Pages

lundi 31 octobre 2022

La Marche verte , une autre vision plus vraie

"En terre promise" "Ramener le Sahara à la maison" "Pour accueillir"
En novembre 1975, le roi Hassan II compte 350'000 civils marocains de toutes les zones du pays mobilisés dans le désert avec les promesses de la " terre promise".

 

43'500 administrateurs du gouvernement prennent part à cette marche. Dix trains par jour amènent des marcheurs (10 % de femmes) de toutes les régions du Maroc à Marrakech. De là, 7 813 camions les emmènent au Sahara occidental : à Tarfaya. À partir d'ici, ils doivent marcher - en l'honneur de leur roi et de ses mouvements politiques - à pied. Car Hassan II a appelé à "la prise du Sahara à la maison" et à "l'accueil de ses sujets sahraouis" :

"Allez donc, sous la protection de Dieu et avec l'aide de notre foi inébranlable, avec votre véritable patriotisme et votre dévouement total au chef de votre marche victorieuse : le roi Hassan II. "
Le 6 novembre, des centaines de milliers de Marocains marchent vers le Sahara occidental. Ils brandissent des drapeaux rouges avec l'étoile marocaine, tiennent des livres corans dans leurs mains et portent des rubans en tissu sur des ceintures en vert, la couleur sainte de l'Islam. Ils crient : « L'Espagne ! « Le Sahara est à nous » Et : « Vive le Roi ».
Ce jour-là, l'armée coloniale espagnole s'est volontairement retirée à quelques kilomètres du poste frontière de Tah au Sahara occidental, parce que le gouvernement espagnol avait depuis longtemps accepté avec le Maroc d'autoriser au moins un « passage symbolique » de la frontière par les marcheurs.
Après avoir traversé la frontière, la « Marche verte » s'arrête. Et seulement trois jours plus tard, les marcheurs marocains déçus reçoivent à nouveau l'ordre de faire demi-tour par leur "maître" : depuis son poste de commandement à Agadir, Hassan II déclare : "Nous avons réalisé plus que ce que nous attendions. « Le monarque marocain n'était évidemment pas concerné par le succès direct de sa « Marche verte », mais au départ seulement par la mise en scène d'un spectacle de grande envergure et efficace médiatique qui devait attirer l'attention internationale...

Texte de Karl Rössel "Vent, Sable et (Mercedes) Stars". Traduction
Photo Bruno Barbey, 1975 - La marche verte
  
Peut être une image de 5 personnes, personnes debout et plein air
suite
Marche de propagande mise en scène par le roi Hassan II avec 350'000 marcheurs volontaires : "Heim ins Reich" du Sahara occidental.
"Der Spiegel", annonçait en novembre 1975 :
Le roi Hassan II invite 500 journalistes du monde entier dans le désert de Tarfaya.
Et c'est ainsi que les lecteurs du "Spiegel", du "Stern", du "Neue Zürcher Zeitung", du "Tages Anzeiger", du "Rheinischer Merkur", du "Kölner-Stadt-Anzeiger", du "Kronenzeitung", du "Kurier" ... ont appris que "le nid endormi du désert de Tarfaya, avec ses rues sordides et ses deux bars remplis de mouches ... était devenu du jour au lendemain un lieu d'importance internationale, où un quart de million de marcheurs vivaient dans 30'000 tentes.
"Der Spiegel" a rapporté : "La ration quotidienne de leur pèlerinage - une boîte de sardines à l'huile, des dattes, du pain, du sucre, du thé et même quelques cigarettes - fait rêver beaucoup de monde. Presque tous font partie de cette grande majorité de Marocains qui n'ont de toute façon ni lumière électrique ni eau du robinet ni toilettes, qui sont habitués à être sous-employés et à dormir sur une terre dure. Partout où des visiteurs extérieurs se présentent à Tarfaya, les fonctionnaires et les policiers omniprésents demandent aux marcheurs de chanter des chants patriotiques. Ils chantent alors le "Sahara marocain".
Photo de Bruno Barbey ; quelques-uns des 350'000 volontaires de la "Marche verte" du roi HASSAN II à Tarfaya. Au premier plan, Alan NOGUES - photographe de France. Novembre 1975
Texte tiré et traduit de Karl Rössel; "Wind, Sand und (Mercedes) Sterne"
 
MINURSO :  mission absurde, reconduite d'année en année depuis des décennies, incapable de réaliser ce qu'elle promet ! Complètement décrébilisée ! A quoi sert donc ce "machin " ?(Solidmar)
























 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
us

0 commentaires






  • Barbara Weingartner a changé sa photo de couverture.

    12 min 
    •  

     

    dimanche 30 octobre 2022

    Pour l’eau, pour le vivant, non aux méga-bassines !


