Abdelhamid ACHELHI: l’histoire d’un homme du mouvement rifain
Abdelhamid ACHELHI, ex prisonnier
politique du mouvement rifain, marié et père de deux enfants en bas âge,
un travailleur indépendant. il y a deux mois, il a perdu son frère à
cause d’un cancer. Il est issu d’une famille qui n’a que sa dignité
comme la plupart des familles rifaines. Abdelhamid fut parmi les icônes
remarquables du mouvement, il a réclamé, comme ses camarades, un
hôpital, une université et l’emploi et d’autres revendications justes et
légitimes, il a été torturé et emprisonné.
Lors d’un des rassemblement pacifiques
exigeant la libération des détenus, à l’été 2017, il a été brutalement
attaqué par un policier marocain qui lui a asséné des coups dans les
parties génitales , et l’a mis à terre. Transféré à l’hôpital régional,
il a subi des examens préliminaires et a eu droit à quelques secours.
Cependant, les coups qu’il a reçu ont provoqué un traumatisme du scrotum
( Bourses). Il n’a pu être opéré que récemment pour soigner les
ecchymoses, bien qu’il ait continué à souffrir et réclamé son droit aux
soins pendant son séjour en prison et après sa sortie depuis 7 mois .
Quelques jours après cet incident,
Abdelhamid sera arrêté et condamné à 2 ans et demi de prison. Au cours
de ses premières semaines à la prison civile d’Al Hoceima, il a fait une
chute. Il est resté paralysé pendant environ une heure.
Lire : https://www.moroccomail.fr/2019/03/18/maroc-lhistoire-epouvantable...
Après l’indifférence et le retard de l’établissement pénitentiaire, un médecin a été appelé pour l’examiner, mais il lui a administré des analgésiques. Bien qu’Abdelhamid ne se soit jamais plaint de douleurs au dos et à la colonne vertébrale, il souffrait de douleurs terribles à ces deux endroits, ainsi que des douleurs au scrotum.
Lire : https://www.moroccomail.fr/2019/03/18/maroc-lhistoire-epouvantable...
Après l’indifférence et le retard de l’établissement pénitentiaire, un médecin a été appelé pour l’examiner, mais il lui a administré des analgésiques. Bien qu’Abdelhamid ne se soit jamais plaint de douleurs au dos et à la colonne vertébrale, il souffrait de douleurs terribles à ces deux endroits, ainsi que des douleurs au scrotum.
Malgré son état de santé épouvantable et
les douleurs terribles qu’il avait endurées, l’administration
pénitentiaire lui avait dit à chaque fois qu’il n’avait pas de problème
grave et refusait de l’emmener à l’hôpital pour les examens nécessaires.
Après cela, il sera tarsnféré à la prison civile de Taza. Là, ses
souffrances continueront d’être exacerbées par une négligence médicale
jusqu’à ce qu’il soit libéré via une grâce royale.
Dès qu’il est sorti, il a commencé à
frapper à toutes les portes pour lui permettre d’avoir son dossier
médical. Malgré sa correspondance avec la délégation régionale du
Conseil national des droits de l’homme à Al Hoceima et les autorités
concernées, et bien qu’il s’est déplacé physiquement au département
pénitentiaire de Taza, alors que son état de santé ne le lui permettait
pas, il n’a pas pu obtenir une copie de son dossier médical. Ce qui le
fit décider de faire un sit-in devant le siège de la préfecture. Il a
reçu des pressions qui l’ont poussé à arrêter le sit-in en échange d’une
promesse d’intervenir pour lui permettre de disposer de son dossier
médical. Après rechignement et atermoiement, il recevra finalement un
simple rapport sur son état de santé sans données précises.
Devant l’aggravation de son état de
santé, qui est l’unique gagne-pain de sa famille, Abdelhamid ACHELHI a
de nouveau été contraint de se rendre au siège de la préfecture et de
présenter son cas au préfet qui avait promis d’intervenir. Il a eu un
rendez-vous le lundi 18 mars 2019 pour un examen radiologique. Mais
avant ce jour promis, la santé d’Abdelhamid s’est sérieusement
détériorée et le samedi 16 mars 2019, il a fait une chute dans la rue
près de l’église. Il est resté paralysé au sol, par une douleur
insupportable. Son ami qui l’accompagnait a appelé l’ambulance.
Lassé d’attendre, il est allé voir les
agents de sécurité en poste près de l’église pour leur dire qu’il
devrait fermer la rue et bloquer le trafic, car l’ambulance n’était pas
intervenue pour amener son ami à l’hôpital. C’est alors que quelqu’un a
appelé l’ambulance. Abdelhamid ACHELHI sera transféré aux urgences à 14 h
30, il est resté alité, souffrant de douleurs à la tête, au dos et à la
colonne vertébrale, alors que ses jambes étaient paralysées. On ne lui a
fourni que des analgésiques, bien que le médecin les lui a
contre-indiqués car ils ne faisaient qu’aggraver son état de santé.
Au bout de plus de 5 heures, il a été
forcé de rentrer chez lui pour faire ce qu’il ne voulait pas: revoir sa
famille étant à moitié paralysé. Il devra retourner, une fois de plus, au
service des urgences quand il a eu des douleurs insupportables pour se
faire injecter à nouveau, des analgésiques, pour retourner chez lui où
il sera alité, en attendant la bienveillance de Dieu, le soutien des
braves du RIF, l’éveil de conscience des responsables à divers degrés
pour qu’ils puissent s’acquitter de leur devoir juridique et
humanitaire. Pour une fois: lui permettre de le soigner et de le sauver
de la paralysie. Assez de cette situation !
Nous souhaitons qu’Abdelhamid ACHELHI
continue de jouir d’une bonne santé pour ses deux enfants, sa petite et
grande famille et ses amis, ainsi que pour sa liberté, sa dignité et sa
justice sociale. Demandons-nous l’impossible?
Source
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire