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vendredi 30 avril 2021

Le processus de paix au Sahara occidental n’a pas atteint ses objectifs à cause des alliés du Maroc

Le processus de paix des Nations unies au Sahara occidental n’a pas atteint ses objectifs, car les alliés du Maroc, à savoir la France, l’Espagne et les Etats-Unis, ont fait passer leurs intérêts avant le droit des Sahraouis à l’indépendance, assure Vivan Solana, professeur d’anthropologie à l’université d’Ottawa, au Canada.

«L’inefficacité systématique du processus de paix des Nations unies au Sahara occidental peut être expliqué en examinant ce que les alliés du Maroc (spécialement la France, l’Espagne et les Etats-Unis) considèrent comme opportunités et profits à tirer à travers l’occupation du Sahara occidental», soutient l’universitaire dans une tribune publiée dernièrement sur le site du Middle East Research and information Project (MERIP), un groupe de recherche qui s’intéresse, notamment aux conflits en cours dans la région du Moyen-Orient. D’après elle, des firmes nord-américaines et européennes ont investi au Sahara occidental, dans le cadre d’accords économiques avec le Maroc, pour exploiter les ressources des territoires occupés en dépit de l’illégalité de ce genre d’investissement. Le phosphate, les ressources halieutiques, les produits agricoles, le pétrole sont autant de ressources qui intéressent les alliés occidentaux du Maroc. Autant de motivations, selon l’auteur de la tribune, qui «poussent les Occidentaux à accorder la priorité à leurs relations avec le Maroc plutôt qu’aux droits politiques du peuple sahraoui et au détriment du respect du droit international».
Selon Vivian Solana, la France a utilisé, plusieurs fois, son droit de véto, à l’ONU (Organisation des Nations unies) contre les résolutions proposant de doter la Minurso (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) d’un mandat pour s’assurer du respect des droits de l’Homme dans les territoires sahraoui occupés. L’universitaire estime, par ailleurs, que le processus de paix des Nations unies au Sahara occidental a assuré au Maroc un certain nombre d’avantages pour consolider sa présence dans les territoires occupés. Il lui a également permis de gagner du temps en attendant d’obtenir un soutien politique de ses alliés, ce qui a eu lieu avec la proclamation faite par l’ancien président américain, Donald Trump le 10 décembre 2020 au sujet de sa reconnaissance de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. En revenant à la lutte armée en novembre dernier, le Front Polisario a exprimé son refus de continuer à se plier à un processus de paix qui «a plus servi l’occupation que la paix elle-même», poursuit l’auteur.
D’après elle, il y a une «volonté d’occulter la guerre qui se déroule dans les territoires occupés afin de protéger ce statu quo bénéfique pour le Maroc et ses puissants alliés». Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené des attaques ayant ciblé les positions des forces de l’occupant marocain dans des endroits distincts le long du mur de la honte, a indiqué le ministère sahraoui de la défense dans son communiqué militaire n 162. Selon le communiqué, les unités de l’APLS ont bombardé, mercredi, les retranchements des forces de l’occupant marocain dans les régions de Mesmar et Laria (secteur Atouiziki) et Rathrathiat (El Ketla), ayant entrainé la destruction du siège du commandement de la base ciblée. Les attaques sahraouies ont ciblé également la région de Ankab El Abd dans le secteur de Houza et celle de Ankab Azerki du même secteur.
Les forces de l’armée sahraouie ont également bombardé les positions des soldats de l’occupant marocain dans les régions de Azemoul Oum Khemla (Oum Adrika), Lakaad (Mehbes) et Adim Oum Djeloud (Aousserd). Jeudi, les unités de l’APLS ont ciblé les positions de l’occupant marocain dans la région de Akouira Ould Ablal dans le secteur de Mehbes. Les attaques de l’armée sahraouie se poursuivent contre les forces de l’occupant marocain qui a subi des pertes humaines et matérielles le long du mur de la honte, ajoute la même source. Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené des attaques intenses ciblant les tranchées des forces de l’occupant marocain, dans des points distincts du mur de la honte, selon le communiqué militaire n 163 du ministère sahraoui de la Défense.
Dans la journée de jeudi, les unités de l’APLS ont bombardé la zone d’Oum El Dakn dans le secteur d’Al-Bikari. Ce vendredi, les unités de l’APLS ont bombardé les retranchements des forces d’occupation marocaine dans la zone de Dous dans le secteur d’Al-Bikari, précise le communiqué qui signale des colonnes de fumées depuis la position ciblée. Les unités de l’APLS ont bombardé la zone de Touarchit dans le secteur d’Oum Adrika, la zone d’Abirat Tnouchad et de Rouss Aoudiat Al-Dhamrane (secteur Mehbes) et la zone d’Al-Rafrafiat (Secteur El Guelta). Des colonnes de fumées ont été aperçues depuis la position ciblée. Les unités de l’APLS ont également ciblé la zone de Ajbilet El Khodhr (Secteur El Guetla) et le nord d’Arbib Assouilem (Secteur Haouza). Les attaques de l’APLS se poursuivent contre les forces d’occupation qui subissent de lourdes pertes humaines et matérielles le long du mur de la honte, ajoute le communiqué.
R. I.

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Tlaxcala : Le Makhzen marocain utilise les migrants comme arme de chantage contre l’Espagne


Tlaxcala via 57231hpv112065.ikoula.com 

19:28 (il y a 4 minutes)


Fausto Giudice Фаусто Джудиче فاوستو جيوديشي


Url: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=31483

Le Maroc ouvre et ferme le flux migratoire tant dans le détroit de Gibraltar, à Ceuta et Melilla, que dans l'Atlantique, depuis les côtes du Sahara occidental occupé, comme moyen de pression pour conditionner l'attitude du gouvernement espagnol.

 Marruecos y el chantaje migratorio

En 2020, plus de 22 000 migrants sont arrivés sur les côtes canariennes. Un chiffre en augmentation de 688% par rapport à 2019 et qui représente plus de la moitié du nombre total de migrants arrivés en Espagne au cours de l'année. Cette explosion migratoire, dont le précédent le plus récent est la « crise des cayucos » [pirogues] de 2006, trouve son explication dans le retour aux armes au Sahara occidental.

En réponse à la déclaration d'état de guerre du Front Polisario le 14 novembre dernier, Rabat a autorisé le départ massif de migrants des côtes des territoires sahraouis occupés ; un avertissement clair au gouvernement espagnol pour conditionner sa position dans le conflit. Il s'agit de la politique bien connue du chantage migratoire, une tactique très efficace pour le Maroc.

Bien que l'habile diplomatie marocaine tente de dissocier les deux faits, les chiffres montrent le contraire. Rien qu'au cours des trois derniers mois de l'année, 20 000 migrants sont arrivés en Espagne, la grande majorité par la route du Sahara vers Canaries. Le boom migratoire a commencé en octobre, mois au cours duquel les civils sahraouis ont commencé le blocus du passage de Guerguerat. Depuis, le flux s'est accru pendant les mois de novembre et décembre, alors que les hostilités étaient déjà un fait.

Le Maroc a fait valoir qu'il avait « besoin de plus d'assistance militaire" pour la surveillance des frontières. Ceci est peu crédible si l'on considère que les côtes d'où partent les migrants, celles du Sahara occupé, sont les territoires les plus militarisés d'Afrique du Nord. Plus de 100 000 soldats sont déployés dans le territoire sahraoui contrôlé par le Maroc. Là, la population est sévèrement contrôlée et les flux migratoires sont impitoyablement maîtrisés.

Ces personnes viennent d'Afrique subsaharienne, et après avoir traversé le Sahel, elles arrivent dans des villes comme Dakhla ou Boujdour (Sahara occupé), où elles attendent pendant des semaines et des mois qu'une mafia leur trouve une place sur une barge. Mais le profil majoritaire des migrants est celui de Marocains fuyant une pauvreté et une misère endémiques, aujourd'hui aggravées par le COVID.

Ces voyages, organisés par des mafias, sont tolérés ou restreints par le roi Mohamed VI, qui ouvre et ferme le flux migratoire en fonction des circonstances politiques. Les migrants voyagent dans des bateaux de pêche, qu'ils utilisent pour traverser la partie de l'Atlantique qui les sépare des îles Canaries.

