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samedi 18 novembre 2017

Lettre ouverte à Edouard Philippe : « Rappelez au Maroc que les prisonniers politiques sahraouis doivent être traités dignement »



Le Collectif international d’avocats en soutien aux détenus de Gdeim Izik interpelle le premier ministre français, en visite à Rabat.

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Les premiers ministres marocain, Saadeddine Al-Othmani (dr.), et français, Edouard Philippe (g.), à Rabat, le 16 novembre 2017.
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Monsieur le Premier Ministre,

Les 15 et 16 novembre 2017 se tient, à Rabat, la 13e édition de la Haute Commission mixte à laquelle vous participerez aux côtés d’hommes d’affaires français.
Nous, membres du Collectif international d’avocats en soutien aux prisonniers politiques de Gdeim Izik, souhaitons attirer votre attention sur la situation des dix-neuf détenus.
Nous ne reviendrons pas sur les conditions du procès en appel à l’issue duquel ils ont été condamnés à de très lourdes peines (vingt ans de prison à la perpétuité), peines prononcées à l’issue d’un procès inéquitable marqué, notamment, par l’exclusion violente des deux avocates françaises de la défense.
Aujourd’hui, les informations qui nous parviennent sur les conditions de détention des prisonniers sont alarmantes.
L’état de santé de plusieurs d’entre eux est très préoccupant, notamment parce qu’ils ne reçoivent plus les traitements médicaux adaptés à leurs pathologies : maladies cardiaques, maladies rénales, hypertension, asthme sévère, ainsi que de multiples pathologies résultant des tortures subies (rectorragie, douleurs à la plante des pieds, hypersensibilité des yeux).
Les prisonniers sont aujourd’hui encore soumis à des traitements inhumains et dégradants de la part des geôliers marocains. Plusieurs d’entre eux sont dorénavant détenus avec des prisonniers violents et craignent pour leur vie – nous nous interrogeons d’ailleurs sur les raisons de cette soudaine détention avec des criminels extrêmement violents.
Monsieur le Premier Ministre, Mesdames et Messieurs les Ministres, vous n’ignorez pas que le royaume du Maroc a été condamné par le Comité contre la torture de l’ONU pour avoir torturé et condamné sur la base d’aveux obtenus sous la torture Naama Asfari, l’un des dix-neuf prisonniers.



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