Blog du Réseau de solidarité avec les peuples du Maroc, du Sahara occidental et d'ailleurs(RSPMSOA), créé en février 2009 à l'initiative de Solidarité Maroc 05, AZLS et Tlaxcala. Rejoignez-nous! Nous écrire: solidmarO5[at]gmail.com
A offrir, à s'offrir ! 365 jours pour construire la Paix… 15€ seulement. L’agenda 2025 présente toute une palette de films, chacun faisant vivre un des huit domaines d’action de la Culture de la Paix. Nous avons besoin de films et de leur diversité, besoin de la richesse du lien qu’ils créent avec la construction de la Paix telle que définie par les Nations Unies. Toute une palette de films donc dans cet agenda : longs et courts-métrages, films d’animation, comédies, thrillers, tragédies, récents ou anciens, inspirés de faits réels ou totalement imaginaires, grand public ou non, engagés ou non, venant des cinq continents et avec des approches différentes pour s’ouvrir à l’interculturalité du 7ème art. * Mais aussi, les objectifs des pacifistes actuels comme les
17 Objectifs de Développement Durable (ODD), les 8 domaines d’action de la Culture de la Paix et la Charte des Nations Unies.
Au fil des pages, vous découvrirez ou redécouvrirez des films issus de différentes régions du monde (Moyen-Orient, Amérique du Sud...), des films sur les guerres (Première et Seconde Guerres mondiales, Vietnam, Ukraine, Palestine...), des films sur le combat des résistant·es et des pacifistes, sur les réalisatrices et réalisateurs, actrices et acteurs n'hésitant pas à s'engager pour la paix.
Frais, coloré, souple et léger, l'agenda de la paix vous accompagnera tout au long de l'année 2025. Pour mettre de la paix dans votre quotidien.
Mouvement de la Paix 9 rue Dulcie-September 93400 SAINT-OUEN 01.40.12.09.12 www.mvtpaix.org [3]
Le
président élu des Etats-Unis pourrait notamment mener à terme son
projet, laissé inachevé il y a quatre ans, d'ouvrir un consulat
américain à Dakhla, une ville du Sahara occidental. Un territoire
revendiqué depuis des décennies par le royaume.
Certains pays redoutent le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, d'autres pas. C'est le cas d'Israël,
dont les dirigeants de droite et extrême droite ont salué avec un
enthousiasme non feint les premières nominations annoncées par le
président élu, parmi lesquelles celle de Mike Huckabee, ancien
gouverneur de l'Arkansas et prochain ambassadeur des Etats-Unis à
Jérusalem. C'est aussi le cas du Maroc.
En
décembre 2020, à la fin de sa première présidence, Donald Trump avait
annoncé sur Twitter avoir « signé une proclamation reconnaissant la
souveraineté marocaine » sur le Sahara occidental - un territoire dont
le statut postcolonial n'est pas réglé, le Maroc en contrôlant plus de
80 % à l'Ouest (et revendiquant ainsi sa « marocanité »), et le
mouvement du Front Polisario soutenu par l'Algérie moins de 20 % à
l'Est. Le roi Mohammed VI s'était alors empressé de remercier
chaleureusement l'Américain, marquant sa « profonde gratitude » pour une
prise de position qu'il n'avait alors pas hésité à qualifier
d'« historique ».
Consulat à Dakhla, investissements
Même
tonalité cette année. Donald Trump à peine réélu, Mohammed VI lui a
exprimé toutes ses félicitations. « Les Marocains sont à la fête avec le
retour de Donald Trump » aux affaires, juge Antoine Basbous, directeur
de l'Observatoire des pays arabes. Ainsi peuvent-ils espérer, enfin,
l'ouverture d'un consulat américain à Dakhla. Juste avant l'arrivée de
Joe Biden à la Maison-Blanche, l'ambassadeur des Etats-Unis s'était
rendu dans cette ville du Sahara occidental - une première pour un
diplomate américain de ce rang - pour lancer officiellement le
processus. Mais l'administration Biden a laissé en l'état le dossier.