Le Maroc a laissé se multiplier ces voyages très dangereux comme moyen de pression sur l'Espagne. En 2020, 2 170 personnes sont mortes en tentant de rejoindre l'Espagne, dont 85 % (1 851) sur la "route des Canaries", où au moins 45 naufrages ont été enregistrés selon le collectif Caminando Fronteras ; des chiffres qui en font la route la plus dangereuse d'Europe. Mohamed VI utilise le drame des réfugiés comme un pion de plus...  Lire tout :  Url: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=31483

 

jeudi 29 avril 2021

Rapport RSF : La liberté de la presse plus que jamais en péril

L’exercice du journalisme est gravement entravé dans 73 des 180 Etats du classement et restreint dans 59 autres, soit au total 73 % des pays évalués. Voici le constat alarmant que dresse le rapport de l’ONG Reporters Sans Frontière. Mais si la pandémie a sans nul doute mis à mal le travail de nombreux journalistes dans le monde, d’autres facteurs plus insidieux menacent aujourd’hui la liberté de la presse.

La liberté d’expression est reconnue comme un droit fondamental depuis bien longtemps, et a été consacrée au fil des ans par de nombreux textes de droit à l’échelle nationale ou internationale. C’était déjà le cas en 1789 à l’heure de la Révolution française et de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, ou encore après la seconde Guerre Mondiale lors de la signature de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme par l’Assemblée générale de l’ONU.

Pourtant, malgré cette large reconnaissance sur le plan juridique et politique, l’effectivité de la liberté d’expression et plus précisément de la liberté d’informer peine encore à se généraliser partout dans le monde. Pire, les journalistes et autres vecteurs d’information voient leur situation se dégrader d’années en années. C’est ce que souligne l’ONG Reporters Sans Frontière depuis 2013, en établissant un classement de la liberté de la presse autour du globe. Cette étude considérable évalue ainsi tous les ans la situation des journalistes dans 180 pays et territoires différents.

Un constat alarmant

Le dernier rapport annuel de l’ONG est alarmant : l’exercice du journalisme est gravement entravé dans 73 des 180 États du classement et restreint dans 59 autres, soit au total 73 % des pays évalués. La carte publiée en annexe du rapport, teintée majoritairement de rouge, d’orange et de noir, dévoile ainsi les pays dans lesquels le journalisme est dans une “situation difficile”, voire “très grave” ou à tout le moins ceux où l’exercice de la profession est considérée comme “problématique”.

Etat de la liberté de la presse dans le monde – RSF

« Jamais la zone blanche de la carte de la liberté de la presse, qui indique une situation d’exercice du journalisme sinon optimale du moins très satisfaisante, n’a été aussi réduite depuis 2013 (année de la mise en place de l’actuelle méthodologie d’évaluation du classement) » souligne amèrement les auteurs du rapport. En effet, aujourd’hui 7% des pays étudiés peuvent se vanter d’offrir un environnement favorable à l’information libre, soit seulement 12 états sur 180. Et c’est l’Allemagne (13e, -2) qui perd ce statut tristement privilégié après l’agression de dizaines de journalistes lors de manifestations contre les mesures sanitaires en place. Avec la Norvège, la Finlande et la Suède sur les trois premières marches du podium, l’édition 2021 confirme une dominance des pays nordiques depuis cinq années consécutives.

 


Une dégradation flagrante de l’accès à l’information depuis le début de la pandémie

La situation sanitaire actuelle n’a évidemment pas participé à arranger les choses, comme dans de nombreux domaines. RSF enregistre d’ailleurs une dégradation flagrante de l’accès à l’information depuis le début de la pandémie. Les journalistes se retrouvent en effet souvent confrontés à un blocage de l’information à cause ou sous prétexte de la crise sanitaire.  Une « fermeture des accès » au terrain comme aux sources d’information qui entrave voir bloque complètement la couverture de l’actualité ou l’investigation de manière plus générale, notamment en Asie et au Moyen-Orient, mais aussi en Europe. Au delà de cette situation de fait déplorable, une inquiétude persiste : ces restrictions sont-elles exclusivement dues à ce contexte exceptionnel et seront-elles bien levées dès la fin de la pandémie ?

