Peut mieux fair
SOCIÉTÉ
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Si le Maroc se situe autour de la moyenne mondiale en terme d’égalité
des droits entre hommes et femmes, il a encore du chemin à parcourir
avant d’atteindre la parité totale. Selon le dernier rapport de la Banque mondiale publié le 27 février et intitulé “Les femmes, l’entreprise et le droit 2019: une décennie de réformes”, le royaume obtient un score de 73,13 sur 100 en matière d’inclusion économique des femmes (contre 74,71 au niveau mondial).
Autrement
dit, les Marocaines n’ont que les trois quarts des droits reconnus à
leurs compatriotes selon l’étude qui a noté 187 pays en fonction de huit
indicateurs, sur une période de dix ans.
Possibilité de se mouvoir ou de créer une entreprise sans l’accord
d’un tuteur, se marier ou avoir des enfants sans contraintes légales,
exercer des fonctions égales aux hommes, être protégée contre le
harcèlement sexuel au travail, pouvoir hériter comme un homme, gérer des
actifs, toucher une pension de retraite... De nombreux paramètres ont
été pris en compte pour calculer l’indice global d’équité entre hommes
et femmes.
Si le Maroc obtient des bons scores (100 sur 100)
concernant la possibilité pour les femmes de se mouvoir librement, de
commencer un travail sans entrave ou de diriger un business, il est un
peu à la traîne concernant les contraintes liées à la maternité (80 sur
100) et l’accès à une pension de retraite (75 sur 100), et encore plus
en matière de salaire (50 sur 100), de mariage (40 sur 100) ou encore de
gestion des actifs (40 sur 100).
Indice global | 73.13 |
Se mouvoir | 100 |
Commencer un travail | 100 |
Être payé | 50 |
Se marier | 40 |
Avoir des enfants | 80 |
Diriger une entreprise | 100 |
Gérer des actifs | 40 |
Avoir une pension de retraite | 75 |
Dans le détail, les femmes n’ont pas les mêmes droits que les hommes
lorsqu’il s’agit de travailler dans certaines industries, de pouvoir
obtenir un jugement de divorce, de se remarier ou d’être protégée contre
la violence domestique. Aussi, les filles n’ont pas les mêmes droits
que leurs frères en matière d’héritage, de même que les veuves n’ont pas
les mêmes droits que leurs conjoints pour hériter.
Malgré ces
différentes entraves, le Maroc n’est pas trop mal loti par rapport aux
autres économies de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.
Celle-ci affiche en effet le score moyen le plus faible du monde en
matière d’égalité entre hommes et femmes, avec un indice de 47,37,
indique la Banque mondiale. C’est aussi la région dont la moyenne
progresse le moins vite, même si 19 réformes ont été introduites depuis
dix ans pour améliorer l’égalité entre hommes et femmes.
Au niveau
mondial, six pays (la Belgique, le Danemark, la France, la Lettonie, le
Luxembourg et la Suède) obtiennent la note maximale de 100, “signe
qu’ils reconnaissent les mêmes droits aux femmes et aux hommes dans les
domaines analysés”, indique la Banque mondiale. Il y a dix ans, aucune
économie ne pouvait se targuer d’obtenir cette note.
“Si les
femmes pouvaient, comme les hommes, exprimer tout leur potentiel, le
monde serait à la fois plus équitable et plus prospère”, estime, dans un
communiqué de la Banque mondiale, Kristalina Georgieva, présidente par
intérim de l’institution financière. “Les progrès sont là, mais ils sont
encore trop lents, car 2,7 milliards de femmes se heurtent toujours à
des obstacles juridiques qui limitent leurs options par rapport aux hommes.
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