Yasmine Youssi, Telerama, 9/4/2025
Les bonheurs de l’enfance dans les ruelles du Marrakech des années 1960-1970, les combats d’une “mère courage” abandonnée par son mari… un récit intense, tendre, teinté d’humour, par le grand romancier marocain Mahi Binebine.
Des plus grands auteurs du royaume, le Maroc, invité d’honneur du Festival du livre de Paris, a étrangement oublié d’inclure dans sa délégation l’un de ses meilleurs écrivains : Mahi Binebine (qui signera néanmoins son livre sur le stand de son éditeur français, Robert Laffont, le dimanche 13 avril, de 10 heures à 12 heures*). Oubli d’autant plus regrettable que ce dernier atteint la quintessence de son art avec ce nouveau roman. L’histoire qu’il y déroule, avec un extraordinaire talent de conteur, ressemble à s’y méprendre à la sienne — lui dont le père était le bouffon de Hassan II et le frère, ancien militaire, emprisonné au bagne de Tazmamart [pendant 18 ans, NdE SOLIDMAR] pour avoir participé à la tentative de coup d’État contre le souverain, le 10 juillet 1971. Mais il est moins question de ces deux-là, ici, que de sa mère, Mamaya, dont il dresse un portrait d’une délicatesse à pleurer. Celui d’une femme qui fait face, autant qu’elle peut, pour maintenir les siens à flot, alors que son mari l’a abandonnée en lui laissant la charge de ses cinq enfants.
*Une autre occasion de rencontrer Mahi Binebine à Paris : le 15 avril à 19h à l'Institut du Monde Arabe, Rencontre modérée par Zineb Soulaimani. Entrée libre dans la limite des places disponibles. Itinéraire [NdE SOLIDMAR]
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire