Nouvel article sur Le blog de Salah Elayoubi |
C’est la journée de la femme.
Je vous entretiendrais bien de l’une d’entre elles. Mais laquelle choisir ?
Pas
le premier amour de ma vie, la plus belle de toutes, celle que je
n’oublierai jamais. Un petit bout de femme, aux yeux clairs et
pétillants. Elle mit neuf mois à me faire et le reste de son existence à
faire de moi l’homme que je suis devenu, épris de liberté, de dignité
et de justice. Trop partial !
Je
ne vais pas, non plus vous parler de cet autre bout de femme qui
partage ma vie. Cette belle brune aux allures d’héroïne, qui semble
tout droit sortie de la mythologie grecque et qui a fait chavirer mon
cœur, au moment où je m’y attendais le moins, avec son intelligence hors
du commun, sa chevelure soyeuse, ses yeux en amande et ses tâches de
rousseur. Trop facile !
Je
pourrais vous parler de ma belle-mère. Un sucre d’orge de gentillesse,
de patience et de raffinement, qui me rend inaccessible au partage des
insanités habituellement débitées à propos des belles-mères. La
« Belle-doche », comme le persiflent les gendres, lorsqu’ils se
retrouvent entre eux, histoire de requinquer l’ego que « Belle-maman »
se serait acharnée à anéantir, un après-midi entier, lors de sa dernière
visite !
Je
pourrais choisir de vous parler des filles du « Vingt-Février », ces
égéries du printemps marocain qui ont rendu à notre peuple un peu de sa
fierté. Je les ai croisées à quatre reprises, lors des marches du
mouvement. Combien elles étaient belles, juchées sur les épaules d’un
compagnon, d’un fiancé ou d’un militant, pour mieux se faire entendre,
lorsqu’elles vouaient les tyrans, les pillards et les corrompus aux
gémonies. La première fois, sans doute, dans l’histoire de ce pays, où
tant de femmes prirent part à une manifestation contre le despotisme,
aux côtés de « leurs » hommes. Elles n’eurent rien à leur envier. Ni la
verve, ni le verbe, ni le poing levé !
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