C’est un chiffre qui surprend
par son importance! Ce sont au moins cent enfants qui naissent chaque
jour au Maroc de relations jugées illégitimes. Le constat a été fait par
le Centre marocain des droits de l’Homme (CMDH) à l’occasion de la
journée internationale des enfants de la rue qui coïncide avec le 12
avril. Et le centre d’ajouter que plus de trois enfants sur dix
finissent dans la rue et renforcent le contingent déjà très important de
jeunes qui n’ont d’autres abris que les artères des grandes villes.
Ces
enfants s’adonnent en général à la consommation de différents types de
drogues, ne fréquentent pas l’école, et certains d’entre eux deviennent
des vauriens et des criminels qui vont peupler les cellules déjà
surchargées des prisons marocaines.
A ce propos, Khalid Cherkaoui, l’ex-président du CMDH, a
indiqué que le gouvernement El Youssoufi avait élaboré en son temps une
stratégie pour prendre en charge ces enfants à travers un certain nombre
d’associations, mais elle a été abandonnée par la suite. Il exhorte
l’actuel gouvernement à réserver à ce phénomène une place dans le
programme gouvernemental et dans les politiques publiques en matière de
droits sociaux des enfants, comme stipulé par les conventions
internationales signées par le Maroc.
Cependant, plusieurs associations relèvent une contingence
de taille. C’est celle du poids de la législation rigoureuse qui
n’octroie aucun droit aux enfants nés de relations illégitimes, comme
cela se fait dans d’autres pays démocratiques où les enfants nés
hors-mariage ont toujours droit à un nom, fut-il celui de leur mère,
pour être doté d’une identité dans la société.
S.L.
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