    Tous et toutes dans les Deux-Sèvres les 25, 26 et 27 mars


    Méga-bassine : un projet a contester

    Dans les Deux-sèvres et départements limitrophes de nombreux collectifs se sont constitués pour lutter contre des projets de bassines, et protéger ce bien commun. Loin de ne concerner que la Vienne, la Charente, la Charente-Maritime, les Deux-sèvres ou la Vendée, ces projets de bassines (aussi malhonnêtement appelées réserves de substitution) dramatiquement inconséquents et destinés à se généraliser partout en France, constituent les symptômes édifiants du capitalisme qui exploite sans vergogne cette ressource naturelle.
    La captation de l’eau « bien commun » devrait s’effectuer en premier au profit de la « nature » pour ensuite répondre aux besoins en eau potable et à ceux de l’agriculture paysanne.

    Des bassines à la légalité contestée

    Dénis de démocratie, non-transparence dans les processus de négociation et absence de consultation des populations locales, arrangements avec la réglementation pour ne pas dire infractions, captation ou plutôt détournement de fonds publics à des fins privées et de privatisation d’un bien commun, intervention des lobbies (FNSEA, etc.), manque d’information sur la ressource et les besoins réels, non prise en compte de la demande sociale, du changement climatique et maintien envers et contre tout d’une agriculture intensive, productiviste en l’habillant d’oripeaux écologiques...
    Voilà la toile de fond de ces projets répondant au nom bien trop amical de « bassines ».

    Une bassine, c’est quoi ?

    C’est une réserve d’eau géante (8 à 10 hectares en moyenne, 8 m de profondeur entourés de digues de 10m de haut), remplie en hiver en pompant principalement dans les nappes souterraines, pour irriguer en été des cultures intensives (2/3 de maïs, semences, légumes industriels) et financée avec 70 % d’argent public (Agence de l’Eau, Région, État, Europe).

    En résumé et en vérité, les bassines ce sont surtout de véritables gouffres financiers, un désastre écologique, écocidaires même, la confiscation d’une ressource par quelques utilisateurs !

    • Un partage inéquitable de l’eau et sa captation au profit du privé : On assiste à la privatisation de l’eau reconnue bien commun par la loi sur l’eau et les milieux aquatiques de 2006 pour le bénéfice de seulement 6 % des agriculteurs de la zone concernée. Dans le même temps, durant l’été, il va être demandé aux habitant-te-s de restreindre leur usage de l’eau. Cette agriculture là ne participe pas à la souveraineté alimentaire des territoires concernés, les produits sont destinés à l’agroalimentaire, l’exportation et encore pire aux agrocarburants. Les paysan-ne-s qui pratique l’agroécologie, et qui nourrissent les habitant.es n’ont pas besoin de ces réserves gargantuesques. Par contre leur ressource en eau risquent d’en être impactée.
    • Un risque pour l’eau potable, la biodiversité animale et végétale et pour le bon fonctionnement des milieux naturels. Les prélèvements sur la ressource, même en hiver, ont des conséquences sur l’assèchement des rivières et donc sur la biodiversité. L’agriculture intensive, soutenue par ces bassines, utilise des intrants chimiques qui détériorent la qualité de l’eau potable que nous buvons.
    • Une incohérence économique et climatique : une évaporation de 20 % liée au stockage et à l’arrosage est constatée conduisant à un gaspillage de la ressource, une dilapidation de l’argent public qui provient (en partie via les agences de l’eau) des factures d’eau des consommateurs pour le profit de quelques utilisateurs, un non-respect du principe pollueur-payeur. Dans un avenir proche et en raison du réchauffement climatique il n’existe aucune garantie de les remplir pendant la période hivernale.

    25, 26 et 27 mars prochains : amplifions la lutte !

    Afin de poursuivre et soutenir les luttes en cours depuis plusieurs années, d’amplifier les luttes exemplaires menées à Saint-Sauvant, Cramachaban, Mauzé sur le Mignon, etc., et d’essaimer partout, Attac France et ses comités locaux appellent à amplifier la lutte et à soutenir les Collectifs Bassines Non Merci 79, 86, la confédération paysanne, les Soulèvements de la terre, pour se mettre toujours et partout en travers des lobbies de l’agro-industrie et de son monde !

    Dans cette perspective, nous appelons à se mobiliser massivement lors de la marche climat du 12 mars, et lors du printemps maraîchin contre les mégas-bassines les 25, 26 et 27 mars prochains !

