Tribune
A l’aube du troisième millénaire, les hommes d’Etat doivent imaginer une politique de migration pour que la Méditerranée cesse d'être un cimetière.
Tribune. Le débat sur la migration est
stupéfiant et pourtant il dure, s’enlise et même s’encastre dans
l’ordinaire de notre culture politique contemporaine. Il paralyse l’Europe
qui en parle tout le temps, mais n’en délibère jamais. Il envahit les
propagandes partisanes et s’impose comme une sorte de friandise
électorale dont se délectent les populistes de tous poils, de droite et
maintenant d’une certaine gauche. Il tétanise les gouvernements qui
craignent que le respect de la vérité ou qu’un sursaut d’humanisme ne
leur vaillent une chute dans les sondages. Depuis le début de ce siècle
encore tout jeune, 50 000 êtres humains sont morts au fond de la
Méditerranée et l’imagination de la gouvernance humaine se limite à renforcer les contrôles, consolider « Frontex » ou désarmer l’Aquarius.
Qu’est donc devenu le Conseil européen, incapable d’imaginer ce que
pourrait être une politique de migration à l’aube du troisième
millénaire ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire