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vendredi 15 janvier 2021

Situation très grave dans les villes sahraouies occupées

cupées

Publié le : jeudi, 14 janvier 2021 19:18   Lu : 82 fois

TERRITOIRES SAHRAOUIS LIBERES - Le ministre sahraoui des territoires occupés et des communautés sahraouies à l'étranger, Mohamed El-Ouali Akik, a qualifié jeudi de "très grave" la situation prévalant dans les territoires sahraouis occupés, en raison des "pratiques répressives et de la terreur semée par les forces d’occupation marocaines", exhortant les organisations internationales des droits de l’Homme à intervenir en urgence pour protéger le peuple sahraoui en cette période difficile.

Depuis sa violation abjecte de l’accord de cessez-le-feu le 13 novembre dernier, "le Maroc durcit, de jour en jour, le blocus imposé aux villes sahraouies occupées", a déclaré M. El Ouali Akik, estimant que les civils sahraouis désarmés "payent aujourd’hui le prix des grandes victoires réalisées sur le terrain par leur armée pour recouvrer la souveraineté sur l’ensemble des territoires sahraouis occupés".

Et d’ajouter : "la situation est très grave, en raison de la pression et du blocus imposé en interne et en externe aux villes sahraouies occupés, de par le recours à tous les moyens répressifs et à la terreur pour effrayer les civils désarmés qui vivent dans une grande prison".

"Les familles sahraouies vivent l'épouvante, en raison des pratiques horrifiantes des forces d’occupation", d’autant que les autorités marocaines "profitent de la conjoncture sanitaire induite par la pandémie du nouveau coronavirus pour imposer leur diktat aux citoyens et leur interdire de circuler", a indiqué le ministre sahraoui, relevant le grand impact psychologique de cette situation sur les familles sahraouies.

"Ce qui est encore plus grave, c’est que les forces d’occupation s’en prennent désormais aux familles, à travers les coupures intermittentes d’électricité", et si jamais ces dernières songeaient à sortir "elles sont persécutées", poursuit le responsable sahraoui.

Il a déploré, en outre, le traitement abusif infligé aux jeunes sahraouis, "réprimés et pourchassés dans les rues, puis arrêtés et soumis aux tortures et aux interrogatoires".

Concernant les détenus sahraouis dans les geôles marocaines, M. El-Ouali Akik a souligné que ces derniers qui "vivent dans des mauvaises conditions sont privées des visites leurs familles".

Il a déploré les pratiques auxquelles s'adonne la communauté internationale, notamment les instances spécialisées dans les droits de l'homme en continuant à ignorer la situation au Sahara occidental occupé en dépit des pactes internationaux relatifs à la protection des civils désarmés durant les guerres.

"Ce qui se passe aux territoires sahraouis occupés est une guerre au sens propre du terme. Rien n'empêche ces instances d'assumer leurs responsabilités et défendre les innocents et les civils désarmés dans les zones de guerre", a-t-il ajouté.

Le ministre sahraoui a appelé la communauté internationale, les instances et les peuples à travers le monde à soutenir le peuple sahraoui dans sa lutte légitime contre l'occupant marocain, réaffirmant que le peuple sahraoui ne renoncera jamais à son droit à l'organisation d'un référendum d'autodétermination libre, régulier et transparent".

Situation très grave dans les villes sahraouies occupées

Maroc : 2020, une année assombrie par des violations des droits humains pour HRW  

Dans son rapport annuel sur le Maroc, rendu public ce mercredi, Humain Rights Watch a énuméré plusieurs atteintes aux droits humains survenues l’année dernière. L’ONG cite particulièrement la «répression contre des commentateurs des réseaux sociaux, des artistes et des journalistes».

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Photo d'illustration. / DR
Temps de lecture: 3'

L’année 2020 a été marquée par une «répression contre des commentateurs des réseaux sociaux, des artistes et des journalistes exprimant des opinions critiques à l’égard de la monarchie», a indiqué aujourd’hui Human Rights Watch. Dans son rapport annuel sur la situation des droits humains au Maroc, l’ONG a affirmé qu’avant même que les manifestations et les réunions publiques ne soient interdites afin de contenir la propagation du coronavirus, les autorités marocaines «avaient déjà interdit plusieurs rassemblements publiques des groupes d’opposition et continué d’entraver les activités de certaines organisations de défense des droits humains».

