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dimanche 3 avril 2022

La tragédie des Radi

C’est un de ces matins où il vous prend une nausée à nulle autre pareille à la pensée du destin tragique de ce garçon, brillant journaliste et interrogateur de son temps. 
 Après l'arrestation, l'opprobre, les salissures, le déni de justice et l'injustice, voici venu le temps du supplice et où l'on « trimballe » le prisonnier comme on le ferait d'un paquet de linge, au petit matin et au saut du lit, d’une prison à l’autre, au mépris du « confort » relatif que tout être humain enfermé ou maltraité se résigne, à son corps défendant, à se construire pour préserver sa santé mentale et se prémunir de l’adversité et des privations. Saccage indigne parce que s'en prenant à une existence rendue misérable par les verrous.
Il ne leur suffisait donc pas de sévir contre la liberté de parole et d’opinion. Il ne les contentait pas de faire taire par la violence judiciaire. Il leur fallait encore punir par l’éloignement les héros vaincus de ce pays en les bannissant tout comme le fit le colonialisme lorsqu’il exila ses contempteurs, à l’autre bout du pays.
J’ai une pensée compatissante et fraternelle pour ce héros vaincu qu’est Omar Radi. J’en ai une autre solidaire et amicale pour Driss et Fatiha dont on torture la chair de leur chair et auxquels on rajoute un chemin de croix à leur calvaire par l’éloignement. Espoir fou et vain des bourreaux de les user et estomper ou vaincre ainsi leur légitime détermination à soutenir leur fils. A moins qu'il ne s'agisse là d'une pitoyable mise en garde !
Aux tortionnaires de cette magnifique famille et de celles des Raissouni, des Bouachrine, des Zefzafi, des Ahamjik, des Boustati, des Ighid, des El Haki, des Adehchour, je rappelle ce postulat gravé dans le marbre de l'histoire que les héros vaincus ne le sont jamais qu’un temps, celui que dure l’injustice jusqu’à ce que se lèvent un jour prochain, les justes pour agiter l’étendard de la liberté.

 

lundi 2 juillet 2018

Maroc : Cette injustice qui brise les consciences et fait se consumer les cœurs


Nouvel article sur Le blog de Salah Elayoubi

Maroc : Cette injustice qui brise les consciences et fait se consumer les cœurs

par salahelayoubi
Courdappel Pour accéder aux salles d’audience de la Cour d’appel de Casablanca, il faut en passer par un escalier monumental de vingt-sept marches. Interminables. Réplique absurde et misérable d’une  architecture coloniale qui se voulait grandiloquente, brandie en guise d’épée de Damoclès, afin de mieux frapper l’esprit des indigènes et impressionner les éventuels contradicteurs d’entre eux. Le colonisateur parti, les réflexes sont restés. Le Makhzen  se les est naturellement appropriés, pour mieux terroriser le petit peuple.
Dans cet escalier de dix mètres de large, il n’y a pas un seul  garde-corps, pas une seule rambarde ou filière pour ceux qui seraient à la peine, les vieillards, les impotents et autres handicapés. Point d’escalator ni d’ascenseur non plus. Il en va ainsi de la vie au Maroc. Point de salut ni de soutien aux plus faibles.
Et les deux paliers intermédiaires n’y feront rien,  ceux qui empruntent cette interminable montée sont condamnés à la subir, comme première étape d’un long calvaire qui leur fera boire le calice de l’injustice jusqu’à la lie. Car n’allez surtout pas, l’espace d’un instant, imaginer ceux qui détiennent les leviers du pouvoir et de l’argent,  fouler ces marches. Ceux-là en seront quittes pour un simple appel téléphonique. La punition est exclusivement  réservée  aux pauvres parmi les pauvres, aux sans-voix et aux sans-grades. Des justiciables comme ils disent et qui n’ignorent rien de ce qui les guette,  au bout de cette interminable escalade: un supplice ourdi par une justice aux ordres qui intime le silence,  brise les consciences et fait se consumer les cœurs des familles et des bien-aimés.

jeudi 28 juin 2018

Procès Hirak: Lourdes peines contre Nasser Zefzafi et ses compagnons

par Abdelali El Hourri, Medias24, 26/6/2018
Le couperet est tombé ce mardi vers 22 heure: Les sanctions vont d'une amende de 2.000 DH sans peine privative de liberté... à vingt ans de réclusion ferme.  

