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Des centaines de sinistrés du séisme dans les provinces d’Al Haouz ont participé à une manifestation devant le Parlement, exigeant une révision du mode de répartition de l’aide royale allouée à la reconstruction des habitations détruites. Les manifestants ont exigé la création d’un comité indépendant pour traiter le dossier de soutien et garantir la transparence dans la distribution de l’aide. Les personnes touchées ont dénoncé les manipulations et les violations dans le versement de l’aide, car beaucoup d’entre elles ont été exclues des bénéfices, malgré la destruction de leurs maisons.

mercredi 20 janvier 2021

Communiqué à l'opinion publique nationale et internationale

  • Nous, les familles des détenus du mouvement de protestation du Rif, Nasser Zafzafi, Nabil Ahamjiq, Muhammed Jelloul, Muhammed Hakki, Samir Ighid, Zakaria Adahchour (Prison 2 de Tanger),la famille du journaliste Suleiman Raissouni, la famille du journaliste Omar Radi et la famille du professeur universitaire Maati Monjib,
    Nous annonçons à l'opinion publique nationale et internationale, ainsi qu'à tous les défenseurs des droits humains, l'entrée de nos fils et proches qui sont dans les prisons de Tanger 2, Oukacha (Casablanca) et al Walja (Salé) entament une grève de la faim de 48 heures, les mercredi et jeudi 20 et 21 janvier 2021. Cette grève de la faim symbolique vient en protestation contre la politique continue de la gestion purement sécuritaire de l’état vis-à-vis du droit de la manifestation pacifique, de la liberté de presse, d'opinion et d'expression, et le droit de s'organiser en association.
    Si les observateurs neutres, les organisations nationales et internationales de défense des droits de l'homme, les rapports et observations émis par les différents organes de l'ONU et les rapporteurs du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies à Genève, et la couverture de la presse indépendante et internationale sur les droits de l'homme dans notre pays, ont tous convenu à l'unanimité qu'il y a des violations systématiques des droits de l'Homme au Maroc, et dont le rythme s’est intensifié ces dernières années,
    Nous soulignons que l'étranglement des libertés et des droits a bénéficié d'une part du déclin de l'intérêt pour les droits de l'homme dans l'échelle des priorités politiques internationales, en particulier avec l'arrivée au pouvoir des des courants de l’extreme droite nationaliste dans plus d'un pays, et d'autre part des conditions de la pandémie de Corona que l'autoritarisme instrumentalise davantage pour renforcer les contrôles et les restrictions à l’égard des défenseurs des droits humains.
    Nous avons été tous témoins des violations des droits humains dans le traitement des dossiers du mouvement protestataire du Rif, ceux des journalistes Bouachrine, Raissouni et Radi, et celui de l'académicien Maati Monjib, entre: répression de manifestations pacifiques, torture, fabrication d’accusation, absence de conditions d'un procès équitable, allongement de la durée de détention provisoire, campagne de diffamation .
    Cette grève de la faim symbolique est un cri pour rappeler à toutes les personnes concernées que la poursuite du phénomène de la détention politique est la preuve du non-respect par l'Etat marocain des obligations qu'il a ratifiées, qu'elles concernent les chartes et accords internationaux relatifs au respect des droits de l'Homme, les protocoles qui y sont attachés et ses engagements avec ses partenaires extérieurs ( des pays, des organisations internationales, des fédérations continentales et régionales).
    Cette grève d'alerte avec sa signification symbolique, est une déclaration du refus de la détention arbitraire, des procès inéquitables, de la répression des manifestations pacifiques, de la torture et de la violation de la liberté d'opinion, de la diffamation des opposants et de la gestion uniquement sécuritaire de l'espace public.
     En tant que familles, solidaires de nos proches, nous tenons l'État marocain pour responsable de ce qui pourrait leur arriver, et nous l'appelons non seulement à procéder à leur libération immédiate, mais aussi à rompre avec ces pratiques sécuritaires face aux opposants, aux journalistes, aux leaders des mouvements sociaux et à tous les moyens d'expression pacifique de l'opinion.  
                              
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