Pour HRW, le Maroc a arrêté, poursuivi en justice et emprisonné plusieurs activistes et journalistes indépendants sur la base de «chefs d’accusation douteux, tels que la conduite de relations sexuelles hors mariage», ces dernières années. «Certains de ces procès ont semblé être motivés par des considérations politiques ou se sont déroulés sans que la régularité des procédures soit garantie à toutes les parties», affirme l’association.

Des atteintes à la liberté d’expression et de réunion

Elle cite ainsi le cas du journaliste Omar Radi, arrêté en juillet, en affirmant que deux chefs d’accusation retenus contre lui (espionnage et atteinte à la sûreté extérieure et intérieure de l’État), «découlent de son activité de journaliste et chercheur, semblent reposer sur des indices très ténus».

Le rapport mentionne l’appel des 110 journalistes marocains, qui ont dénoncé une poignée de sites internet d’information qualifiés de «médias de la calomnie», avant d’évoquer l’arrestation, entre septembre 2019 et janvier 2020, d’au moins 10 activistes, artistes, étudiants ou autres citoyens, pour «leurs commentaires critiques mais non violents des autorités», exprimés sur les réseaux sociaux ou via des chansons de rap. L’occasion de citer les arrestations et les condamnations de Mohamed Sekkaki alias «Moul Kaskita»,  Mohamed Ben Boudouh alias «Moul Hanout» et  Saïd Chakour, un travailleur journalier âgé de 23 ans, condamné à 2 ans de prison pour «outrage à fonctionnaires publics».

L’ONG international critique aussi l’absence d’un avocat lors des interrogatoires des détenus par la police ou lorsque celle-ci leur présente leur déposition à signer, ainsi que la garde à vue au secret de 23 heures de certains détenus de renom, comme le Belgo-marocain Abdelqader Belliraj, poursuivi pour une affaire du terrorisme.

Elle n’omet pas de signaler les «atteintes à la liberté d’association et de réunion» qui touche l’Association marocaine des droits humains (AMDH). «A fin septembre 2020, 79 des 99 antennes locales (de l’AMDH) étaient confrontées à une situation où les autorités avaient refusé de s’occuper de leurs formalités administratives», rappelle-elle.  

Libertés individuelles et situation au Sahara

HRW s'étale sur les atteintes aux droits de femmes, ainsi que ceux liés au respect de la vie privée et à l’orientation sexuelle. Elle évoque, dans ce sens, la campagne de «outing» et de harcèlement en ligne visant des hommes présumés homosexuels et bisexuels, en avril dernier et l’absence de réaction du gouvernement face au mémorandum du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), recommandant de décriminaliser les relations sexuelles consensuelles entre adultes non mariés. 

Le rapport réserve une bonne partie à la situation des droits humains au Sahara. Ses rédacteurs affirment que «les autorités marocaines empêchent systématiquement la tenue au Sahara occidental de réunions de soutien à l’auto-détermination sahraouie, font obstruction au travail de certaines organisations non gouvernementales (…) et, occasionnellement, passent à tabac des activistes et des journalistes en garde à vue ou dans les rues».

Ils soulignent ainsi l’ouverture, par le procureur du roi à Laâyoune, d’une enquête suite à la création de l’«Instance sahraouie contre l’occupation marocaine», sur fonds d’«activités (visant à) porter atteinte à l’intégrité territoriale du royaume». HRW évoque aussi le cas de l’activiste pro-Polisario Walid El Batal, condamné en octobre 2019 à deux ans de prison pour «rébellion» et insultes envers des agents de police.

L’ONG internationale revient également sur le procès de Gdeim Izik, en rappelant que «19 Sahraouis étaient toujours en prison après avoir été condamnés en 2013 et 2017, à l’issue de procès inéquitables, pour les meurtres de 11 membres des forces de sécurité commis en 2010». «Dans leur verdict de culpabilité, les deux tribunaux (première instance et appel) se sont appuyés presque entièrement sur les aveux obtenus par la police, sans enquêter sérieusement sur les affirmations selon lesquelles les deux accusés avaient signé leurs aveux sous la torture», écrit-elle.



