Pages

mardi 12 décembre 2017

Le 11 décembre 1977, Saïda Menebhi mourait dans les geôles marocaines


Publié par Coup Pour Coup 31, le 11/12/2014

Le 11 décembre 1977, Saïda Menebhi mourrait dans les geôles marocainesLa prison, c’est laid
Tu la dessines, mon enfant
Avec des traits noirs
Des barreaux et des grilles.
Tu imagines que c’est un lieu sans lumière,
Qui fait peur aux petits.
 Aussi, pour l’indiquer
Tu dis que c’est là-bas.
Et tu montres avec ton petit doigt
Un point, un coin perdu
Que tu ne vois pas.

Peut être la maîtresse t’a parlé
De prison hideuse,
De maison de correction,
Où l’on met les méchants
Qui volent les enfants.

Dans ta petite tête
S’est alors posé une question :
Comment et pourquoi,
Moi, qui suis pleine d’amour pour toi
Et tous les autres enfants,
Suis-je là-bas ?
Parce-que je veux que demain,
La prison ne soit plus là…

Après une dure grève de la faim, Saïda Menebhi mourait en martyr du peuple marocain. Militante marxiste-léniniste dans le syndicat étudiant l'UNEM puis dans l'organisation "Ila Al Amame" ("En Avant"), elle a combattu le régime d'Hassan II et prit parti pour l'indépendance du Sahara Occidental.
Avec tous ses camarades, elle avait observé une première grève de la faim en 1976 pour exiger que le procès ait lieu ; une autre durant le procès même en protestation contre les violations des droits élémentaires de la défense des inculpés. Le 10 novembre 1977, dans les prisons de Casablanca et de Kenitra, tous les condamnés du procès de Casablanca entament une grève de la faim qui durera 40 jours, ils réclament le statut de prisonnier politique, des conditions humaines de détention et la fin de l’isolement pour Abraham Serfaty, Rabea Fetouh, Saida Menebhi et Fatima Oukacha.
En année 2014 qui connut la mort de sa mère Fakhita, l'hommage à Saïda est d'autant plus significatif.
Ses combats restent aujourd'hui d'actualité, lui rendre hommage et ne pas l'oublier fait parti de nos tâches de militantEs anti-impérialistes et nous rappelle aux nombreux et nombreuses prisonniers politiques encore enfermés au Maroc !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire