GAP : Marche pour le climat VS En marche dans le mur.
Elles et ils étaient plus de 300 à marcher samedi 26 janvier dans les rues de Gap pour le climat. Des forêts du Costa-Rica aux glaciers des Hautes-Alpes, le constat est le même : le changement climatique additionné à l’épuisement des ressources met un terme à l’humanité telle que nous l’avons connue jusque-là. Qu’importe les retombées économiques du rallye Monté-Carlo, de l’apport de canons à neige, de la nouvelle ligne aérienne Tallard-Paris, des cultures pesticidaires, la part la plus faible des espèces, dont la notre, n’en profitera pas à moyen terme si on n’agit pas hier matin.
Les grands décideurs soutenus par des
petits barons et quelques serfs locaux, se fichent royalement de cette
part la plus faible. Dans leurs esprits tordus, elle est même celle qui
respire leur oxygène encore potable. C’est vous, c’est moi et bien
entendu, nos enfants, la part la plus faible de notre espèce. C’est le
migrant, le clodo, aussi. Ce sont tout ceux qui peinent ou refusent la
course folle et mortifère du toujours plus. Ce toujours plus qu’il faut
produire non par nécessité mais pour satisfaire le délire d’accumulation
des plus riches.
Voilà pourquoi le recours contre l’état
soumis à la pétition dite « L’affaire du siècle » fait sens pour, déjà,
plus de 2 millions de personnes en quelques semaines. Voilà pourquoi
les Marches pour le climat sont essentielles. 300 à Gap samedi, 5000 à
Marseille et 80 000 dans toute la France, l’Europe n’est pas en reste et
ils étaient 70 000 à Bruxelles. Des marcheurs véritables pour obliger
les décideurs à mener des politiques équitables pour un futur
renouvelable. Dans une période de « manifonite aïgue », ces chiffres de
mobilisations sont importants.
Il ne s’agit pas d’un mouvement social
qui s’oppose à un autre. La présence de nombreux « gilets jaunes » le
démontre. Ce n’est pas un jeu de couleurs politiciennes non plus.
Étaient présents, ce samedi au départ de la Pépinière des écologistes,
des communistes, des démocrates-chrétiens, bref… tous les champs
politiques qui ne séparent pas la question sociale de la question
humaine. Deux postulats sans lesquels l’écologie ne serait que de
l’hygiénisme. Ces marches pour le climat, ces pétitions, sont des actes
de résistance propre à refonder un contrat d’humanité qui nous pousse à
repenser nos sociétés… si on veut que ça dure ! C’est une mobilisation
mondiale.
Leo Artaud
Liens:
https://paca.lpo.fr/sorties-nature/ou-aller/hautes-alpes
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