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lundi 18 mars 2019

Lettre aux journalistes, sympathisants du mouvement rifain, expulsés du RIF par les pouvoirs publics marocains



Chers journalistes, Imeddukar timeddukar ( ami(e)s en tamazight )
Nous regrettons le désagrément occasionné par votre expulsion. Vous êtes dans votre droit d’accomplir en toute liberté votre travail d’information. Il y a anguille sous roche. Le Maroc compte à tout prix dissimuler, à l’opinion publique internationale, une situation désastreuse, due à sa gestion catastrophique des événements qui ont eu lieu dans le RIF . Le RIF est scandaleusement géré par une Administration corrompue. La situation en cours ne fait qu’empirer. Vous n’êtes pas sans savoir que le RIF est assiégé de toutes parts, depuis 1958, économiquement, culturellement, et politiquement.
Nous tenons à dénoncer avec la plus grande fermeté la violation du droit d’informer qu’est un droit humain et ces mesures d’expulsions abusives à votre encontre en particulier. Cette mauvaise attitude, irrespectueuse n’est pas la nôtre. Elle nous ne ressemble pas. Elle est indépendante de notre volonté. Je peux vous assurer que nous mettons tout en œuvre pour dénoncer publiquement ce genre d’incident afin qu’ils ne se reproduisent plus. Nous vous invitons à vous battre à nos côtés.
Nous vous aurions reçu avec un grand plaisir. Vous offrir l'hospitalité est une façon au peuple rifain de recevoir ses invités. C’est un aspect important de sa culture. Elle fait partie de son identité. Je ne vais pas rentrer dans les détails, vous savez certainement déjà toutes ces considérations.
Sachez que si les rifains étaient souverains chez eux, ils vous auraient laissé faire votre travail, sans vous importuner. La liberté d’expression , de la presse , le droit d’informer et la libre circulation des idées sont des droits humains fondamentaux garantis par les conventions internationales et les conditions d’un état de droit.
Sachez que votre travail, à vous, journalistes, le pluralisme et l’indépendance des médias, dérangent les régimes anormaux c’est à dire autocrates. Rapporter et commenter les réalités socio-économiques et politiques dans le RIF, dérange éminemment le pouvoir central, qui tient à ce que l’état de siège et ses conséquences ne filtrent pas vers l’extérieur.
Ce n’est pas éthique que Rabat vous fasse expulser du RIF, ce qui est insensé et absurde, mais pour le moment c’est comme ça, hélas les rifains ne détiennent pas de pouvoir et ne sont pas souverains chez eux
Sachez que heureusement que vous êtes citoyens d’un pays plus ou moins démocratique (Au fond, entre vous et moi, toutes les monarchies se valent, avec quelques petites nuances ) sinon on vous aurait jeté en prison comme les activistes journalistes rifains et marocains, condamnés , pour certains, à 20 ans de prison. Cela aussi, vous le savez et vous en êtes conscients !
Cela dit, si vous voulez soutenir le RIF et son mouvement, vous pouvez continuer à agir et à faire votre travail, de là où vous êtes. Continuez à entretenir des relations étroites avec le réseau d’organisations, de groupes de défense des droits et des libertés, dont la liberté de la presse dans le RIF. Continuez à sensibiliser l‘opinion sur les violations de la liberté d’expression dans le RIF et d’attirer l’attention sur le travail des journalistes rifains, qui risquent la prison pour informer chaque jour l’opinion publique locale et internationale.
Vous jouez un rôle déterminant dans la circulation de l’information, qui est indispensable à l’exercice de la démocratie et au progrès social.
Vous êtes les seuls partenaires solides et privilégiés dans cette bataille pour la vérité.
Encore une fois, nous dénonçons cette pratique de censure. Merci à vous de persévérer pour dévoiler la vérité sur les causes du mouvement sociopolitique qui agite le RIF et les prisonniers politiques rifains qui croupissent dans les prisons marocaines.
A tqadawm
Mes salutations
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Carta a periodistas, simpatizantes del movimiento rifeños, expulsados ​​del RIF por las autoridades marroquíes.
Estimados periodistas, Imeddukar Timeddukar (amigos, amigas en Tamazight)
Lamentamos los inconvenientes causados ​​por su expulsión. Usted tiene derecho a realizar libremente su trabajo de información. Hay anguila oculta debajo de la roca. Marruecos se resiste a toda costa a ocultar una situación desastrosa a la opinión pública internacional debido a su gestión catastrófica de los eventos que tuvieron lugar en el RIF. El RIF está dirigido escandalosamente por una administración corrupta. La situación actual está empeorando. Como ustedes saben, el RIF ha estado bajo sitio desde 1958, económica, cultural y políticamente.
Nos gustaría denunciar con la mayor firmeza la violación del derecho a informar que es un derecho humano y estas medidas de desalojos abusivos contra usted en particular. Esta actitud mala e irrespetuosa no es la nuestra. Ella no se parece a nosotros. Está más allá de nuestro control. Les puedo asegurar que estamos haciendo todo lo posible para denunciar públicamente este tipo de incidente para que no vuelva a suceder. Les invitamos a unirte a nosotros.
Les habríamos recibido con mucho gusto. Ofrecerles hospitalidad es una forma de que los rifeños reciban a sus huéspedes. Este es un aspecto importante de su cultura. Ella es parte de su identidad. No voy a entrar en detalles, ciertamente ya sabes todas estas consideraciones.
Sepa que si los rifeños fueran soberanos en el hogar, les permitirían hacer su trabajo, sin molestarlo. La libertad de expresión, de la prensa, el derecho a informar y el libre flujo de ideas son derechos humanos fundamentales garantizados por las convenciones internacionales y las condiciones del estado de derecho.
