Selon un Rapport du Département d'Etat Le Maroc continue à réprimer au Sahara occidental
Le département d'Etat a, dans son «rapport 2019» publié mercredi soir,
de nouveau réaffirmé que le statut du Sahara occidental reste à
déterminer, rejetant toute prétendue souveraineté du Maroc sur ce
territoire non autonome de l’ONU.
Dans son rapport, le Département d'Etat a consacré un chapitre au Sahara
occidental séparé de celui du Maroc, car, il s’agit bien d’un
territoire dont le statut final reste à déterminer, maintenant ainsi sa
position sur le territoire sahraoui. Il a affirmé et précisé une fois de
plus que la souveraineté du territoire sahraoui reste à déterminer sans
mentionner à aucun moment la prétendue souveraineté marocaine sur le
Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, inscrite par l'Onu en
1963 dans la liste des territoires non autonomes, donc éligible à un
processus d'autodétermination.
Le Maroc continue à réprimer au Sahara occidental
Le Département d’Etat a confirmé, dans
son «rapport 2019», que les forces de sécurité marocaines avaient
utilisé la force pour disperser des manifestations pacifiques au Sahara
occidental occupé, où une intervention des services de sécurité pour
disperser une manifestation à Laayoune occupée en juillet 2019 a
entraîné la mort d’une jeune sahraouie et l’arrestation d’un certain
nombre de manifestants pacifiques. «Amnesty International a publié des
séquences vidéo et des témoignages indiquant que, le 19 juillet, les
forces de sécurité ont utilisé une force excessive pour disperser les
manifestants après que certains participants à un rassemblement à
Laayoune – célébrant la victoire de l’équipe algérienne de football- ont
commencé à brandir le drapeau sahraoui (…) Deux véhicules des Forces
auxiliaires marocaines ont renversé Sabah Othman Ahmida, une professeur
d’anglais», a souligné le Département d’Etat américain dans son rapport.
Le rapport a abordé, également, le refus persistant des autorités
d’occupation marocaine d’autoriser les organisations sahraouies de
défense des droits humains à opérer dans les territoires occupés et
l’expulsion continue des observateurs et de la presse internationale de
ces zones sous occupation marocaine.
Les autorités marocaines ont empêché,
fin février, l’entrée à Laayoune, capitale du Sahara occidental, à une
délégation parlementaire catalane, qui n’a pas été autorisée à descendre
de l’avion. Les huit membres de la délégation avaient l’intention de
visiter le Sahara occidental occupé et de rencontrer des représentants
des ONG sahraouies des droits de l’Homme. Cette expulsion a eu lieu
trois jours après celle d’Anna Sébastianne Gascon, une avocate espagnole
de Saragosse qui prévoyait d’assister, en tant qu’observateur
international, au procès des détenus sahraouis arrêtés lors des
célébrations des Sahraouis de la victoire de l’équipe nationale
algérienne de football, lors de la finale de la coupe d’Afrique des
nations le 19 juillet 2019.
A ce titre, au cours de 2019, les
autorités de l’occupation marocaine ont expulsé quarante-trois (43)
personnes de différentes nationalités du Sahara occidental, dont des
journalistes, des avocats et des élus.
Le Département demande l’ouverture d’enquêtes
Le Département d’Etat a rappelé que,
selon le rapport du Secrétaire général de l’ONU d’avril 2019, le
Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH) a
continué à recevoir des communications d’avocats , de membres de famille
des Sahraouis arrêtés lors du démantèlement du camp de Gdeim Izik en
2010, ajoutant que plusieurs ont été soumis à la torture, à une mise à
l’isolement prolongée et à d’autres mauvais traitements.
«Le rapport d’octobre du Secrétaire
général de l’ONU sur le Sahara occidental a noté que le HCDH avait reçu
des informations faisant état de violations des droits de l’Homme
perpétrées contre des Sahraouis, y compris des détentions arbitraires», a
souligné le Département américain. En outre, le rapport du Département
d’Etat américain a appelé à l’ouverture d’une enquête pour condamner les
personnes impliquées dans des violations des droits de l’Homme dans les
zones occupées du Sahara occidental, soulignant que l’absence
d’enquêtes et de poursuites contre les personnes impliquées dans ces
violations a contribué à l’expansion de l’impunité.
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