Chers journalistes, Imeddukar timeddukar ( ami(e)s en tamazight )
Nous regrettons le désagrément occasionné par votre expulsion. Vous
êtes dans votre droit d’accomplir en toute liberté votre travail
d’information. Il y a anguille sous roche. Le Maroc compte à tout prix
dissimuler, à l’opinion publique internationale, une situation
désastreuse, due à sa gestion catastrophique des événements qui ont eu
lieu dans le RIF . Le RIF est scandaleusement géré par une
Administration corrompue. La situation en cours ne fait qu’empirer. Vous
n’êtes pas sans savoir que le RIF est assiégé de toutes parts, depuis
1958, économiquement, culturellement, et politiquement.
Nous
tenons à dénoncer avec la plus grande fermeté la violation du droit
d’informer qu’est un droit humain et ces mesures d’expulsions abusives à
votre encontre en particulier. Cette mauvaise attitude, irrespectueuse
n’est pas la nôtre. Elle nous ne ressemble pas. Elle est indépendante de
notre volonté. Je peux vous assurer que nous mettons tout en œuvre pour
dénoncer publiquement ce genre d’incident afin qu’ils ne se
reproduisent plus. Nous vous invitons à vous battre à nos côtés.
Nous vous aurions reçu avec un grand plaisir. Vous offrir l'hospitalité
est une façon au peuple rifain de recevoir ses invités. C’est un aspect
important de sa culture. Elle fait partie de son identité. Je ne vais
pas rentrer dans les détails, vous savez certainement déjà toutes ces
considérations.
Sachez que si les rifains étaient souverains
chez eux, ils vous auraient laissé faire votre travail, sans vous
importuner. La liberté d’expression , de la presse , le droit
d’informer et la libre circulation des idées sont des droits humains
fondamentaux garantis par les conventions internationales et les
conditions d’un état de droit.
Sachez que votre travail, à vous,
journalistes, le pluralisme et l’indépendance des médias, dérangent
les régimes anormaux c’est à dire autocrates. Rapporter et commenter les
réalités socio-économiques et politiques dans le RIF, dérange
éminemment le pouvoir central, qui tient à ce que l’état de siège et
ses conséquences ne filtrent pas vers l’extérieur.
Ce n’est pas
éthique que Rabat vous fasse expulser du RIF, ce qui est insensé et
absurde, mais pour le moment c’est comme ça, hélas les rifains ne
détiennent pas de pouvoir et ne sont pas souverains chez eux
Sachez
que heureusement que vous êtes citoyens d’un pays plus ou moins
démocratique (Au fond, entre vous et moi, toutes les monarchies se
valent, avec quelques petites nuances ) sinon on vous aurait jeté en
prison comme les activistes journalistes rifains et marocains, condamnés
, pour certains, à 20 ans de prison. Cela aussi, vous le savez et vous
en êtes conscients !
Cela dit, si vous voulez soutenir le RIF et
son mouvement, vous pouvez continuer à agir et à faire votre travail,
de là où vous êtes. Continuez à entretenir des relations étroites avec
le réseau d’organisations, de groupes de défense des droits et des
libertés, dont la liberté de la presse dans le RIF. Continuez à
sensibiliser l‘opinion sur les violations de la liberté d’expression
dans le RIF et d’attirer l’attention sur le travail des journalistes
rifains, qui risquent la prison pour informer chaque jour l’opinion
publique locale et internationale.
Vous jouez un rôle déterminant
dans la circulation de l’information, qui est indispensable à
l’exercice de la démocratie et au progrès social.
Vous êtes les seuls partenaires solides et privilégiés dans cette bataille pour la vérité.
Encore une fois, nous dénonçons cette pratique de censure. Merci à vous
de persévérer pour dévoiler la vérité sur les causes du mouvement
sociopolitique qui agite le RIF et les prisonniers politiques rifains
qui croupissent dans les prisons marocaines.
A tqadawm
Mes salutations
Carta a periodistas, simpatizantes del movimiento rifeños, expulsados del RIF por las autoridades marroquíes.
Estimados periodistas, Imeddukar Timeddukar (amigos, amigas en Tamazight)
Lamentamos los inconvenientes causados por su expulsión. Usted tiene
derecho a realizar libremente su trabajo de información. Hay anguila
oculta debajo de la roca. Marruecos se resiste a toda costa a ocultar
una situación desastrosa a la opinión pública internacional debido a su
gestión catastrófica de los eventos que tuvieron lugar en el RIF. El RIF
está dirigido escandalosamente por una administración corrupta. La
situación actual está empeorando. Como ustedes saben, el RIF ha estado
bajo sitio desde 1958, económica, cultural y políticamente.
Nos
gustaría denunciar con la mayor firmeza la violación del derecho a
informar que es un derecho humano y estas medidas de desalojos abusivos
contra usted en particular. Esta actitud mala e irrespetuosa no es la
nuestra. Ella no se parece a nosotros. Está más allá de nuestro control.
Les puedo asegurar que estamos haciendo todo lo posible para denunciar
públicamente este tipo de incidente para que no vuelva a suceder. Les
invitamos a unirte a nosotros.
