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samedi 13 mai 2017

Sahara occidental, encore d’incertains marchandages. Résolution 2351 du Conseil de sécurité de l’ONU



UNE ÉNIÈME RÉSOLUTION DE L’ONU


Adoptée à l’unanimité, la résolution de l’ONU sur le Sahara occidental du 28 avril 2017 inaugure, sous l’égide du nouveau secrétaire général Antonio Guterres, un énième cycle de pourparlers pour le règlement de ce conflit vieux de près d’un demi-siècle. Si d’aucuns lui concèdent des chances de réussite là où ses prédécesseurs ont échoué, tout dépendra de la volonté politique du Maroc et du Polisario, du rôle que pourrait jouer l’Algérie, des propositions qui pourraient être faites par les deux parties.

 Il y a des signes qui ne trompent pas. Du côté marocain comme du côté du Front Polisario, on salue quasi unanimement une résolution « positive », « tournée vers l’avenir », « poussant vers une reprise des négociations ». C’est aussi à l’unanimité que la résolution 2351 du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara occidental a été adoptée le 28 avril 2017. Elle énumère certaines recommandations dans un langage qui se veut positif, dans une volonté de ne pas braquer le Maroc et le Front Polisario, afin qu’ils reprennent les négociations.
Comme chaque année, le marathon diplomatique autour du Sahara occidental a démarré en avril avec la présentation d’un rapport de transition du secrétaire général de l’ONU, puis par l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité à la fin du mois. La diplomatie marocaine a exprimé son contentement lors de la présentation du rapport. Les officiels marocains avaient craint que pour son baroud d’honneur, l’ancien envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental Christopher Ross n’inclue des recommandations portant sur « le monitoring des droits humains par la Minurso, ou la question des ressources naturelles dans la région » selon un diplomate marocain, qui juge que « dans l’ensemble, le rapport du secrétaire général était positif ».

LES DROITS HUMAINS AU CENTRE DES DÉBATS

La question du mandat de la Minurso concernant le respect des droits humains a été effectivement au centre des tensions entre le royaume chérifien et le précédent secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. Si le Front Polisario et nombre d’ONG dénoncent son absence dans le périmètre de compétences de la Minurso — ce qui en fait la seule mission de maintien de la paix dans le monde à être dessaisie de cette compétence —, le Maroc a énergiquement refusé l’extension de son mandat en ce sens. Dès 2012, la diplomatie marocaine s’alarmait d’un « scénario d’élargissement de la Minurso aux droits humains », qui aurait auguré, « une timorisation programmée de la question du Sahara », lisait-on dans un câble diplomatique « fuité » par le hacker Chris Coleman.
La crainte passablement excessive exprimée par le Maroc est qu’une « telle mesure créera(it) deux ordres de juridictions parallèles. Un ordre au nord du Maroc régi par les lois marocaines en vigueur, et un autre ordre qui dépendra(it) d’un mécanisme onusien dans la région du Sahara occidental », peut-on encore lire dans ce câble diplomatique.

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 http://orientxxi.info/magazine/sahara-occidental,1845

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