« Il nous a informés aujourd’hui qu’il avait arrêté samedi sa grève de la faim après son hospitalisation, en réponse aux appels de ses soutiens à l’échelle nationale et internationale », a déclaré à l’AFP son avocat Mohamed Messaoudi.

Le médecin qui fait son suivi en prison « l’a informé que sa santé est en danger et qu’il n’avait que deux choix: arrêter la grève de la faim ou mourir », a rapporté l’avocat citant le journaliste.

M. Raissouni, 49 ans, en détention depuis 2020, a récemment réclamé d’être hospitalisé pour cesser sa grève de la faim, tandis que l’administration pénitentiaire a assuré qu’il « refusait de se rendre à l’hôpital ».

Début juillet, le journaliste au ton critique a été condamné à cinq ans de prison pour « agression sexuelle », à la suite d’une plainte d’un militant LGBT. Des faits qu’il conteste, assurant qu’il est poursuivi « à cause de ses opinions ».

L’éditorialiste refusait de s’alimenter depuis plus de trois mois pour protester contre une « grande injustice », le parquet, lui, affirme qu’il a bénéficié d’un procès « équitable ».

« Je n’ai jamais cherché à faire du chantage à qui que ce soit pour me libérer (…) je ne réclamais qu’un procès équitable qui allait inévitablement m’innocenter », a confié lundi Soulaimane Raissouni à sa défense.

Plusieurs ONG nationales et internationales, des personnalités et partis politiques marocains avaient appelé à sa libération, les autorités marocaines, elles, insistent sur l’indépendance de la justice et la conformité des procédures.