation sans frontières. Âgée de 63 ans, c'est la première fois que Chantal Raffanel a des soucis avec la justice. Elle estime qu'une "véritable chasse est en cours en France contre les personnes qui s'occupent des migrants. La solidarité ne peut être un délit."
Chantal Raffanel est soutenue par de nombreuses associations et même par la FCPE 84 , la Fédération des conseils de parents d'élèves dénonce cette situation. Pour elle, tous les enfants sans distinction doivent aller à l'école. De nombreux militants, et représentants d'associations seront présents devant le TGI d'Avignon ce lundi dès 13h30 pour soutenir la prévenue pendant son procès.