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Car si certains blocages semblent légitimes face à la situation, d’autres peuvent poser question. Ainsi, en Iran (174e, -1), les autorités font preuve d’un contrôle absolu sur l’information et n’hésitent pas à condamner de nombreux journalistes pour mieux minimiser les décès liés à la Covid-19, alors qu’en Egypte (166e) la publication de chiffres sur la pandémie qui n’émanent pas du Ministère de la Santé est tout bonnement interdite. Au Zimbabwe (130e, -4), « le journaliste d’investigation Hopewell Chin’ono a été jeté en prison peu de temps après avoir révélé un scandale de détournement d’argent public dans l’acquisition de matériel destiné à lutter contre l’épidémie », expose encore l’ONG.

Les actes de violence envers les journalistes se multiplient, surtout en Europe

Si la dégradation de l’indicateur « exaction » est générale dans le monde, l’Union européenne et les Balkans voient doubler les actes de violences à l’encontre des journalistes sur leur territoire. Et pour causes : les agressions, les interpellations abusives et diverses autres violences se sont multipliées ces derniers mois à l’égard des diffuseurs de l’information, notamment en France (34e), en Italie (41e), en Bulgarie (112e, -1) et en Grèce (70e, -5) par exemple.

L’Afrique reste le continent le plus violent pour les journalistes. Même si il enregistre une dégradation plus faible de cet indicateur que son voisin européen, les autorités ont tout de même largement eu recours à la force pour empêcher ou dissuader les personnes du métier de poursuivre leur mission durant la pandémie. Paradoxalement, le continent africain enregistre aussi les plus belles progressions de l’année avec le Burundi (147e, +13), la Sierra Leone (75e, + 10) et le Mali (99e, + 9), où l’environnement médiatique s’est grandement amélioré. Cette tendance s’explique notamment par la libération des quatre journalistes du média burundais indépendant Iwacu, l’abrogation de la loi criminalisant les délits de presse au Sierra Leone et la baisse du nombre d’exactions au Mali.

Le journalisme est le meilleur vaccin contre le virus de la désinformation

Alors que le blocage de l’information par les autorités ou les violences à l’encontre des journalistes expliquent en grande partie la dégradation de la liberté de la presse à travers le monde, un autre facteur plus insidieux participe à l’aggravation de cette situation : la méfiance croissante du public envers les journalistes et les médias. Ainsi, si Christophe Deloire, Secrétaire Générale de RSF, déclare que « le journalisme est le meilleur vaccin contre la désinformation » il admet aussi que « sa production et sa distribution sont trop souvent bloquées par des facteurs politiques, économiques (…) et parfois même culturels » . En effet, le dernier baromètre Edelman Trust révèle que 59 % des personnes interrogées dans 28 pays considèrent que les journalistes tentent délibérément d’induire le public en erreur en diffusant des informations dont il savent qu’elles sont fausses.

Cette défiance inquiétante du public envers les journalistes enjoint d’autant plus à oeuvrer pour la préservation et la diffusion de la liberté de la presse dans le monde. Car s’il est vrai que la Déclaration Universelle des droits de l’Homme déclare depuis 1948 que « tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression », encore faut-il que celles-ci puissent être basées sur des informations de qualité, vérifiées et établies. Le journalisme, dans son rôle de « chien de garde » de la démocratie, permet ainsi les questions, les critiques et les contestations nécessaires à tout débat de société. Pour garantir ce rôle essentiel, la presse doit également demeurée libre et indépendante, loin des groupes d’intérêts industriels ou financiers. Elle se place alors en garante de la démocratie, mais résiste également à ses dérives lorsque les fake-news et autres « infodémies » envahissent nos sphères d’information.

L.A.

Source : Rapport 2021 de Reporters Sans Frontière : https://rsf.org/fr/classement-mondial-de-la-liberte-de-la-presse-2021-le-journalisme-est-un-vaccin-contre-la



La Commission africaine des droits de l'Homme appelée à protéger les Sahraouis dans les territoires occupés

La Commission africaine des droits de l'Homme appelée à protéger les Sahraouis dans les territoires occupés

Publié le : mercredi, 21 avril 2021 
La Commission africaine des droits de l'Homme appelée à protéger les sahraouis dans les territoires occupés

CHAHID EL HAFIDH (camps de réfugiés sahraouis)- Le président du Comité national sahraoui des droits de l'Homme a appelé, mercredi, la commission africaine des droits de l'Homme et des peuples (CADPH) à protéger les sahraouis sous l'occupation marocaine et l'a interpelé quant à l'urgence de se rendre dans les territoires occupés de la RASD pour enquêter sur les violations à l'encontre du peuple sahraoui.