A
l'époque, Donald Trump avait également promis jusqu'à 3 milliards de
dollars d'investissements - dont une large part aurait été réservée aux
banques, hôtels et secteur des énergies renouvelables marocains. Après
quatre ans d'inaction en la matière sous la présidence Biden, Rabat
espère également qu'ils deviendront bientôt réalité.
Le
sujet du Sahara occidental est central pour les autorités marocaines.
« Il conditionne tout », souligne Antoine Basbous. Si Donald Trump va au
bout de ce qu'il avait engagé lors de premier mandat, les Marocains
« seront redevables d'une grande dette à son égard », anticipe-t-il.
« Les intérêts américains vont être servis, en guise de remerciements. »
Israël, avec les guerres dans la bande de Gaza et au Liban,
figurera en haut de la pile des sujets diplomatiques de Donald Trump à
son arrivée à la Maison-Blanche. Les accords d'Abraham signés en
septembre 2020 à Washington avaient permis une normalisation des
relations de l'Etat hébreu avec les Emirats arabes unis et Bahreïn, mais
aussi avec le Maroc. Celui-ci pourrait aider à la relance du processus
de ces accords.
*Terme générique utilisé par les médias prépondérants pour désigner le makhzen [NDLR Solidmar)
2 Suédois relancent leur aventure en solidarité avec le
peuple sahraoui. Les 2 militants , Benjamin Ladraa et Sanna Ghotbi, ont
relancé leur voyage à vélo depuis l’esplanade de Riadh El Feth à Alger,
en direction des camps de réfugiés sahraouis.
Leur objectif est de manifester leur solidarité envers le peuple
sahraoui, qui lutte pour son indépendance dans le Sahara occidental,
considéré comme la dernière colonie d’Afrique.
Un périple de 32.000 km
Dans une déclaration aux médias, Benjamin a exprimé sa joie de
commencer cette ultime étape de leur périple, qui les a déjà menés à
parcourir 32.000 kilomètres à travers 25 pays.
Il a remercié l’Algérie pour son accueil chaleureux et a réaffirmé
leur engagement envers la cause sahraouie. Sanna, quant à elle, a
partagé son enthousiasme pour cette dernière étape de leur aventure, qui
dure depuis plus de 2 ans et demi.
80 militants en route pour soutenir la cause sahraouie
Leur voyage, qui devrait durer près de 2 mois, les conduira à travers
plusieurs wilayas algériennes, où ils prévoient d’organiser des
rencontres avec des étudiants, des autorités locales et des membres de
la société civile. Une grande manifestation de solidarité est prévue
début janvier dans les camps de réfugiés, rassemblant environ 80
militants venus de divers pays pour soutenir la cause sahraouie.
Sanna a également promis que ce voyage n’est qu’une des nombreuses
actions de solidarité à venir, y compris des initiatives au siège des
Nations unies pour faire entendre la voix du peuple sahraoui. Le
président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple
sahraoui, Said Ayachi, a souligné l’importance de cette action pour
montrer que le peuple sahraoui n’est pas seul dans sa lutte pour
l’indépendance.
Avec 37 millions d’habitants, le royaume a vu sa population tripler depuis 1960, mais son taux d’accroissement est désormais inférieur à 1 % par an. Face aux changements démographiques, l’efficacité des politiques publiques interroge.
Par Alexandre Aublanc(Casablanca, Maroc, correspondance), Le Monde,15 novembre 2024 à 17h00
Le Maroc a gagné 25 millions d’habitants en l’espace de soixante ans. Ils sont désormais près de 37 millions, selon les résultats (partiellement communiqués) du dernier recensement décennal, effectué du 1er au 30 septembre. Si la population française avait progressé à ce rythme, elle aurait dépassé les 140 millions aujourd’hui. Mais aussi spectaculaire soit-il – sans être exceptionnel en Afrique –, le grand saut démographique du Maroc vit son crépuscule.
C’est l’une des principales confirmations du travail de dénombrement mené par le ministère de l’intérieur et le Haut-Commissariat au plan (HCP) : la population du royaume continue certes d’augmenter, mais au ralenti. Son taux d’accroissement décennal, de 30 % en moyenne entre 1960 et 2000, a fortement décéléré. Divisé par deux dans les années 2000, il stagne à 9 % depuis dix ans. A un rythme annuel, la croissance démographique du Maroc est même passée sous la barre symbolique des 1 %.
Ce coup de frein n’a rien de surprenant. La mortalité poursuit sa baisse, tout comme la natalité. Proche de la fin de sa transition démographique, le Maroc devrait atteindre « sa population stationnaire, estimée à 45 millions d’habitants, vers l’an 2050 », pronostique le HCP. A cette date, son accroissement naturel sera « pratiquement négligeable ».
Exode rural
Comme dans toute l’Afrique du Nord, la population du Maroc vit plus longtemps qu’auparavant – près de 77 ans en moyenne, contre 47 ans en 1960 – et fait moins d’enfants que les générations précédentes. Le taux de fécondité, qui était de 7 enfants par femme au sortir de l’indépendance, frôle à présent le seuil de renouvellement, fixé à 2,1. Les raisons de cette diminution sont légion. Parmi elles, l’urbanisation galopante, la généralisation de la scolarisation, le salariat des femmes… Rien que les sociétés occidentales n’aient pas connu elles aussi.
Mais les transformations au Maroc, amorcées par les changements introduits durant la période coloniale, sont à la fois plus remarquables et brutales, étalées sur une très courte période. L’Institut royal des études stratégiques (IRES), qui s’est appuyé sur la documentation du protectorat français, chiffre la population du pays à 5 millions en 1900 et à 9 millions en 1950 ; soit 4 millions de nouveaux habitants en un demi-siècle, auxquels se sont ajoutés 4 autres millions en seulement douze ans, entre 1952 et 1964.
Conséquence logique de ce boom, le Maroc a très tôt adopté une politique familiale tournée vers la réduction de sa croissance démographique, autorisant dès 1967 la promotion de la contraception, dont le taux de prévalence avoisine actuellement les 70 %. S’y ajoute l’exode rural, qui n’a jamais pu être contenu. Avec lui, le recul de l’agriculture traditionnelle a contribué à désagréger un système familial jusqu’alors « basé sur l’indivision et l’autosubsistance », souligne le HCP. Un tiers des habitants vivent toujours dans les campagnes.
En pleine mutation, l’institution familiale n’est plus ce qu’elle était. Les ménages ont rapetissé : leur taille moyenne descend pour la première fois sous les quatre personnes. Le modèle du foyer accueillant plusieurs générations tend à disparaître. Parmi les symboles de ce bouleversement, le sociologue Mehdi Alioua en relève un en particulier : l’introduction de la « chambre parentale », synonyme d’intimité dans un pays où la notion de famille élargie vivant sous un même toit a longtemps prévalu.
A cette nucléarisation des ménages répond la montée de la population urbaine. Avec un bémol dans les très grandes villes, où la vie chère et les conditions d’existence, plus difficiles, remarquent les chercheurs, poussent les habitants à rejoindre les périphéries. A une allure plus rapide, Casablanca et Rabat continuent de perdre des résidents.
Zone d’ombre
Il convient d’évaluer les effets des réponses institutionnelles de ces dernières années sur la démographie du Maroc. Promulgué en 2004, le code de la famille, alors qualifié de « révolutionnaire » par les cercles féministes, devait, selon le HCP, jouer « un rôle régulateur pour agencer les avancées sociétales illustrées par les dynamiques familiales ».
Sans doute ce texte, qui devait consacrer une plus grande égalité entre les sexes, a-t-il contribué à l’émancipation des femmes, mais leur taux d’activité a chuté de 28 % en 2000 à 19 % en 2023. L’amélioration de leur statut économique est de toute évidence un échec. « Elles ne peuvent pas travailler à n’importe quel coût. Quelqu’un doit s’occuper des enfants, du ménage. Or l’Etat n’a rien préparé pour ça. Ces questions auraient pourtant dû être réglées depuis longtemps », estime la socio-économiste Samira Mizbar.
Autre raté : l’affaiblissement de la natalité n’a pas conduit – ou si peu – à récolter les bénéfices du dividende démographique, que le HCP identifiait en 2012 comme une « opportunité » pour l’économie marocaine. Ce phénomène bien connu, censé se produire lorsque le ratio de la population active par rapport au nombre de personnes à charge s’accroît, entraînant une chute des taux de dépendance, n’a pas été soutenu par des politiques publiques adaptées. Selon le Conseil économique, social et environnemental (CESE), quelque 4,3 millions des 15-35 ans étaient sans éducation, ni emploi, ni formation en 2022.
La recherche démographique au Maroc est de plus en plus fine, les problématiques sont documentées, les rapports détaillés se succèdent, mais l’exécutif ne semble pas avoir mesuré l’urgence des mesures à prendre, préviennent des experts.
Les données sur la part des étrangers qui y résident montrent aussi que le Maroc n’est plus seulement un pays de transit. Ils sont près de 150 000, en hausse de 70 % environ depuis dix ans. Un chiffre probablement en dessous de la réalité, observent des analystes, qui pointent la possible défiance suscitée par le déploiement des agents de l’Etat pour ce recensement. Pour autant, le royaume n’est pas une terre d’immigration. Mais les conditions pour rejoindre l’Europe depuis l’Afrique s’étant considérablement durcies, il accueille un nombre croissant d’étudiants subsahariens. Les retraités et les travailleurs européens, attirés par un quotidien supposé moins cher que chez eux, y sont plus nombreux également.
Reste une zone d’ombre, que des informations plus complètes (qui seront livrées prochainement) devraient permettre d’éclaircir. Dans ses prévisions pour 2025, le HCP avait tablé sur une population de 39 millions d’habitants. Où sont passés les 2 millions manquants ? Samira Mizbar s’interroge : « Soit l’abaissement du taux de fécondité a été plus fort que prévu, soit l’émigration a été sous-évaluée. »
Luis Portillo prend la parole lors d'un des rassemblements du lundi organisés depuis mars 2021 par le Mouvement pour les Prisonniers Politiques Sahraouis (MPPS) devant le ministère espagnol des Affaires étrangères à Madrid
Fervent défenseur de la cause sahraouie, le
professeur espagnol Luis Portillo Pasqual del Riquelme appelle les
dirigeants de son pays à « se ranger du côté de la justice » et à
défendre les droits du peuple sahraoui qu’ils n’auraient jamais dû
abandonner et envers lequel ils ont « une immense dette ».
Dans un entretien avec le site espagnol d’informations « Contramutis », à l’occasion de la parution de son livre
« Pour la défense de la cause sahraouie », cet ancien professeur de
l’université autonome de Madrid a exhorté le gouvernement espagnol à se
conformer aux décisions de la Cour de justice de l’Union européenne
(CJUE) et à respecter les résolutions de l’ONU sur le Sahara Occidental.
Il explique, à ce titre, que ce livre
sous-titré Témoignages de dénonciation, résistance et solidarité »,
vise à « donner la parole aux Sahraouis, dépossédés de leur terre, de
leurs droits et de leur liberté pour démasquer les responsables de
cette situation », et exiger des dirigeants espagnols d’assumer leurs
obligations vis-à-vis du peuple sahraoui et de « prendre le parti de la
justice et défendre les droits d’un peuple qu’ils n’auraient jamais
dû abandonner et envers lequel ils ont une immense dette ».
« Pour la défense de la cause sahraouie »
est une compilation d’une bonne partie des articles publiés par l’auteur
depuis plus de trois décennies sur le Sahara occidental et la lutte du
peuple sahraoui pour son indépendance. Il comprend également plusieurs
écrits – tels que des lettres aux journaux, aux universitaires, aux
députés espagnols, aux députés européens, aux membres du Conseil de
sécurité et à l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, dont
certains n’ont jamais été publiés.
