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dimanche 28 mai 2017

Maroc : le leader de la contestation dans le nord recherché par la justice


Dans un communiqué, le procureur du roi a ordonné vendredi soir « l’ouverture d’une enquête et l’arrestation de Nasser Zefzafi ».

Le leader du « hirak » (la mouvance), Nasser Zefzafi, le 6 mai 2017 lors d’une manifestation à Al-Hoceïma, dans le nord-est du Maroc.

image: http://s2.lemde.fr/image/2017/05/27/768x0/5134811_6_c039_2017-05-26-8e03aca-5318143-01-06_c6335e7c4c4ac7ed33de127fe9afd031.jpg

Le leader de la contestation populaire qui secoue depuis six mois le nord du Maroc était officiellement recherché, samedi 27 mai, pour avoir interrompu le prêche d’un imam dans une mosquée à Al-Hoceïma. Dans un communiqué, le procureur du roi a ordonné vendredi soir « l’ouverture d’une enquête et l’arrestation de Nasser Zefzafi ».

Au lendemain de cette annonce, on ignorait où se trouvait le leader du hirak (« la mouvance »), alors que la situation était calme dans la ville, où les forces de l’ordre étaient néanmoins présentes en nombre.

« Je n’ai pas peur »

L’incident dans la mosquée a été filmé par téléphone portable et diffusé sur Facebook. Sur ces images, on voit M. Zefzafi s’en prendre avec véhémence à l’imam, qu’il traite de « menteur ». « Est-ce que les mosquées sont faites pour Dieu ou le makhzen [“pouvoir”] ? », questionne-t-il, avant de dénoncer « ceux qui veulent faire capituler le Rif », la région frondeuse et conservatrice où est située Al-Hoceïma, et « les étrangers qui viennent violer nos femmes ». Il est accusé d’avoir « insulté le prédicateur », « prononcé un discours provocateur » et « semé le trouble », selon le procureur local.
Le ministre des affaires islamiques, Ahmed Toufik, qui avait annoncé à tort son arrestation vendredi, a dénoncé un délit « grave ». Interrogé par l’Agence France-Presse, un proche de M. Zefzafi a expliqué qu’il avait réussi à échapper aux policiers venus l’interpeller à la sortie de la mosquée.

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