Procès Hirak: Lourdes peines contre Nasser Zefzafi et ses compagnons
Aux abords de la Cour d'appel de Casablanca, quelques minutes après le prononcé du verdict

Dans la salle 7 de la Cour d'appel de Casablanca, l'annonce a eu l'effet d'une bombe: La Chambre criminelle a rendu, ce mardi 26 juin, son verdict contre 53 accusés poursuivis dans le cadre des événements d’Al Hoceima. Voici les premiers détails des condamnations:
-Nasser Zefzafi, Nabil Ahamjik, Ouassim Boustati et Samir Ighid ont été condamnés à 20 ans de réclusion ferme.
-Mohammed Haki, Zakaria Adehchour, Mohamed Bouhenouch ont écopé chacun de 15 ans de réclusion ferme.
-Mohamed Jelloul, Karim Amghar, Salah Lachkham, Omar Bouharass, Achraf Yakhloufi, Bilal Ahabbad et Jamal Bouhaddou ont pris 10 ans de réclusion ferme.
-Mohamed El Majjaoui, Chakir Makhrout, Rabii Ablak, Ilyass Hajji, Souleimane Fahili, Mohamed Asrihi, Lahbib Hannoudi, Abdelali Houd, Ibrahim Abakoui et Houcine El Idrissi ont été condamnés à 5 ans d'emprisonnement ferme et une amende de 2000DH.
-Ibrahim Bouziane, Othmane Bouziane, Youssef Hamdioui, Mohammed Enaimi, Mohamed El Hadi ont été condamnés à 3 ans d'emprisonnement.
-Rachid Aamarouch, Abdellatif El Mousaoui, Youssef Fadel, Jawad Sabiri, Abdelmouhcine Atari, Jamal Mouna, Abdelaziz Khali, Achraf Hakimi et Boulehjoul ont écopé de 2 ans d'emprisonnement et 2.000 DH d'amende. Zakaria Kadouri a quant à lui pris un 1 an d'emprisonnement et une amende de 5000 DH.
Sanctionné d'une amende de 2.000 DH, Abdelmounim Assertihou est le seul à n'avoir pas écopé d'une peine privative de liberté.
Plusieurs accusés étaient poursuivis pour "atteinte à la sécurité intérieure de l’État", "préparation d’un complot contre la sécurité intérieure" et "réception de fonds, de donations et d’autres moyens matériels destinés à mener et à financer une activité de propagande en vue d’attenter à l’unité et la souveraineté du Royaume".

"La participation à l’organisation d’une manifestation non autorisée", "la tenue de rassemblements publics sans autorisation" et "la participation à un attroupement armé" figurent également dans les chefs de poursuites.

Une grand partie des prévenus étaient, en outre, poursuivis pour les délits "d’offense et de violence à l’encontre des éléments des forces publiques, ayant causé des blessures avec préméditation, la désobéissance armée, la détérioration de véhicules et de biens publics".
La Cour ne s’est pas encore prononcée sur le cas de Hamid El Mahdaoui. Le dossier du journaliste, poursuivi pour non dénonciation d’un crime portant atteinte à la sureté intérieure de l’Etat, a été séparé du reste des accusés. Il sera entendu le jeudi 28 juin par le juge. Son dossier sera mis en délibéré le même jour.
Un appel à sit-in devant le parlement à Rabat, ce mercredi 27 juin à 18H, et à Casablanca, place des Nations Unies à 19h, circule sur les réseaux sociaux.
Ci-dessous, l'atmosphère à la sortie du tribunal (vidéo de notre confrère Hespress):