Ces écrits constituent un ensemble de
témoignages de dénonciation, de résistance, de solidarité et de soutien à
la cause sahraouie, que l’auteur souhaite mettre à la disposition de
toute personne intéressée afin qu’elle puisse « se documenter et les
utiliser, le cas échéant, pour soutenir la cause sahraouie ».
Cette compilation d’articles et de
témoignages devrait « contribuer à mieux comprendre les raisons de la
longue lutte du peuple sahraoui pour sa liberté et son indépendance, qui
n’est pas sans rappeler celle du peuple sud-africain contre le régime
de l’apartheid », a-t-il indiqué.
Ces articles, publiés entre 2007 et 2024,
ont abordé différentes thématiques allant du pillage des ressources
naturelles du Sahara occidental, au chantage exercé par le Makhzen sur
les dirigeants espagnols, en passant par la réfutation des
revendications marocaines sur le Sahara occidental, la violation des
résolutions de l’ONU, le non-respect des arrêts de la CJUE,
l’acharnement judiciaire marocain contre le journaliste Ignacio
Cembrero ou encore l’abandon des prisonniers politiques sahraouis.
D’ailleurs, Luis Portillo continue, depuis
plus de 3 ans, à participer chaque lundi aux manifestations organisées
par un mouvement espagnol de soutien aux prisonniers politiques
sahraouis devant le siège du ministère espagnol des Affaires étrangères
pour exiger de l’Espagne, puissance administrante du Sahara occidental,
la libération de ces prisonniers des geôles marocaines.
« Le peuple sahraoui a fait l’objet
d’innombrables attaques de la part de ceux qui cherchent à nier son
existence en tant que peuple, à effacer son identité nationale et à
dénigrer sa juste cause pour l’indépendance », a-t-il souligné,
exprimant son « indignation » devant cette injustice faite au peuple
sahraoui depuis les accords de Madrid.
Ces accords signés le 14 novembre 1975 à
Madrid par l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie, établissaient les
conditions du retrait espagnol du Sahara occidental et la partition du
territoire entre le Maroc et la Mauritanie. Mais cette dernière a
abandonné toute revendication sur la région depuis août 1979.
Omar Bahia Abdelmajid est né et a
grandi à Tan-Tan en 1967, une ville où il a assisté aux premières
manifestations organisées par le Front Polisario. Issu d’une famille connue
pour son engagement indéfectible dans la lutte pour l’indépendance du Sahara
Occidental, Omar a été imprégné, dès son plus jeune âge, par le combat pour la
liberté. Sa famille a payé un lourd tribut pour cette cause : son oncle
maternel, Salam Hussain Hnia, a été arrêté en 1987 alors qu’il tentait de
rejoindre les camps de réfugiés sahraouis. Il fut décédé dans un centre de
détention secret à El Ayoun, sous le régime d’occupation marocain.
Militant déterminé, Omar
Abdelmajid manifestait fréquemment son soutien au Front Polisario en scandant
des slogans en faveur de la cause sahraouie, notamment devant le commissariat
d’Es-Skeikima. Ce dimanche, le 3 novembre, les colons marocains se
rassemblaient dans la place Michouar, dans le cadre des festivités commémorant
la Marche Verte dont l’anniversaire était proche. Omar les a affrontés et a
protesté contre l’occupant et en faveur du Front Polisario. Là il fut arrêté.
Des témoins affirment qu’il a été battu, puis transféré au poste de police.
Le lendemain, lundi, il a été
présenté au procureur avant d’être envoyé à la prison locale d’El Ayoun. Une
fois dans la prison, avant même d’être jugé, la police l’a soumis à des actes
de torture qui lui ont coûté la vie.
Le mercredi, son corps avait été
transféré à l’hôpital. Omar avait été amené déjà mort, sans aucun document
officiel attestant les circonstances de son décès.
Son corps a été envoyé à Agadir
pour procéder à son autopsie, mais les résultats n’ont pas été délivrés à la
famille. La famille a été ignorée et contrainte de garder silence.
De nombreux Sahraouis sont
accourus à son enterrement, le dimanche 10. Omar éprouvait un énorme respect
pour les héros décédés dans des prisons secrètes aux mains de l’occupant
marocain. Maintenant c’est à nous de l’honorer.
Omar Bahia
Abdelmajid murdered in a Moroccan prison
2024/11/12
Omar Bahia Abdelmajid was born and raised in Tan-Tan in
1967, a city where he attended the first demonstrations organized by the
Polisario Front. Coming from a family known for its unwavering commitment to
the struggle for the independence of Western Sahara, Omar was imbued, from a very
young age, with the fight for freedom. His family paid a heavy price for this
cause: his maternal uncle, Salam Hussain Hnia, was arrested in 1987 when he
tried to join the Sahrawi refugee camps. He died in a secret detention center
in El Aaiun, under the Moroccan occupation regime.
A determined activist, Omar Abdelmajid frequently
demonstrated his support for the Polisario Front by chanting slogans in favour
of the Sahrawi cause, especially in front of the Es-Skeikima police station.
That Sunday, November 3, Moroccan settlers gathered in Michouar Square, as part
of the festivities commemorating the Green March, the anniversary of which was
approaching. Omar confronted them and protested against the occupier and in
favor of the Polisario Front. There he was arrested. Witnesses claim that he
was beaten and then transferred to the police station.
The next day, Monday, he was presented to the prosecutor
before being sent to the local prison in El Aaiun. Once in prison, even before
being judged, the police subjected him to acts of torture that cost him his
life.
On Wednesday, his corpse had been transferred to the
hospital. Omar had already been brought in dead, without any official document
attesting to the circumstances of his death.
His body was sent to Agadir for an autopsy, but the
results were not given to the family. The family was ignored and forced to
remain silent.
Many Sahrawis came to his funeral on Sunday, the 10th.
Omar had a huge respect for the heroes who died in secret prisons at the hands
of the Moroccan occupier. Now it is up to us to honour him.
Omar Bahia Abdelmajid, asesinado en una cárcel marroquí
2024/11/12
Omar Bahia Abdelmajid nació y
creció en Tan-Tan en 1967, una ciudad donde asistió a las primeras
manifestaciones organizadas por el Frente Polisario. Proveniente de una familia
conocida por su inquebrantable compromiso con la lucha por la independencia del
Sáhara Occidental, Omar fue imbuido, desde muy joven, de la lucha por la
libertad. Su familia pagó un alto precio por esta causa: su tío materno, Salam
Hussain Hnia, fue arrestado en 1987 cuando intentaba unirse a los campamentos
de refugiados saharauis. Falleció en un centro de detención secreto en El
Aaiún, bajo el régimen de ocupación marroquí.
Militante convencido, Omar
Abdelmajid manifestaba frecuentemente su apoyo al Frente Polisario coreando
consignas a favor de la causa saharaui, especialmente frente a la comisaría de
Es-Skeikima. Este domingo, el 3 de noviembre, los colonos marroquíes se
reunieron en la plaza Michouar, en el marco de las festividades que conmemoraban
la Marcha Verde, cuyo aniversario estaba próximo. Omar se enfrentó a ellos y
protestó contra el ocupante y a favor del Frente Polisario. Ahí fue arrestado.
Testigos afirman que fue golpeado y luego trasladado a la comisaría de policía.
Al día siguiente, lunes, fue
presentado ante el fiscal antes de ser enviado a la prisión local de El Aaiún.
Una vez en la prisión, incluso antes de ser juzgado, la policía lo sometió a
torturas que le costaron la vida.
El miércoles, su cuerpo había
sido trasladado al hospital. Omar había sido llevado ya muerto, sin ningún
documento oficial que acreditara las circunstancias de su fallecimiento.
Su cuerpo fue enviado a Agadir
para realizarle una autopsia, pero los resultados no fueron entregados a la
familia. La familia fue ignorada y obligada a guardar silencio.
Muchos saharauis acudieron a su
entierro, el domingo 10. Omar sentía un enorme respeto por los héroes
fallecidos en prisiones secretas a manos del ocupante marroquí. Ahora nos toca
a nosotros honrarlo.
