Claude Mangin, épouse du prisonnier politique sahraoui Naâma Asfari, débutait ce mardi son 14e jour de grève de la faim à Ivry. Elle réclame aux autorités marocaines le droit de voir son mari au parloir.
Claude Mangin a débuté une grève de la faim voilà deux semaines. A dix jours de son 62e anniversaire, cette militante ivryenne demande à voir son mari en prison. Naâma Asfari est incarcéré au Maroc en raison de son engagement pour le Sahara libre. Il purge une peine de 30 ans d’enfermement prononcée sur la base d’aveux signés, assure-t-il, sous la torture.
« On ne peut pas refuser à une femme de voir son mari »
Claude Mangin n’a pas vu son époux depuis 22 mois car elle est interdite de territoire marocain. Expulsée du pays pour la quatrième fois le 16 avril dernier, elle tente « le geste de la dernière chance ». « Une arme non-violente, souligne cette enseignante, qui finit tout de même par atteindre mon corps. Lundi, tous les indicateurs étaient en baisse : température — j’ai très froid aux mains —, poids, tension et rythme cardiaque. »« Je connais depuis plusieurs années la cause de ce peuple qui ne veut absolument pas se coucher malgré toutes les horreurs qu’on lui fait subir, a expliqué l’homme de 83 ans ce mardi. Si, en plus, vous étalez votre générosité et votre courage, [les autorités marocaines] sont encore plus mauvaises. Mais ce que je dis aujourd’hui n’est même pas politique : on ne peut pas refuser à une femme de voir son mari. Même Al Capone y avait droit ! »
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