Le dimanche
19 novembre 2017, un événement tragique a encore secoué le Maroc : 15
femmes sont mortes piétinées dans un mouvement de foule lors d’une
distribution d’aide humanitaire après une bousculade meurtrière à Sidi
Boulaalam, à 60 km d’Essaouira, soulignant ainsi l’état d’extrême
pauvreté dans lequel certaines régions du Maroc sont plongées depuis des
décennies.
Ainsi
au Rif, dans une autre de ces régions, une année vient de s’écouler
après le déclenchement du plus grand mouvement de contestation que le
pays ait connu depuis l’arrivée au pouvoir en 1999 du roi Mohammed VI.
Le 28 octobre 2016 dans la ville d’Al Hoceïma, Mouhcine Fikri, vendeur
de poisson, était broyé dans un camion poubelle en essayant de récupérer
sa marchandise, le tout sur ordre de la police. Depuis, un vaste
mouvement de contestation agite le Rif, une région traditionnellement
rebelle à l’autorité du Makhzen (le Makhzen désigne un système de népotisme, d’enrichissement et de privilège reposant sur la proximité avec le pouvoir monarchique).
Le Rif est une région dans laquelle les habitant.e.s, à l’avant-garde du combat anticolonialiste contre les colons français et espagnols au cours du vingtième siècle, se sont soulevé.e.s en 1958 pour protester contre les politiques gouvernementales de marginalisation et de négligence. Une révolte écrasée militairement par les troupes d’un royaume qui persistera à marginaliser cette région de résistance.
Le Rif est une région dans laquelle les habitant.e.s, à l’avant-garde du combat anticolonialiste contre les colons français et espagnols au cours du vingtième siècle, se sont soulevé.e.s en 1958 pour protester contre les politiques gouvernementales de marginalisation et de négligence. Une révolte écrasée militairement par les troupes d’un royaume qui persistera à marginaliser cette région de résistance.
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