Migrant'Scène partout en France du samedi 16 novembre au dimanche 8 décembre 2024
Tissons demain ! Place aux alternatives, place à l’altérité ! Comme chaque année, La Cimade vous donne rendez-vous pour croiser les regards sur les migrations et affirmer haut et fort qu’une société juste, inclusive et solidaire est bien plus désirable qu’un monde déchiré par la haine et le rejet des autres. Projections-débats, expositions, spectacles vivants, à la croisée de la culture, des arts, du sport et dans la convivialité : retrouvons-nous partout sur le territoire, dans l’ hexagone comme en outre-mer Découvrir la programmation
POUR LES DROITS DES FEMMES MIGRANTES VICTIMES DE VIOLENCES, MOBILISONS-NOUS !
Aujourd’hui, en France, les femmes
migrantes victimes de violences ne sont pas protégées, ni même écoutées
ou encore crues. Il est temps d’agir, nous avons besoin de vous !
“Quand on est victime de violences, porter plainte est un droit"
Comme toutes les femmes, les femmes migrantes peuvent être
confrontées à des violences. Mais en tant que femmes exilées, les
violences qu’elles peuvent subir sont aggravées par la précarité de leur
statut administratif en France.
« Elle ment pour avoir des papiers », « elles ont l’habitude d’être violées », « elle a voulu venir, c’est le prix à payer pour travailler/être hébergée » ,..Parce qu'elles sont étrangères, ces femmes qui subissent des violences ne sont pas considérées comme victimes : cette double violence doit cesser !
➡ Pour les femmes qui ont obtenu un titre de séjour suite à leur
mariage, elles devront, pour le renouveler, justifier des violences
subies et prouver que la rupture de la vie commune est due aux violences
conjugales.
➡ Pour les femmes réduites en esclavage par un employeur ou
exploitées sexuellement par un réseau ou un proxénète, seule une
coopération avec la police leur permet de rester sur le territoire. Si
elles ne s’engagent pas dans cette démarche, qui peut faire peur et les
mettre en danger, elles ne seront pas régularisées.
➡ Pour celles qui fuient les persécutions liées à leur genre
(excision, mariage forcé, viol…), il faudra raconter encore et encore
les atrocités subies.
Et si elles ne parviennent pas à convaincre les autorités, ce sera l’obligation de quitter le territoire pour elles !
Alors que les femmes représentent en France plus de la moitié des
personnes migrantes, elles sont pourtant les grandes absentes des
discours politiques et des textes de loi. Il est temps de contrer les
discours simplistes et stigmatisants et ainsi agir pour des politiques
migratoires plus protectrices et non discriminantes. Depuis 2003,
plusieurs textes législatifs et réglementaires permettent de mieux
prendre en considération la situation des personnes étrangères victimes
de violences. Leur application n’est cependant pas systématique et ces
textes restent encore insuffisants pour permettre à ces personnes d’une
part, d’être efficacement protégées et d’autre part, d’accéder
effectivement à leurs droits.
En signant cette pétition, vous demandez au gouvernement français et
au ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les
femmes et les hommes de mettre en place des mesures concrètes afin que
toute personne victime de violences sur le territoire soit effectivement
protégée. Nous demandons :
L’ouverture d’un droitau séjour pérennepour toute personne victime de violences
conjugales ou familiales vivant en couple ou séparée, quelles que
soient la situation (mariage, Pacs, concubinage, ex), la nationalité de
l’auteur∙e ou de la victime des violences et son statut administratif.
La reconnaissanced’un droit au séjour pour les personnes victimes des violences au-delà de la sphère conjugale ou familiale pour prendre en compte les violences qui pourraient intervenir dans l’espace public ou au travail.
La prise en compte de tous les éléments qui peuvent constituer des preuvesdes violences.
Les administrations veulent des preuves, de vrais justificatifs des
violences subies : au lieu de s’appuyer sur un faisceau d'indices, elles
exigent abusivement des documents tels qu’une condamnation pénale de
l’auteur des violences, un divorce pour faute ou un certificat médical
rédigé les unités médicaux légales.