Les habríamos recibido con mucho
gusto. Ofrecerles hospitalidad es una forma de que los rifeños reciban a
sus huéspedes. Este es un aspecto importante de su cultura. Ella es
parte de su identidad. No voy a entrar en detalles, ciertamente ya sabes
todas estas consideraciones.
Sepa que si los rifeños fueran
soberanos en el hogar, les permitirían hacer su trabajo, sin molestarlo.
La libertad de expresión, de la prensa, el derecho a informar y el
libre flujo de ideas son derechos humanos fundamentales garantizados por
las convenciones internacionales y las condiciones del estado de
derecho.
Sepan que su trabajo, ustedes mismos, periodistas, el
pluralismo y la independencia de los medios, perturban los regímenes
anormales, es decir, los autócratas. Informar y comentar sobre las
realidades socioeconómicas y políticas en el RIF, perturba eminentemente
al poder central, que es que el estado de sitio y sus consecuencias no
se filtran hacia afuera.
No es ético que Rabat les haya expulsado
del RIF, lo cual es una locura y es absurdo, pero por el momento es
así, lamentablemente los rifeños no tienen poder y no son soberanos en
casa
Debería saber que, afortunadamente, son ciudadanos de un país
más o menos democrático (básicamente, entre usted y yo, todas las
monarquías son iguales, con algunos matices) de lo contrario, habrían
sido encarcelados como activistas periodistas rifeños y marroquíes.
Sentenciado, para algunos, a 20 años de prisión. Eso también, lo sabes y
eres consciente de ello.
Dicho esto, si queréis apoyar al RIF y su movimiento, podéis continuar actuando y haciendo tu trabajo desde donde estáis
e. Continuar manteniendo una relación cercana con la red de
organizaciones, grupos de defensa y libertades, incluida la libertad de
prensa en el RIF. Continuar creando conciencia sobre las violaciones de
la libertad de expresión en el RIF y llamar la atención sobre el trabajo
de los periodistas de rifeños, que corren el riesgo de prisión para
informar a la opinión pública local e internacional todos los días.
Usted jugáis un papel decisivo en el flujo de información, que es
esencial para el ejercicio de la democracia y el progreso social.
Ustedes son los únicos socios fuertes y privilegiados en esta batalla por la verdad.
Una vez más, denunciamos esta práctica de la censura. Gracias por
perseverar en revelar la verdad acerca de las causas del movimiento
sociopolítico que agita a los presos políticos de RIF y de rifeños que
languidecen en las cárceles marroquíes.
A tqadawm
Saludos
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Letter to journalists, sympathizers of the riffian movement, expelled from the RIF by the Moroccan authorities
Dear journalists, Imeddukar Timeddukar (friends in Tamazight)
We regret the inconvenience caused by your expulsion. You are in your
right to freely carry out your information work. There is something
fishy. Morocco is reluctant at all costs to conceal a disastrous
situation in international public opinion due to its catastrophic
management of the events that took place in the RIF. The RIF is
scandalously run by a corrupt administration. The current situation is
getting worse. As you know, the RIF has been under siege since 1958,
economically, culturally, and politically.
We would like to
denounce with the greatest firmness the violation of the right to inform
that is a human right and these measures of abusive evictions against
you in particular. This bad, disrespectful attitude is not ours. She
does not look like us. It is beyond our control. I can assure you that
we are doing everything possible to publicly denounce this type of
incident so that it does not happen again. We invite you to join us.
We would have received you with great pleasure. Offering you
hospitality is a way for the Riffian people to receive their guests.
This is an important aspect of his culture. She is part of her identity.
I will not go into detail, you certainly already know all these
considerations.
Know that if the riffians were sovereign at home,
they would let you do your work, without bothering you. Freedom of
expression, the press, the right to inform and the free flow of ideas
are fundamental human rights guaranteed by international conventions and
the conditions of the rule of law.
Know that your work,
yourselves, journalists, the pluralism and independence of the media,
disturb the abnormal regimes that is to say autocrats. Reporting and
commenting on the socio-economic and political realities in the RIF,
eminently disturbs the central power, which is that the state of siege
and its consequences do not filter outward.
It is not ethical
that Rabat have you expelled from the RIF, which is insane and absurd,
but for the moment it's like that, alas the riffians do not hold power
and are not sovereign at home.
You should know that, fortunately,
you are citizens of a more or less democratic country (Basically,
between you and me, all monarchies are equal, with a few nuances)
otherwise you would have been thrown into prison as activists
journalists Riffians and Moroccans, sentenced, for some, to 20 years in
prison. That too, you know it and you are aware of it!
That said, if
you want to support the RIF and its movement, you can continue to act
and do your work from where you are. Continue to maintain a close
relationship with the network of organizations, advocacy groups and
freedoms, including the freedom of the press in the RIF. Continue to
raise awareness of the violations of freedom of expression in the RIF
and draw attention to the work of Riffian journalists, who risk prison
to inform local and international public opinion every day.
You play a decisive role in the flow of information, which is essential for the exercise of democracy and social progress.
You are the only strong and privileged partners in this battle for truth.
Once again, we denounce this practice of censorship. Thank you for
persevering to reveal the truth about the causes of the sociopolitical
movement that agitates the RIF and the Riffian political prisoners who
languish in Moroccan prisons.
A tqadawm
My greetings
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