"Je ne suis pas prêt à vivre, penser, rêver, faire les choses avec peur"
" Ce dont j'ai le plus peur, c'est de penser à la peur. J'ai traversé les évènements les plus terribles au monde et je ne suis plus disposé à vivre, penser, rêver, faire les choses avec peur ", explique le militant des droits de l'homme Sahraoui Brahim Dahane (El Laayoune, 1965), président de l'association de Victimes de graves violations des droits de l'homme commises par l'État marocain. " Je mourrai un jour ou l'autre, ceci doit arriver, mais je suis sûr qu'il faut laisser la peur à part. Le mal, les dégâts, ils peuvent m'atteindre, mais ils le feront sans crainte ", ajoute-t-il.
Brahim Dahane a disparu du Maroc entre 1987 et 1991 après les manifestations sahraouies de la mission de la Minurso, il a été arrêté entre 2005 et 2006, après des manifestations contre l'occupation, puis détenu et emprisonné à la prison de Salé entre 2009 et 2011, après avoir rendu visite à des membres de sa famille dans les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf, en Algérie.(...)
" L'Indépendance viendra par la paix, la guerre ou peu importe. J'ai confiance en mon peuple et tous les indicateurs montrent que les gens sont prêts à mourir pour leurs droits. Et tant que nous continuons ainsi, nous y parviendrons ", affirme Brahim Dahane dans la discussion qu'il a eue avec la mère de Fueguitos. Dahane vit dans le Sahara occidental occupé par le Maroc depuis quarante-deux ans et se souvient de ce qu' ont été toutes ces années depuis que la marche verte est arrivée dans leur ville.
Parmi ses rêves de jeunesse il y a celui d'être mathématicien, une de ses passions. "Je connais très bien les mathématiques et ce qui se passe au Sahara Occidental, je ne pense pas que ça puisse être résolu avec une formule mathématique. Peut-être pourrait-on faire avec la physique et la chimie, à base de réactions, mais cela dépend des matières que vous avez et des réactions que vous pouvez provoquer en rassemblant les atomes. Dans notre cas, je pense que nous avons la matière, qui est la volonté, la disponibilité, l'espoir et la croyance dans ce que nous faisons. Et un jour ou l'autre nous aurons la force d'y parvenir ", compte Brahim Dahane, président de l'association des victimes de graves violations des droits de l'homme commises par l'État marocain, organisation créée en 2005 et légalisée par le Maroc en 2015. Aujourd'hui, c'est la seule Association Sahraouie des droits de l'homme au Maroc.
http://mardefueguitos.info/2017/11/08/no-estoy-dispuesto-a-vivir-pensar-sonar-hacer-las-cosas-con-miedo/
" Ce dont j'ai le plus peur, c'est de penser à la peur. J'ai traversé les évènements les plus terribles au monde et je ne suis plus disposé à vivre, penser, rêver, faire les choses avec peur ", explique le militant des droits de l'homme Sahraoui Brahim Dahane (El Laayoune, 1965), président de l'association de Victimes de graves violations des droits de l'homme commises par l'État marocain. " Je mourrai un jour ou l'autre, ceci doit arriver, mais je suis sûr qu'il faut laisser la peur à part. Le mal, les dégâts, ils peuvent m'atteindre, mais ils le feront sans crainte ", ajoute-t-il.
Brahim Dahane a disparu du Maroc entre 1987 et 1991 après les manifestations sahraouies de la mission de la Minurso, il a été arrêté entre 2005 et 2006, après des manifestations contre l'occupation, puis détenu et emprisonné à la prison de Salé entre 2009 et 2011, après avoir rendu visite à des membres de sa famille dans les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf, en Algérie.(...)
" L'Indépendance viendra par la paix, la guerre ou peu importe. J'ai confiance en mon peuple et tous les indicateurs montrent que les gens sont prêts à mourir pour leurs droits. Et tant que nous continuons ainsi, nous y parviendrons ", affirme Brahim Dahane dans la discussion qu'il a eue avec la mère de Fueguitos. Dahane vit dans le Sahara occidental occupé par le Maroc depuis quarante-deux ans et se souvient de ce qu' ont été toutes ces années depuis que la marche verte est arrivée dans leur ville.
Parmi ses rêves de jeunesse il y a celui d'être mathématicien, une de ses passions. "Je connais très bien les mathématiques et ce qui se passe au Sahara Occidental, je ne pense pas que ça puisse être résolu avec une formule mathématique. Peut-être pourrait-on faire avec la physique et la chimie, à base de réactions, mais cela dépend des matières que vous avez et des réactions que vous pouvez provoquer en rassemblant les atomes. Dans notre cas, je pense que nous avons la matière, qui est la volonté, la disponibilité, l'espoir et la croyance dans ce que nous faisons. Et un jour ou l'autre nous aurons la force d'y parvenir ", compte Brahim Dahane, président de l'association des victimes de graves violations des droits de l'homme commises par l'État marocain, organisation créée en 2005 et légalisée par le Maroc en 2015. Aujourd'hui, c'est la seule Association Sahraouie des droits de l'homme au Maroc.
http://mardefueguitos.info/2017/11/08/no-estoy-dispuesto-a-vivir-pensar-sonar-hacer-las-cosas-con-miedo/
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