La simplification des dépôts de plainte pour les
personnes migrantes victimes de violences sexuelles et sexistes. Le
commissariat ou la gendarmerie doit savoir accueillir une victime et
permettre la traduction dans une langue compréhensible par la personne
venue déposer plainte.
L’interdiction du placement en centre de rétention administrative de toute personne victime de violences demandant de l’aide aux forces de police ou de gendarmerie.
Toutes les femmes doivent être protégées, sans distinction ! Récoltons
un maximum de signatures avant le 25 novembre, journée mondiale pour
l'élimination de la violence à l'égard des femmes.
POUR LES DROITS DES FEMMES MIGRANTES VICTIMES DE VIOLENCES, MOBILISONS-NOUS !
Monsieur le ministre, Madame la secrétaire d’État,
Comme toutes les femmes, les femmes étrangères peuvent être
confrontées à des violences. Mais en tant que femmes exilées, les
violences qu’elles peuvent subir sont aggravées par la précarité de leur
statut administratif en France. Aujourd’hui, en France, les femmes étrangères victimes de violences ne sont pas protégées, ni même écoutées ou encore crues.
Alors que les femmes représentent en France plus de la moitié des
personnes migrantes, elles sont pourtant les grandes absentes des
discours politiques et des textes de loi. Elles n’ont pas eu leur place
au Grenelle des violences, elles sont exclues des derniers dispositifs
mis en place comme l’aide universelle d’urgence dès lors qu’elles sont
sans titre de séjour. La France a signé et ratifié la Convention dite
d’Istanbul il y a 10 ans et son application en France n’est pas à la
mesure de nos attentes.
Par ce courriel, je vous demande de mettre en place des
mesures concrètes afin que toute personne victime de violences sur le
territoire soit effectivement protégée. Depuis 2003, des textes
législatifs et réglementaires permettent de mieux prendre en
considération la situation des personnes étrangères victimes de
violences. Leur application n’est cependant pas systématique et ces
textes restent encore insuffisants pour permettre à ces personnes d’une
part, d’être efficacement protégées et d’autre part, d’accéder
effectivement à leurs droits.
Il est urgent que votre gouvernement mette en place les dispositifs suivants :
L’ouverture d’un droitau séjour pérennepour toute personne victime de violences
conjugales ou familiales vivant en couple ou séparée, quelles que
soient la situation (mariage, Pacs, concubinage, ex), la nationalité de
l’auteur∙e ou de la victime des violences et son statut administratif.
La reconnaissanced’un droit au séjour pour les personnes victimes des violences dans l’espace public ou au travail.
La simplification des dépôts de plainte pour les
personnes migrantes victimes de violences sexuelles et sexistes. Le
commissariat ou la gendarmerie doit savoir accueillir une victime et
permettre la traduction dans une langue compréhensible par la personne
venue déposer plainte.
L’interdiction du placement en centre de rétention administrative de toute personne victime de violences demandant de l’aide aux forces de police ou de gendarmerie.
Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, Madame la secrétaire d’État, en l’expression de mes salutations distinguées.
En cochant cette case, vous acceptez de recevoir les informations
de La Cimade. Pour plus d’informations concernant vos données
personnelles, cliquez ici.
La situation environnementale chez nous va de mal en pis. Toutes
les forêts de l'Anti-Atlas sont en mort clinique, les oliviers du Souss
sont sans récolte cette année, le safran est en régression, la nappe
phréatique va vers sa fin, les agrumes sont desséchées dans la plupart des
domaines des grands propriétaires fonciers et de nombreux ouvriers
agricoles ont quitté le Souss vers les domaines de Chichaoua. Après
le tremblement de terre de septembre 2023, le régime marocain a
multiplié l'exploitation des mines de cobalt dans l'Anti-Atlas avec une utilisation massive d'eau également dans l'agriculture du Souss.
Solidarité Maroc, Réseau de solidarité avec les peuples du Maroc, du Sahara occidental et d'ailleurs(RSPMSOA) solidmar05[at]gmail.com 17 rue Jean Eymar 05000 Gap France