Source : Lesinfos.ma
27/12/2017
Violée dans les toilettes de la faculté polydisciplinaire de Khouribga, une jeune étudiante de 20 ans est poursuivie pour prostitution et relations sexuelles illégales.
Faculté polydisciplinaire de Khouribga, lundi 25 décembre. Il est 16
heures lorsque, alertés par des cris provenant des toilettes de
l’établissement, des étudiants découvrent une de leurs collègues
allongée par terre, en état de choc. L’étudiante de 20 ans qui suit des
cours de littérature arabe leur apprend qu’elle a été violée et que son
agresseur avait pris la fuite.
Le secrétaire général de la faculté, Abdelkrim Mandar, s’est rendu sur les lieux de l’agression. «Alors
que j’essayais de la calmer, elle a reçu un message provenant de
l’agresseur dans lequel il lui promettait de l’épouser si elle ne parle
pas de l’agression » a-t-il déclaré à 2M.
Le secrétaire général a ajouté que la victime connaissait son
agresseur. Plus tard, la jeune femme a indiqué aux policiers qu’elle
avait fait la connaissance de son agresseur sur Facebook. Elle a précisé
qu’elle avait déjà eu l’occasion de le rencontrer dans la ville de
Khouribga.
De victime de viol, elle devient coupable de prostitution
Le sordide ne s’arrête pas là. La jeune étudiante victime de viol devra être « traduite devant le conseil de discipline de la faculté dans un délai de 15 jours » précise 2M, citant le secrétaire général de la faculté polydisciplinaire de Khouribga.
Notons au passage qu’il est de la responsabilité de la faculté
polydisciplinaire de Khouribga qui sanctionne une victime de viol, de
prendre les mesures nécessaires afin d’assurer la sécurité des
étudiantes au sein du campus.
Pire et toujours selon la deuxième chaîne, le Parquet général a décidé hier mardi de poursuivre la victime de viol… pour « prostitution » et « relations sexuelles illégales » ! Le violeur quant à lui est, toujours en fuite.
Rappelons que le viol est ainsi défini par le Code pénal : « Le
viol est l'acte par lequel un homme a des relations sexuelles avec une
femme contre le gré de celle-ci. Il est puni de la réclusion de cinq à
dix ans.
Toutefois si le viol a été commis sur la personne d'une mineure de
moins de dix-huit ans, d'une incapable, d'une handicapée, d'une personne
connue par ses facultés mentales faibles, ou d'une femme enceinte, la
peine est la réclusion de dix à vingt ans ».
L’étudiante affirme avoir eu des relations sexuelles contre son gré,
dans les toilettes de l’établissement. Mise en examen pour « prostitution » et « relations sexuelles illégales »
et traduite devant le conseil de discipline de son université, elle est
doublement victime. D’un viol et de décisions injustes aux relents
sexistes.
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