     

    LA MONARCHIE MAROCAINE ET LA LUTTE POUR LE POUVOIR

      Malheureusement le petit chapitre consacré au Rif 55, 58-59 est incomplet et imprécis quand à l'enjeu qu'il a constitué. Un autre livre spécifique serait le bienvenu

     

    Rappel : Chez Antidote ! le troisième livre de Marie-Jo Fressard dans la série « Les torturés du makhzen » vient de sortir


    Le troisième livre de Marie-Jo Fressard dans la série « Les torturés du makhzen » vient de sortir : les prisonniers politiques du Rif et de Jerada
     
       Chères amies, chers amis,

    Je suis heureuse de vous présenter la série complète : « Les torturés du makhzen » dont le troisième livre "Les prisonniers politiques du Rif et de Jerada" vient d’être publié par la maison d’édition militante belge Antidote. Je vous serais très reconnaissante d'en faire part   à vos amis, associations et à la presse . L'illustration de cette annonce, la reproduction des couvertures des trois volumes, a malheureusement disparu.

    Le Maroc n’est pas ce pays qui se vante d'être  exemplaire en matière de droits humains,  tel que le présentent certains pays européens, en particulier la France qui est allée jusqu’à décorer de la Légion d’honneur Abdellatif Hammouchi, le superflic de Mohammed VI alors même qu’il faisait l’objet de trois plaintes déposées à Paris pour torture et complicité de torture. Ce même Hammouchi qui aujourd’hui est en contact avec de hauts responsables de la sécurité du Qatar pour la mise en place d’une coopération renforcée en matière de sécurité pour l’organisation de la Coupe du monde 2022, sans qu’aucun pays européen ne s’en inquiète. Pas plus que ces pays ne s’offusquent du scandale de la situation ignoble dans laquelle se trouvent les journalistes marocains, incarcérés en geôles de sa majesté pour le moindre mot qui s’écarte du discours officiel. Des journalistes remarquables tels que Maâti Monjib, Omar Radi, Hicham Mansouri, Soulaimane Raissouni et tant d’autres.

    Je me suis sentie obligée de dénoncer ces injustices commises au Maroc, notamment en province du Rif et à  Jerada, objet du troisième livre, et au Sahara occidental, pays voisin illégalement occupé.

    Le premier livre : Marraine des deux plus anciens détenus politiques marocains est une réédition de mon témoignage de 2015 (épuisé), préfacé alors par l’écrivain Gilles Perrault, actualisée et complétée par des informations sur le Maroc, son roi, et sur l’inhumaine répression des journalistes dans le Maroc de 2022.

    Le deuxième livre : les prisonniers politiques sahraouis dans les geôles marocaines, que le défenseur des droits humains Mohammed Belmaïzi a préfacé. Le livre raconte, après l’histoire de ce riche pays convoité, occupé illégalement,  coupé en deux par l’occupant marocain. Il raconte mon difficile parrainage toujours actuel de Salek et Hassan, deux prisonniers politiques sahraouis.

    Le troisième livre : Les prisonniers politiques marocains du Rif et de Jerada en geôles du Maroc. Préfacé par Salah Elayoubi, chroniqueur et militant des droits humains, il révèle les souffrances de la population marginalisée du Rif, cette province très militarisée du nord du Maroc et de sa voisine, la région minière de Jerada, où récemment  trois hommes qui tentaient de gratter quelques grammes de charbon à vendre pour faire vivre leur famille, ont trouvé la mort. Cruauté et mépris envers les prisonniers politiques adultes, les très jeunes enfants ou les militants très âgés.

    Devant ces situations scandaleuses au Maroc et au Sahara Occidental, si proches de chez nous, j'ai décidé de demander à Luk Vervaet, animateur d’Antidote, d’envisager la publication de cette série. Il ajoute une  postface riche en autres informations sur les agissements de la monarchie dans ces pays dont les populations et les magnifiques paysages sont si attachants.

    arie-Jo Fressard 

    ***

    Où commander, acheter ces livres, et où payer ?

    Prix : un livre 10€, prix des 3 livres 25€ + frais de port pour 1 livre : 4€. Pour 2 ou 3 livres : 6 €. Franco de port jusqu’au 31 décembre

    Pour les commandes, préciser en référence « les torturés du makhzen », ajouter votre choix : livre 1, livre 2, livre 3 ou les 3 livres, ET votre adresse postale.

    – Via le compte d’Antidote : BE20 0004 2359 4956 avec communication « livre 1, 2 ou 3 » ET votre « adresse postale ».

    – Par e-mail : mariejof05@gmail.com

    – Par courrier : Marie-Jo Fressard, 43 impasse du Mont Colombis, 05230 La Bâtie Neuve (règlement par chèque à l’ordre de Marie José Fressard)

    – En magasin à Gap (05) : E’changeons le Monde, 17 rue Jean Eymar, ou La Nouvelle Librairie, 6 cours Victor Hugo.

    Libellés : , , , , , , Luk Vervaet

    Write a Comment

    Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *