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lundi 16 septembre 2019

Des médecins soutiennent leur confrère arrêté dans l'affaire Hajar Raissouni



Des médecins soutiennent leur confrère arrêté dans l'affaire Hajar RaissouniDes médecins signent un communiqué de solidarité vis-à-vis de Mohammed Jamal Belkziz, gynécologue accusé dans l’affaire de la journaliste Hajar Raissouni. Ils appellent à la révision du cadre législatif régissant les relations entre le médecin et ses patients dans le cadre du secret médical.

Quatre organisations marocaines de médecins ont publié, ce samedi 14 septembre, un communiqué conjoint pour exprimer leur soutien au docteur Mohammed Jamal Belkeziz, gynécologue obstétrique impliqué dans l’affaire Hajar Raissouni, journaliste jugée pour des accusations d’avortement illégal.
Les signataires du communiqué le Syndicat national des endocrinologues diabétologues libéraux du Maroc, l’Association des médecins cardiologues du privé et la région Rabat et Kénitra, la Fédération marocaine des pédiatres et l’Association des gastroentérologues du privé de Rabat.
Tous se déclarent « être profondément préoccupés par les conditions d’interpellation, d’arrestation et de détention de leur confrère ». Accusé de pratiquer l’avortement de manière « habituelle », M. Belkeziz risque jusqu’à 10 ans de réclusion criminelle.
Les quatre organisations disent accorder leur « totale confiance » aux déclarations leur confrère qui a affirmé avoir « agi dans une situation d’urgence à laquelle tout médecin se doit d’intervenir en favorisant avant toute considération, la préservation de la vie de son patient ».
Dans le même communiqué, on affirme, en outre, « sa totale solidarité » au prévenu « qui jouit d’une réputation honorable, d’une moralité exemplaire et du respect du code de déontologie dans l’exercice de sa profession ».
Les signataires soutiennent par ailleurs la position du CNDH appelant à harmoniser le cadre législatif de pays avec les dispositions de sa constitution et les conventions internationales. A ce titre, ils appellent à « une révision » des dispositions portant sur « les relations entre le médecin et ses patients dans le cadre du secret médical, notamment en situation d’urgence ». L’objectif étant de « préserver » le premier lorsqu’il agit dans « le cadre de sa profession tout en lui permettant de protéger la vie privée et l’intimité des malades », conclut le communiqué.

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