...Suite : https://www.yabiladi.com/articles/details/104349/maroc-2020-annee-assombrie-violations.html

jeudi, 14 janvier 2021

TERRITOIRES SAHRAOUIS LIBERES - Le ministre sahraoui des territoires occupés et des communautés sahraouies à l'étranger, Mohamed El-Ouali Akik, a qualifié jeudi de "très grave" la situation prévalant dans les territoires sahraouis occupés, en raison des "pratiques répressives et de la terreur semée par les forces d’occupation marocaines", exhortant les organisations internationales des droits de l’Homme à intervenir en urgence pour protéger le peuple sahraoui en cette période difficile.

Depuis sa violation abjecte de l’accord de cessez-le-feu le 13 novembre dernier, "le Maroc durcit, de jour en jour, le blocus imposé aux villes sahraouies occupées", a déclaré M. El Ouali Akik, estimant que les civils sahraouis désarmés "payent aujourd’hui le prix des grandes victoires réalisées sur le terrain par leur armée pour recouvrer la souveraineté sur l’ensemble des territoires sahraouis occupés".

Et d’ajouter : "la situation est très grave, en raison de la pression et du blocus imposé en interne et en externe aux villes sahraouies occupés, de par le recours à tous les moyens répressifs et à la terreur pour effrayer les civils désarmés qui vivent dans une grande prison".

"Les familles sahraouies vivent l'épouvante, en raison des pratiques horrifiantes des forces d’occupation", d’autant que les autorités marocaines "profitent de la conjoncture sanitaire induite par la pandémie du nouveau coronavirus pour imposer leur diktat aux citoyens et leur interdire de circuler", a indiqué le ministre sahraoui, relevant le grand impact psychologique de cette situation sur les familles sahraouies.

"Ce qui est encore plus grave, c’est que les forces d’occupation s’en prennent désormais aux familles, à travers les coupures intermittentes d’électricité", et si jamais ces dernières songeaient à sortir "elles sont persécutées", poursuit le responsable sahraoui.

Il a déploré, en outre, le traitement abusif infligé aux jeunes sahraouis, "réprimés et pourchassés dans les rues, puis arrêtés et soumis aux tortures et aux interrogatoires".

Concernant les détenus sahraouis dans les geôles marocaines, M. El-Ouali Akik a souligné que ces derniers qui "vivent dans des mauvaises conditions sont privées des visites leurs familles".

Il a déploré les pratiques auxquelles s'adonne la communauté internationale, notamment les instances spécialisées dans les droits de l'homme en continuant à ignorer la situation au Sahara occidental occupé en dépit des pactes internationaux relatifs à la protection des civils désarmés durant les guerres.

"Ce qui se passe aux territoires sahraouis occupés est une guerre au sens propre du terme. Rien n'empêche ces instances d'assumer leurs responsabilités et défendre les innocents et les civils désarmés dans les zones de guerre", a-t-il ajouté.

Le ministre sahraoui a appelé la communauté internationale, les instances et les peuples à travers le monde à soutenir le peuple sahraoui dans sa lutte légitime contre l'occupant marocain, réaffirmant que le peuple sahraoui ne renoncera jamais à son droit à l'organisation d'un référendum d'autodétermination libre, régulier et transparent".


Maroc : 2020, une année assombrie par des violations des droits humains pour HRW  

Dans son rapport annuel sur le Maroc, rendu public ce mercredi, Humain Rights Watch a énuméré plusieurs atteintes aux droits humains survenues l’année dernière. L’ONG cite particulièrement la «répression contre des commentateurs des réseaux sociaux, des artistes et des journalistes».

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Photo d'illustration. / DR
Temps de lecture: 3'

L’année 2020 a été marquée par une «répression contre des commentateurs des réseaux sociaux, des artistes et des journalistes exprimant des opinions critiques à l’égard de la monarchie», a indiqué aujourd’hui Human Rights Watch. Dans son rapport annuel sur la situation des droits humains au Maroc, l’ONG a affirmé qu’avant même que les manifestations et les réunions publiques ne soient interdites afin de contenir la propagation du coronavirus, les autorités marocaines «avaient déjà interdit plusieurs rassemblements publiques des groupes d’opposition et continué d’entraver les activités de certaines organisations de défense des droits humains».

