le 10 - juillet - 2017
Dossier
Le 7 juillet 2017, en début de soirée, suite à l’appel lancé sur les
réseaux sociaux, près de 300 femmes se sont mobilisées, place Maréchal, à
Casablanca, pour demander la libération des détenus politiques du
Hirak. «Debout contre l’emprisonnement politique, on est prêtes!»,
avaient-elles annoncé sur les réseaux sociaux. Etudiantes, militantes,
mères de famille et femmes de tous âges étaient au rendez-vous.
Micros et pancartes à la main, elles ont scandé «Liberté et dignité pour les prisonniers» ou encore «Nous n’avons pas peur du Makhzen et de sa répression».
Au cœur des slogans et des esprits: Salima Ziani (Sylia), figure
féminine du Hirak et artiste de 24 ans, arrêtée le 5 juin 2017 et
emprisonnée depuis plus d’un mois à Oukacha (prison de Casablanca).
Dessiné en noir et blanc au sol, le portrait de la jeune femme est resté
présent au milieu de la foule, jusqu’à la fin de la mobilisation.
«Nous ne laisserons pas l’Etat emprisonner nos filles, nous
exigeons la libération immédiate de Sylia et de tous les détenus du
Hirak», ont crié des mères de famille accompagnées de leurs
enfants, tandis que des petits groupes s’enchaînaient les mains en geste
de solidarité.
«Nous sommes fières d’être là pour nous faire entendre. C’est
aussi un cri de solidarité envers toutes les femmes du Rif, qui sont
confrontées à la matraque et à la violence dans les rues alors qu’elles
ne réclament que la justice. Nous ne les oublions pas et la mobilisation
ne fait que commencer», explique Amina Khalid, membre du comité de soutien des familles des détenus à Casablanca.
Avant de repartir, les femmes ont réitéré leur appel à manifester le
12 juillet, le jour où Sylia Ziani passera devant le tribunal de
Casablanca. Issam El Yadari, sur le site Le Desk, en date du 8 juillet 2017, écrit: «Venus
pour disperser l’attroupement qui s’est formé sur la pelouse faisant
face aux grilles du Parlement, les policiers casqués et munis de
matraque ont frappé à coups de pied les protestataires, s’attaquant
aussi aux journalistes présents pour couvrir l’événement. Des actes
délibérés sur ordre des officiers qui les encadraient, comme l’attestent
plusieurs témoins. Le photojournaliste du site d’information Lakome2,
Ahmed Rachid, a été jeté à terre, dessaisi de son matériel et roué de
coups. Un traitement réservé à toutes les personnes présentes sur les
lieux, y compris de simples badauds comme le montrent les images filmées
par le site Al 3omq. Une quinzaine de personnes de tous âges ont été
blessées, certaines ayant été évacuées par ambulance.» (Réd. A l’Encontre)
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