S’exprimant lors des travaux de la soixante-huitième session de la Commission africaine des droits de l'Homme qui examine, depuis le 15 avril dernier, la situation des droits en Afrique, le président du comité sahraoui, M. Abba Al-Hassain, a attiré l’attention des membres de la CADPH et l'ensemble des participants (représentants des Etats et gouvernements de l'Union africaine, représentants des institutions nationales, de la société civile et des organisations internationales), sur les derniers développements liés à la question sahraouie.

M.Hassain, a alerté, en outre, sur "la gravité de la situation des droits de l'Homme et humanitaire qui prévaut actuellement dans les zones occupées de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), à la lumière de l'escalade des violations, crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis par l'Etat d'occupation marocain après la violation flagrante du cessez-le-feu et son agression militaire contre le peuple sahraoui le 13 novembre 2020".

Il a mis en garde contre les agissements auxquels se livrent "les forces répressives marocaines (torture, arrestations, sièges, procès inéquitables et toutes formes de harcèlement et la politique de vengeance systématique et continuelle) à l'encontre des défenseurs des droits humains sahraouis, les professionnels des médias et les militants défendant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance".

Le chef du comité a renouvelé lors de son intervention la demande de démantèlement du mur de séparation établi par l'Etat marocain et qui divise le peuple et le territoire du Sahara Occidental. La construction de ce mur qui s’étend sur plus de 2700 km, avec "l’implantation des millions de mines, y compris antipersonnel", constitue, pour ce dernier, "un crime contre l'humanité", du fait leur interdiction au niveau international et en raison des effets graves sur les humains, les animaux et l'environnement.

M.Abba El-Hassain a rappelé à la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples que le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, a approuvé, le 18 mars 2021, une déclaration finale à la 984e réunion sur la question du Sahara occidental en tant que question nécessitant une décolonisation, et a noté que cette déclaration (décision) soulevait la question des droits de l'Homme et du pillage systématique des richesses sahraouies par le Maroc.

Cela, dénote l' « intérêt africain qui va dans la bonne direction, et cela aidera certainement l'importance d'une recherche sérieuse et responsable d'une solution juste et définitive qui respecte les dispositions de l'article 4 de l'Acte constitutif de l'Union africaine".

Il a ajouté que le Comité sahraoui des droits de l'Homme s'est félicité de l'appel du Conseil africain de paix et de sécurité à effectuer une visite de terrain dans la région dès que possible pour obtenir des informations sur la situation compte tenu en particulier de la situation actuelle dans laquelle les civils sahraouis vivent sous occupation marocaine après le retour de la guerre.

Le chef du comité a ajouté dans son intervention qu'"il était temps pour la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples de se rendre dans les territoires occupés de la RASD dans la mise en œuvre des décisions pertinentes de l'UA et pour enquêter sur les violations contre le peuple sahraoui dans cette dernière colonie d'Afrique, que la commission n'a jamais visitée malgré tous les appels qui lui sont adressés".

A ce titre, il a considéré que "la suppression de la tâche de suivi et l'établissement de rapports sur la situation des droits de l'Homme au Sahara occidental par les mécanismes africains, a conduit l'Etat marocain à continuer de violer les droits de l'Homme et des peuples dans un pays africain occupé par un pays africain en violation flagrante de la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples et l'Acte constitutif de l'Union africaine".

Enfin, M. Abba Al-Hassain a déclaré que la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples, qui a "une responsabilité particulière envers le peuple sahraoui, y compris la protection et la préservation de ses ressources naturelles, ne devrait ménager aucun effort pour assurer que la justice et l'équité conformément à la légalité internationale".

