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dimanche 14 mai 2017

Lettre de prison, mai 2017 : « Nous sommes les dommages collatéraux des attentats du 16 mai 2003 »

 Nous, détenus politiques et d’opinion, les détenus oubliés dans les prisons depuis 15 ans.

Nous sommes autant victimes que les victimes des attentats du 16 mai.

Quinze ans de détention arbitraire et de procès inéquitables, reconnus par l’ensemble des ONG nationales et internationales. Ainsi que par le CNDH.

Après les Déclarations de sa majesté le Roi du Maroc dans la presse en 2005 sur les « dépassements dans ce dossier » et les premières libérations en 2006, nous avons espéré une clôture de dossiers.

Après des années de promesses au plus haut niveau de l’Etat et du secrétaire général du CNDH. Après la nouvelle Constitution 2011. Après la libération des six détenus dans l’affaire Belliraj et des Cheikhs de la Salafia en 2011 et 2012. Après des négociations entre responsables de l’Etat, le CNDH et les détenus politiques et d’opinion dans le cadre de la réconciliation en 2012 et malgré les quelques libérations en 2016 : nous sommes toujours plus de 300 détenus politiques et d’opinion dans les prisons à attendre une solution. Pour tourner les pages de ce dossier des détenus politiques et d’opinion.

Quinze ans de souffrances et d’injustices pour nous et nos familles : ce dossier n’a que trop duré.

Comment concevoir un Maroc démocratique alors que des dizaines de détenus politiques et d’opinion sont toujours détenus dans des conditions lamentables sur le plan physique et psychologique.

Nous les détenus politiques et d’opinion demandons aux responsables de l’État et aux partis politiques et aux ONG d’intervenir pour trouver une issue pour clôturer ce dossier et faire libérer tous les détenus politiques et d’opinion.


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