lundi 18 décembre 2017

Roya, Briançonnais : Menton : solidaires des aventuriers !


lundi 18 décembre 2017, compte rendu
 
Comment nommer ces milliers d’êtres humains pourchassés, stigmatisés, exploités, mis en esclavages, rançonnés, rejetés ? Migrants, réfugiés, exilés, sans papiers ? Eux préfèrent aventuriers.
Nous étions plus d’un millier à défiler à Menton et à proclamer que les frontières sont absurdes, que la liberté de circuler et de s’installer est absolue, que nous sommes tou-te-s des délinquant-e-s.
Un camarade cheminot a rappelé la complicité de la SNCF, les morts dans les armoires électriques, la transformation de la gare de Menton-Garavan en centre de rétention.
Il y a eu une minute de silence pour tous les morts dans la longue route pour la France et le dépôt d’une plaque commémorative.
Un « aventurier » a interpellé les policiers nombreux qui barraient la frontière italienne. Il a rappelé que l’Europe exporte ses guerres et veut interdire l’entrée de son territoire mais qu’elle n’y arrivera pas malgré ses armes et ses moyens technologiques.
Les aventuriers étaient nombreux, venus de Paris et d’ailleurs pour témoigner et faire le lien avec la question coloniale.
Pour les membres de l’UJFP qui étaient là, le lien entre la chasse aux migrants qui s’intensifie et le rejet des Juifs fuyant le nazisme nous paraît évident. Il y avait eu consensus à la conférence d’Évian en 1938 pour refuser de les accueillir. Comme il y a consensus chez les dirigeant occidentaux pour rejeter et traquer les aventuriers.
Célébrer ceux qui ont aidé les Juifs pendant la guerre et condamner ceux qui viennent en aide aux aventuriers nous paraît d’une hypocrisie absolue.
L’UJFP se tiendra toujours aux côtés des « aventuriers » et de ceux qui leur viennent en aide. Cette manifestation a été un succès et une grande victoire pour les camarades de la Roya.
Ariel, Catherine, Daniel G, Daniel L, Georges, Nicole K, Nicole L, Pierre, Rirette, Sarah.

 
"Sans la détermination exemplaire de nos camarades de la Roya, les pratiques mises en oeuvre par l’Etat dans cette région, seraient restées invisibles, nous ne serions pas là aujourd’hui pour condamner ce racisme d’Etat, néo-colonial, dans lequel s’inscrivent les chasses à l’homme et les traques pratiquées par la police et l’armée à l’encontre des migrants – très souvent mineurs – dans la vallée de la Roya et dans le Briançonnais."

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