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dimanche 17 mars 2019

Fusillades à Christchurch – Veillée à l’ambassade de Nouvelle-Zélande pour les victimes des attentats


fr.metrotime.be

Près d’une centaine de personnes se sont rassemblées, vendredi soir de 20H00 à 22H00, devant l’ambassade de Nouvelle-Zélande à Bruxelles, située avenue des Nerviens, pour une veillée en hommage aux victimes des attentats islamophobes qui ont eu lieu ce jour dans deux mosquées à Christchurch et qui ont fait au moins 49 morts et une vingtaine de blessés. Les participants ont laissé des messages aux victimes et à leurs familles sur une grande banderole posée à plat sur la devanture de l’ambassade, où un registre de condoléances a également été ouvert dans la journée. Des bougies ont été allumées, une prière du Coran dite et une minute de silence respectée. 
Ce moment de recueillement silencieux a fait place à quelques discours.
« C’est le plus grand attentat jamais commis sur le sol d’un pays occidental contre des populations musulmanes », souligne Khadija Senhadji, porte-parole du Collectif Rosa Parks Belgique, à l’initiative de la veillée. « C’est une tragédie qui s’ancre dans un contexte qui prête le flanc à des actes islamophobes. Le tueur, qui a rédigé un manifeste, a puisé son inspiration dans les idées défendues par Marine Le Pen ou encore par les théoriciens du grand remplacement en France, des gens qui vivent en Europe. Cette hystérie qui se développe autour de l’islam est alimentée par les politiques et les médias. »
Ce collectif, qui lutte contre le « racisme politique », pointe les dispositifs d’exception qui ont permis de multiplier les perquisitions et les contrôles dans le cadre du plan Canal, la déchéance de la nationalité pour les bi-nationaux ou encore le manque d’intervention de l’Etat pour ceux emprisonnés au Maroc comme Ali Aarrass. 

« On crée de façon tout à fait légale un statut de sous-citoyenneté, qui est pleinement assumé, et après on parle d’intégration à des gens qui ne sont plus considérés comme des citoyens à part entière », dénonce Khadija Senhadji. « On est soumis à un devoir d’exemplarité et en cas de crime, un Belgo-Marocain risque une double peine. »

Source: Belga

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