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vendredi 23 avril 2021

Procès de Gap : 300 personnes pour soutenir les maraudeurs

Nous étions nombreux hier face au tribunal de Gap pour soutenir nos deux amis maraudeurs poursuivis et jugés pour “aide à l’entrée en France de personnes en situation irrégulière”.
Le procureur a requis 2 mois de prison avec sursis et 5 ans d’interdiction de séjour dans les Hautes-Alpes.
Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 27 mai. Ce jour là nous serons devant la cour d’appel à Grenoble pour soutenir les “7 de Briançon”, solidaires condamnés à des peines de prison en 1ère instance à Gap en décembre 2018. Relaxe pour tous ! Abolition totale du délit de solidarité ! Respect des droits des personnes exilées !
Procès de Gap : 300 personnes pour soutenir les maraudeurs

 

Le Monde : « Au Maroc, des journalistes sont emprisonnés sans base réelle et hors de tout sens commun »

« Au Maroc, des journalistes sont emprisonnés sans base réelle et hors de tout sens commun »

Un collectif d’intellectuels entend apporter son soutien à Soulaiman Raissouni, Omar Radi, Taoufik Bouachrine, Imad Stitou et Chafik Omerani, poursuivis pour avoir exercé leur métier, et demande aux autorités françaises de ne pas fermer les yeux.

  21 avril 2021 

Tribune. A l’heure où la France et le Maroc semblent avancer sur la voie du plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental – et ce en contradiction du droit international –, nous ne pouvons pas ne pas réagir aux poursuites judiciaires iniques qui visent les journalistes marocains Soulaiman Raissouni (en prison depuis mai 2020), Omar Radi (en prison depuis juillet 2020), Taoufik Bouachrine (en prison depuis décembre 2019), Chafik Omerani (en prison depuis février 2021) et Imad Stitou. Nous sommes très inquiets pour Soulaiman Raissouni et Omar Radi qui ont entamé, le 8 avril 2021, une grève de la faim illimitée pour obtenir leur libération.

Ces journalistes ont en effet rendu compte de nombreuses affaires, notamment de corruptions, et des protestations sociales (notamment dans le Rif) qui ont ébranlé le Maroc, sans changer encore la réalité du régime makhzeno-policier. Soulaiman Raissouni, Omar Radi, Taoufik Bouachrine, Imad Stitou et Chafik Omerani sont accusés, sans base réelle et hors de tout sens commun, de « violences sexuelles », d’« atteintes aux mœurs », d’« implications dans des actes à caractères criminels », alors que les dirigeants politiques actuels ont bénéficié et bénéficient toujours du vaste mouvement de silence des autorités et des grands médias français.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Au Maroc, le climat répressif se durcit contre la presse

Soulaiman Raissouni a, par exemple, été mis en examen pour « viol avec violence et séquestration » sans qu’aucune plainte en ce sens ait été déposée. Omar Radi est, quant à lui, poursuivi pour plusieurs motifs d’accusations fallacieuses : outrage à magistrat, violence, ivresse sur la voie publique, viol et attentat à la pudeur, atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat, espionnage.

Ces journalistes font l’objet de persécutions judiciaires

Bien qu’Omar Radi se soit rendu à chacune des douze convocations de la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), preuve de sa volonté de ne pas se dérober à son devoir citoyen, et après avoir subi environ 100 heures d’interrogatoires en cinq semaines pour quatre procédures différentes, il a été placé en détention préventive, et à l’isolement, le 29 juillet 2020.

Il s’agit donc d’une détention arbitraire consécutive à un véritable harcèlement judiciaire et policier. Tous font l’objet de persécutions judiciaires depuis plusieurs années, sous des motifs iniques et élaborés de toutes pièces pour masquer des procès politiques, salir, condamner, emprisonner.

     lire : https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/21/maroc-soulaiman-raissouni-omar-radi-taoufik-bouachrine-imad-stitou-et-chafik-omerani-sont-accuses-sans-base-reelle-et-hors-de-tout-sens-commun_6077559_3232.html

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    mercredi 21 avril 2021

    Sahara occidental: le Polisario demande "un cadre plus sérieux" pour les négociations

    BRUXELLES - Le représentant du Front Polisario en charge de l'Europe et auprès de l'Union européenne, Oubi Bouchraya Bachir, a déclaré que le Conseil de sécurité devrait songer à "un nouveau cadre plus sérieux" pour les négociations en vue de résoudre le conflit du Sahara occidental, réaffirmant l'attachement du Front Polisario au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à la feuille de route établie par l'Union africaine (UA).

