dimanche 17 mars 2019

GAP : Marche pour le climat VS En marche dans le mur.




GAP : Marche pour le climat VS En marche dans le mur.



Elles et ils étaient plus de 300 à marcher samedi 26 janvier dans les rues de Gap pour le climat. Des forêts du Costa-Rica aux glaciers des Hautes-Alpes, le constat est le même : le changement climatique additionné à l’épuisement des ressources met un terme à l’humanité telle que nous l’avons connue jusque-là. Qu’importe les retombées économiques du rallye Monté-Carlo, de l’apport de canons à neige, de la nouvelle ligne aérienne Tallard-Paris, des cultures pesticidaires, la part la plus faible des espèces, dont la notre, n’en profitera pas à moyen terme si on n’agit pas hier matin.

Les grands décideurs soutenus par des petits barons et quelques serfs locaux, se fichent royalement de cette part la plus faible. Dans leurs esprits tordus, elle est même celle qui respire leur oxygène encore potable. C’est vous, c’est moi et bien entendu, nos enfants, la part la plus faible de notre espèce. C’est le migrant, le clodo, aussi. Ce sont tout ceux qui peinent ou refusent la course folle et mortifère du toujours plus. Ce toujours plus qu’il faut produire non par nécessité mais pour satisfaire le délire d’accumulation des plus riches.

Voilà pourquoi le recours contre l’état soumis à la pétition dite « L’affaire du siècle » fait sens pour, déjà, plus de 2 millions de personnes en quelques semaines. Voilà pourquoi les Marches pour le climat sont essentielles. 300 à Gap samedi, 5000 à Marseille et 80 000 dans toute la France, l’Europe n’est pas en reste et ils étaient 70 000 à Bruxelles. Des marcheurs véritables pour obliger les décideurs à mener des politiques équitables pour un futur renouvelable. Dans une période de « manifonite aïgue », ces chiffres de mobilisations sont importants.

Il ne s’agit pas d’un mouvement social qui s’oppose à un autre. La présence de nombreux « gilets jaunes » le démontre. Ce n’est pas un jeu de couleurs politiciennes non plus. Étaient présents, ce samedi au départ de la Pépinière des écologistes,  des communistes, des démocrates-chrétiens, bref… tous les champs politiques qui ne séparent pas la question sociale de la question humaine. Deux postulats sans lesquels l’écologie ne serait que de l’hygiénisme. Ces marches pour le climat, ces pétitions, sont des actes de résistance propre à refonder un contrat d’humanité qui nous pousse à repenser nos sociétés… si on veut que ça dure ! C’est une mobilisation mondiale.

Leo Artaud

Liens:


https://paca.lpo.fr/sorties-nature/ou-aller/hautes-alpes

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