par Quartiers Solidaires, Les p’tits déjs à Flandre, Encrages, 14/4/2017
Ce
mercredi 12 avril, un Érythréen présent depuis plusieurs mois rue
Pajol, dans le XVIIIème arrondissement de Paris, s’est tranché la gorge.
Avec les moyens du bord : une bouteille cassée.
Il aurait perdu 2 litres de sang et a été hospitalisé en urgence à l’hôpital Lariboisière, grâce à l’intervention d’un riverain.
Il dormait à
la rue, comme tant d’autres, sans plus rien attendre des services de l’État. C’est avec une infinie tristesse que nous accueillons cette
sinistre nouvelle.
Mais surtout avec une grande colère.
Car, nous ne
pouvons accepter que ce drame puisse se ranger comme ça, mine de rien,
dans la liste des faits divers que connaît quotidiennement la ville que
nous habitons, Paris. En effet, dans le quartier de la Chapelle, à
travers les petits déjeuners que nous distribuons, à travers des
discussions impromptues au coin d’une rue, à travers des échanges que
nous avons entre riverains, mais aussi avec des professionnels, nous
avons connaissance de la situation délétère de la vie de nombre de
migrants.
Ceux-ci
vivent aujourd’hui (et, ce n’est malheureusement pas une nouveauté) une
maltraitance administrative qui, de par les délais de traitement des
dossiers, de par la saturation des structures, de par l’arbitraire qui
préside, donne le sentiment d’avoir comme but de semer le désespoir et
la confusion. Et que dire des mineurs, souvent à la rue, souvent
retoqués par les services administratifs, et qui n’arrivent pas à se
formuler de projet, dans un pays qui leur semble désormais
inhospitalier…
Lire l'article :
https://bastayekfi.wordpress.com/2017/04/15/de-la-maltraitance-en-milieu-civilise/
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