ACAT (Action des chrétiens pour
l’abolition de la torture)
Communiqué de presse
Pour publication immédiate
Selon Hélène Legeay, responsable
Maghreb/Moyen-Orient à l’ACAT, « cet épisode choquant n’est que le
climat d’un procès que les magistrats n’essaient même plus de faire passer pour
équitable. Entre la comparution de faux témoins, la partialité manifeste de la
Cour, les interrogatoires sur la base d’aveux signés sous la torture et la
réalisation d’expertises médico-légales truquées pour écarter les allégations de
torture des accusés, il ne se trouve plus personne d’un tant soit peu honnête
pour louer la qualité de la justice dans ce procès »
Le 16 mai, lassés par de longs
mois d’un procès marqué par une iniquité manifeste, les accusés et leurs avocats
marocains et Sahraouis ont annoncé leur volonté de ne plus participer à ce
qu’ils estiment être un simulacre de procès. Les avocates françaises
représentant les accusés ont demandé d’adresser un mot à la cour, comme venaient
de le faire leurs confrères, avant de donner leur décision sur leur retrait. Le
président a refusé, ordonnant aux avocates de répondre uniquement par oui ou par
non. Devant le refus des avocates françaises de répondre de cette manière, le
président a annoncé qu’il faisait acter d’office leur retrait et a ordonné leur
expulsion de la salle d’audience.
Les avocates françaises ont voulu
contester cette décision inique ; les policiers ont saisi Me Olfa Ouled par le
bras pour la trainer jusqu’à la porte et ont poussé violemment Me Ingrid Metton
jusqu’à la sortie de la salle. Me Ouled souffre d’une élongation et d’un
hématome au bras.
Contact
presse :
Pierre Motin, 01 40 40 40 24 / 06
12 12 63 94 pierre.motin@acatfrance.fr
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