La prison, c’est laidAussi, pour l’indiquer
Tu la dessines, mon enfant
Avec des traits noirs
Des barreaux et des grilles.
Tu imagines que c’est un lieu sans lumière,
Qui fait peur aux petits.
Tu dis que c’est là-bas.
Et tu montres avec ton petit doigt
Un point, un coin perdu
Que tu ne vois pas.
Peut être la maîtresse t’a parlé
De prison hideuse,
De maison de correction,
Où l’on met les méchants
Qui volent les enfants.
Dans ta petite tête
S’est alors posé une question :
Comment et pourquoi,
Moi, qui suis pleine d’amour pour toi
Et tous les autres enfants,
Suis-je là-bas ?
Parce-que je veux que demain,
La prison ne soit plus là…
Après une dure grève de la faim, Saïda Menebhi mourait en martyr du peuple marocain. Militante marxiste-léniniste dans le syndicat étudiant l'UNEM puis dans l'organisation "Ila Al Amame" ("En Avant"), elle a combattu le régime d'Hassan II et prit parti pour l'indépendance du Sahara Occidental.
Avec tous
ses camarades, elle avait observé une première grève de la faim en 1976
pour exiger que le procès ait lieu ; une autre durant le procès même en
protestation contre les violations des droits élémentaires de la défense
des inculpés. Le 10 novembre 1977, dans les prisons de Casablanca et de
Kenitra, tous les condamnés du procès de Casablanca entament une grève
de la faim qui durera 40 jours, ils réclament le statut de prisonnier
politique, des conditions humaines de détention et la fin de l’isolement
pour Abraham Serfaty, Rabea Fetouh, Saida Menebhi et Fatima Oukacha.
En année 2014 qui connut la mort de sa mère Fakhita, l'hommage à Saïda est d'autant plus significatif.
Ses combats
restent aujourd'hui d'actualité, lui rendre hommage et ne pas l'oublier
fait parti de nos tâches de militantEs anti-impérialistes et nous
rappelle aux nombreux et nombreuses prisonniers politiques encore
enfermés au Maroc !
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