À quelques semaines de la venue du pape
François au Maroc les 30 et 31 mars, les Marocains convertis au
christianisme interpellent le souverain pontife sur leur situation. Ils
l’appellent ainsi à user de ses bons offices pour aborder la
“persécution” dont ils se sentent l’objet.
Par Mehdi Mahmoud
C’était un 19 août 1985, à Casablanca. Le “prince des infidèles” rencontrait le “prince des mécréants”,
comme le formulait le roi Hassan II au moment d’accueillir le pape
Jean-Paul II. La formule, restée dans les mémoires, était une
référence aux injures que musulmans et chrétiens se sont échangées à
travers les siècles. Pour ce premier voyage d’un souverain pontife en
terre d’islam, l’heure était à la médiation, et Jean-Paul II appelait à “l’amitié et l’union entre les hommes et les peuples”, au sein d’une seule et même “communauté” confrontée aux défis d’un monde qui “connaît mille tensions et conflits”. Entre les deux chefs d’autorités religieuses, la médiation devenait même héritage.
Trente-quatre années plus tard, la situation des chrétiens au Maroc reste néanmoins délicate. C’est ce qu’indique le Comité des chrétiens marocains dans une lettre adressée au pape François à quelques semaines de sa visite au Maroc. Le collectif y fait part de “certaines de ses préoccupations relatives aux droits de la minorité chrétienne au Maroc”.
Trente-quatre années plus tard, la situation des chrétiens au Maroc reste néanmoins délicate. C’est ce qu’indique le Comité des chrétiens marocains dans une lettre adressée au pape François à quelques semaines de sa visite au Maroc. Le collectif y fait part de “certaines de ses préoccupations relatives aux droits de la minorité chrétienne au Maroc”.
Relayée dans le quotidien Al Massae le 11 mars, la lettre demande au pape d’user de ses bons offices pour évoquer les “violations de la liberté religieuse”perpétrées contre les chrétiens marocains. Les services de sécurité marocains seraient responsables, selon eux, de “jouer un rôle important dans la persécution des chrétiens en procédant à des arrestations abusives”.
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