    M.Oubi Bouchraya, a souligné, dans son intervention lors de la réunion ce week-end du Groupe de travail de coordination européenne en soutien au peuple sahraoui (Eucoco), que le Front Polisario adhère au choix d'une solution juste et pacifique basée sur le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, la liberté et l'indépendance, et qu'il est disposé à coopérer dans le cadre de la feuille de route établie par l'UA et son Conseil de paix et de sécurité (CPS).

    Le diplomate sahraoui a souligné que la décision de l'UA prise à la suite de la réunion, le 9 mars, du CPS sur la situation au Sahara occidental, "repose sur la mise à profit des leçons de 30 ans d'échec de la mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental (MINURSO) et du Secrétariat de l'ONU de concrétiser les promesses qu'ils ont faites au peuple sahraoui".

    Evoquant la session du Conseil de sécurité qui sera consacrée au Sahara occidental, le 21 avril, le responsable sahraoui a averti qu'"ils (les membres) n'avaient rien fait depuis le 13 novembre, surtout après la rupture totale du cessez-le-feu et l'échec du plan de règlement onusiens". 

    Désormais, il y a nécessité d'"une vision profonde du Conseil d'élaborer un nouveau cadre plus sérieux pour les négociations entre le Royaume du Maroc et la République arabe sahraouie démocratique (RASD)", a-t-il soutenu.

    Dans sa déclaration, le diplomate sahraoui a analysé, en outre, divers développements liés à la question sahraouie au niveau des Nations Unies, de l'Union africaine et de l'Europe, ainsi que sur le terrain à la lumière de la lutte armée continue et des opérations militaires dirigée par  l'Armée de libération sahraouie contre les forces d'occupation marocaines.

    En ce qui concerne la situation dans les territoires occupés, M. Oubi, a dénoncé la poursuite de l'occupant marocain dans "ses graves violations des droits de l'Homme et des crimes contre des civils et des militants sahraouis, dont Soltana Khaya, e t contre des prisonniers politiques sahraouis tel est le cas pour Mohamed Lamine Haddi".

    Il est à noter que le représentant du Front Polisario s'est exprimé lors d'une réunion de la Coordination européenne de soutien au peuple sahraoui, consacrée à la discussion de la nouvelle situation au Sahara Occidental résultant de l'agression marocaine du 13 novembre à El Guerguerat. Il a également évoqué la situation humanitaire dans les camps de réfugiés sahraouis. Cet événement a réuni le président du Croissant-Rouge sahraoui, Buhubeina Yahya, le président de l'Eucoco, Pierre Galand et des représentants de mouvements de solidarité de plusieurs pays européens.

    Tenimba, 11 ans, esclave pour Nestlé

    Par Danny Auron, SumOfUs us@sumofus.org


    11/4/2021
     



    Tenimba n'avait que 11 ans lorsqu'on l'a manipulé pour lui faire quitter sa famille au Mali et l’attirer sur une plantation de cacao en Côte d'Ivoire. On lui a promis un bon salaire et des soins. Au lieu de cela, il a travaillé tous les jours pendant deux ans, sans salaire, sans soins médicaux et sans mesures de sécurité.

    Aujourd'hui, plus d’1,5 millions d'enfants esclavagisés comme Tenimba voient leur enfance sacrifiée pour fournir du cacao à certaines des marques les plus riches du monde, comme Nestlé, Mars et Hershey.

    Mais Tenimba et 7 autres ex-enfants esclavagisés intente une action en justice contre ces géants du chocolat dans l'espoir d'obtenir justice pour eux-mêmes et des centaines de milliers d'autres.

    Ils vont affronter les avocats de ces multinationales, qui sont parmi les plus onéreux des États-Unis - et ils demandent votre aide. Pouvez-vous aider à financer leur procès et à sauver d’autres enfants de l'esclavage ?

    Nestlé, Mars et Hershey savent pertinemment que des enfants sont réduits en esclavage pour leur fournir du cacao. Ces entreprises ont promis de mettre fin à ces pratiques depuis 2001 mais repoussent continuellement l’échéance. Pendant ce temps, des centaines de milliers d'enfants sont obligés de sacrifier leurs meilleures années pour assurer des milliards de bénéfices à ces géants du chocolat.

    Ce procès pourrait changer les choses - il s’agit d’une action collective, ce qui signifie que davantage d’enfants esclaves pourraient s’y joindre et demander réparation. Les coûts croissants du procès et une atteinte à leur image de marque pourraient faire plier ces géants du chocolat - les obligeant enfin à résoudre ce problème.

    C'est David contre Goliath - des anciens enfants esclaves affrontent les grandes entreprises internationales qui ont profité de leur exploitation.

    Pouvez-vous contribuer pour les aider à gagner ce combat et obtenir justice pour tous les enfants réduit en esclavage à cause des géants de la chocolaterie ? Chaque centime que nous récoltons ira à nos campagnes visant à mettre fin aux violations des droits humains dans les chaînes d'approvisionnement du monde entier.


    Plus d'informations:

     
     

     

     

    mardi 20 avril 2021

    Gap, Jeudi 22 aril 12 h devant le tribunal : COMITE DE SOUTIEN DES 3+4+2

    COMITE DE SOUTIEN DES 3+4+2 

    Bonjour,

    Ce jeudi 22 avril, jugement de deux solidaires en première instance au tribunal de Gap, pour "ai

     ! Infos pour la mobilisation ! 

    de à l'entrée et à la circulation sur le territoire national de personnes en situation irrégulière"

    Ils ont été interpellés  le 19 novembre alors qu'ils étaient en train de porter secours à une famille Afghane sur le territoire français . Mobilisons-nous devant le tribunal de Gap aux côtés des deux solidaires inculpés, car la solidarité n'est pas un délit et ne saurait être sanctionnée par la loi! 

    Rendez-vous devant le tribunal de Gap à 12h, ce jeudi 22 avril Seront prévus des temps de parole, des stands, des chants.

    Pour des raisons sanitaires, nous ne pourrons assurer une cantine sur place, apportez votre pic-nic et votre écocup. 

    Quelques points de rencontres proposés pour covoiturer:

    10h30 MJC à Briançon, 
    10h45 Kiosque à l'Argentière la bessée
    11 h gare de Mont dauphin, Eygliers
    11h05 Intermarché à guillestre
    11h20 parking covoit rond point des Orres, Baratier
    11h40 gare de Chorges


    Et également :

    Une plateforme de co-voiturage est disponible pour l'évènement : www.covoitribu.fr/poll/16754_fvfyId82RuU9Cp .
     

    L'attestation de déplacement à télécharger ci-dessous : 

    Bonjour,

    Ce jeudi 22 avril, jugement de deux solidaires en première instance au tribunal de Gap, pour "ai

     ! Infos pour la mobilisation ! 

    de à l'entrée et à la circulation sur le territoire national de personnes en situation irrégulière"

    Ils ont été interpellés  le 19 novembre alors qu'ils étaient en train de porter secours à une famille Afghane sur le territoire français . Mobilisons-nous devant le tribunal de Gap aux côtés des deux solidaires inculpés, car la solidarité n'est pas un délit et ne saurait être sanctionnée par la loi! 

    Rendez-vous devant le tribunal de Gap à 12h, ce jeudi 22 avril Seront prévus des temps de parole, des stands, des chants.

    Pour des raisons sanitaires, nous ne pourrons assurer une cantine sur place, apportez votre pic-nic et votre écocup. 

    Quelques points de rencontres proposés pour covoiturer:

    10h30 MJC à Briançon, 
    10h45 Kiosque à l'Argentière la bessée
    11 h gare de Mont dauphin, Eygliers
    11h05 Intermarché à guillestre
    11h20 parking covoit rond point des Orres, Baratier
    11h40 gare de Chorges


    Et également :

    Une plateforme de co-voiturage est disponible pour l'évènement : www.covoitribu.fr/poll/16754_fvfyId82RuU9Cp .
     

    L'attestation de déplacement à télécharger ci-dessous : 

    Attestation de déplacement dérogatoire à télécharger

    Pour soutenir :

    - La pétition pour exiger leur relaxe

    http://chng.it/TbYL4kjZ

     

    - Le soutien financier

    https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/appel-a-soutien-3-4-2-de-briancon

     

    - Les vidéos d'appel à la mobilisation :

     https://www.youtube.com/watch?v=75yELKZGlXI

    https://youtu.be/2n5BfcX2pFk

     

    A jeudi, n’hésitez pas transférer cet appel !!

    L'équipe du Comité de soutien aux 3+4+2