Vers 9 heures du matin, il se présente à
la perception des impôts pour payer sa«TAXE D’HABITATION ET TAXE DE SERVICES
COMMUNAUX ». Sauf qu'en mois de ramadan, les fonctionnaires devraient être au
service des citoyens à partir de 8h30.
On est à 3 semaines du mois de ramadan. Le mois sacré, pendant lequel l’activité de tout l’édifice « national » est pratiquement inerte.
On n’est pas en période de jeûne, et pourtant les bureaux sont encore vides à 9 heures. Des dizaines de personnes sont là pour renflouer les caisses de l’Etat.
Le bonhomme de sécurité rappelle aux présents : c’est en haut pour régler par chèque. Les autres doivent attendre l’arrivée des fonctionnaires.
On est à 3 semaines du mois de ramadan. Le mois sacré, pendant lequel l’activité de tout l’édifice « national » est pratiquement inerte.
On n’est pas en période de jeûne, et pourtant les bureaux sont encore vides à 9 heures. Des dizaines de personnes sont là pour renflouer les caisses de l’Etat.
Le bonhomme de sécurité rappelle aux présents : c’est en haut pour régler par chèque. Les autres doivent attendre l’arrivée des fonctionnaires.
Notre contribuable sort prendre un café. Il revient vers 9h30. Il « monte en haut ». Au premier étage, on lui dit de monter encore. Au deuxième, il se retrouve dans une salle spacieuse, avec 4 bureaux dont 2 inoccupés. Le 3ème est occupé par une femme en djellaba. On lit sur sa tenue, sur son visage, ses lents gestes, les « signes annonciateurs » du mois sacré. Le travail doit se faire par le jeune qui occupe le 4ème bureau. Il faut reconnaître que le fonctionnaire, payé par les impôts que versent les citoyens (TVA, IR et autres taxes et assimilés), ne se sent nullement obliger de fournir un peu d’effort. De temps en temps, il discute avec la dame des choses « extra-fonction ». L’imprimante est mal placée. Notre jeunot est obligé de se lever pour aller chercher les reçus imprimés.
En contrepartie de sa contribution financière au budget de l’Etat, notre contribuable reçoit un reçu « sans tampon, sans signature » avec la seule recommandation orale « allez en bas ».
Le malheureux contribuable redescend au premier étage. On lui recommande «avec un air de jeûneur » : descendez en bas.
En bas, on tamponne, mais on ne signe pas.
Le contribuable fait la liaison avec ce qui se pas dans tous « les services publics ».
Tout est en panne, sauf lorsque on vous arrête pour vos activités militantes. La machine répressive est bien rodée. On ne babine pas avec la défense des intérêts des grands bonnets. L’État est là pour garantir la "sécurité des riches et la paix sociale". Notre vieux contribuable est passé par là. On ne lui laissait pas le temps de respirer.
La machine à mater les pauvres est bien entretenue. Le service de maintenance fait son boulot.
Pourquoi les services publics « fonctionnent » au ralenti ? C’est pour les privatiser. C’est le temps de la gestion-déléguée. L’eau, l’électricité, le transport, l’enseignement, la santé, la vignette…L’État démissionne de tout ce qui est utile, bénéfique aux citoyens. L’État revient à son rôle initial : assujettir les citoyens par la matraque, par les prêches des imams inféodés. Je me suis toujours posé la question suivante : comment des croyants sincères, des opposants islamistes conséquents acceptent de s'agenouiller derrière des imams flics qui vous appellent à glorifier le sultan, à accepter votre situation de sujets, à supporter votre sort d'exploités, de marginalisés, d'exclus …
Mai 2017, à quelques jours du mois de ramadan.
Ali Fkir, devenu révolutionnaire grâce au makhzen.
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