Pour HRW, le Maroc a arrêté, poursuivi en justice et emprisonné plusieurs activistes et journalistes indépendants sur la base de «chefs d’accusation douteux, tels que la conduite de relations sexuelles hors mariage», ces dernières années. «Certains de ces procès ont semblé être motivés par des considérations politiques ou se sont déroulés sans que la régularité des procédures soit garantie à toutes les parties», affirme l’association.

Des atteintes à la liberté d’expression et de réunion

Elle cite ainsi le cas du journaliste Omar Radi, arrêté en juillet, en affirmant que deux chefs d’accusation retenus contre lui (espionnage et atteinte à la sûreté extérieure et intérieure de l’État), «découlent de son activité de journaliste et chercheur, semblent reposer sur des indices très ténus».

Le rapport mentionne l’appel des 110 journalistes marocains, qui ont dénoncé une poignée de sites internet d’information qualifiés de «médias de la calomnie», avant d’évoquer l’arrestation, entre septembre 2019 et janvier 2020, d’au moins 10 activistes, artistes, étudiants ou autres citoyens, pour «leurs commentaires critiques mais non violents des autorités», exprimés sur les réseaux sociaux ou via des chansons de rap. L’occasion de citer les arrestations et les condamnations de Mohamed Sekkaki alias «Moul Kaskita»,  Mohamed Ben Boudouh alias «Moul Hanout» et  Saïd Chakour, un travailleur journalier âgé de 23 ans, condamné à 2 ans de prison pour «outrage à fonctionnaires publics».

L’ONG international critique aussi l’absence d’un avocat lors des interrogatoires des détenus par la police ou lorsque celle-ci leur présente leur déposition à signer, ainsi que la garde à vue au secret de 23 heures de certains détenus de renom, comme le Belgo-marocain Abdelqader Belliraj, poursuivi pour une affaire du terrorisme.

Elle n’omet pas de signaler les «atteintes à la liberté d’association et de réunion» qui touche l’Association marocaine des droits humains (AMDH). «A fin septembre 2020, 79 des 99 antennes locales (de l’AMDH) étaient confrontées à une situation où les autorités avaient refusé de s’occuper de leurs formalités administratives», rappelle-elle.  

Libertés individuelles et situation au Sahara

HRW s'étale sur les atteintes aux droits de femmes, ainsi que ceux liés au respect de la vie privée et à l’orientation sexuelle. Elle évoque, dans ce sens, la campagne de «outing» et de harcèlement en ligne visant des hommes présumés homosexuels et bisexuels, en avril dernier et l’absence de réaction du gouvernement face au mémorandum du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), recommandant de décriminaliser les relations sexuelles consensuelles entre adultes non mariés. 

Le rapport réserve une bonne partie à la situation des droits humains au Sahara. Ses rédacteurs affirment que «les autorités marocaines empêchent systématiquement la tenue au Sahara occidental de réunions de soutien à l’auto-détermination sahraouie, font obstruction au travail de certaines organisations non gouvernementales (…) et, occasionnellement, passent à tabac des activistes et des journalistes en garde à vue ou dans les rues».

Ils soulignent ainsi l’ouverture, par le procureur du roi à Laâyoune, d’une enquête suite à la création de l’«Instance sahraouie contre l’occupation marocaine», sur fonds d’«activités (visant à) porter atteinte à l’intégrité territoriale du royaume». HRW évoque aussi le cas de l’activiste pro-Polisario Walid El Batal, condamné en octobre 2019 à deux ans de prison pour «rébellion» et insultes envers des agents de police.

L’ONG internationale revient également sur le procès de Gdeim Izik, en rappelant que «19 Sahraouis étaient toujours en prison après avoir été condamnés en 2013 et 2017, à l’issue de procès inéquitables, pour les meurtres de 11 membres des forces de sécurité commis en 2010». «Dans leur verdict de culpabilité, les deux tribunaux (première instance et appel) se sont appuyés presque entièrement sur les aveux obtenus par la police, sans enquêter sérieusement sur les affirmations selon lesquelles les deux accusés avaient signé leurs aveux sous la torture», écrit-elle.



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