Sepan que su trabajo, ustedes mismos, periodistas, el pluralismo y la independencia de los medios, perturban los regímenes anormales, es decir, los autócratas. Informar y comentar sobre las realidades socioeconómicas y políticas en el RIF, perturba eminentemente al poder central, que es que el estado de sitio y sus consecuencias no se filtran hacia afuera.
No es ético que Rabat les haya expulsado del RIF, lo cual es una locura y es absurdo, pero por el momento es así, lamentablemente los rifeños no tienen poder y no son soberanos en casa
Debería saber que, afortunadamente, son ciudadanos de un país más o menos democrático (básicamente, entre usted y yo, todas las monarquías son iguales, con algunos matices) de lo contrario, habrían sido encarcelados como activistas periodistas rifeños y marroquíes. Sentenciado, para algunos, a 20 años de prisión. Eso también, lo sabes y eres consciente de ello.
Dicho esto, si queréis apoyar al RIF y su movimiento, podéis continuar actuando y haciendo tu trabajo desde donde estáis
e. Continuar manteniendo una relación cercana con la red de organizaciones, grupos de defensa y libertades, incluida la libertad de prensa en el RIF. Continuar creando conciencia sobre las violaciones de la libertad de expresión en el RIF y llamar la atención sobre el trabajo de los periodistas de rifeños, que corren el riesgo de prisión para informar a la opinión pública local e internacional todos los días.
Usted jugáis un papel decisivo en el flujo de información, que es esencial para el ejercicio de la democracia y el progreso social.
Ustedes son los únicos socios fuertes y privilegiados en esta batalla por la verdad.
Una vez más, denunciamos esta práctica de la censura. Gracias por perseverar en revelar la verdad acerca de las causas del movimiento sociopolítico que agita a los presos políticos de RIF y de rifeños que languidecen en las cárceles marroquíes.
A tqadawm
Saludos
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Letter to journalists, sympathizers of the riffian movement, expelled from the RIF by the Moroccan authorities
Dear journalists, Imeddukar Timeddukar (friends in Tamazight)
We regret the inconvenience caused by your expulsion. You are in your right to freely carry out your information work. There is something fishy. Morocco is reluctant at all costs to conceal a disastrous situation in international public opinion due to its catastrophic management of the events that took place in the RIF. The RIF is scandalously run by a corrupt administration. The current situation is getting worse. As you know, the RIF has been under siege since 1958, economically, culturally, and politically.
We would like to denounce with the greatest firmness the violation of the right to inform that is a human right and these measures of abusive evictions against you in particular. This bad, disrespectful attitude is not ours. She does not look like us. It is beyond our control. I can assure you that we are doing everything possible to publicly denounce this type of incident so that it does not happen again. We invite you to join us.
We would have received you with great pleasure. Offering you hospitality is a way for the Riffian people to receive their guests. This is an important aspect of his culture. She is part of her identity. I will not go into detail, you certainly already know all these considerations.
Know that if the riffians were sovereign at home, they would let you do your work, without bothering you. Freedom of expression, the press, the right to inform and the free flow of ideas are fundamental human rights guaranteed by international conventions and the conditions of the rule of law.
Know that your work, yourselves, journalists, the pluralism and independence of the media, disturb the abnormal regimes that is to say autocrats. Reporting and commenting on the socio-economic and political realities in the RIF, eminently disturbs the central power, which is that the state of siege and its consequences do not filter outward.
It is not ethical that Rabat have you expelled from the RIF, which is insane and absurd, but for the moment it's like that, alas the riffians do not hold power and are not sovereign at home.
You should know that, fortunately, you are citizens of a more or less democratic country (Basically, between you and me, all monarchies are equal, with a few nuances) otherwise you would have been thrown into prison as activists journalists Riffians and Moroccans, sentenced, for some, to 20 years in prison. That too, you know it and you are aware of it!
That said, if you want to support the RIF and its movement, you can continue to act and do your work from where you are. Continue to maintain a close relationship with the network of organizations, advocacy groups and freedoms, including the freedom of the press in the RIF. Continue to raise awareness of the violations of freedom of expression in the RIF and draw attention to the work of Riffian journalists, who risk prison to inform local and international public opinion every day.
You play a decisive role in the flow of information, which is essential for the exercise of democracy and social progress.
You are the only strong and privileged partners in this battle for truth.
Once again, we denounce this practice of censorship. Thank you for persevering to reveal the truth about the causes of the sociopolitical movement that agitates the RIF and the Riffian political prisoners who languish in Moroccan prisons.
A tqadawm
My greetings


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