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mardi 4 avril 2017

Le procès des 25 de Gdeim Izik, paradigme de l'impunité marocaine

 par Jon S. Rodriguez Forrest (responsable Moyen-Orient et Maghreb de Gauche Unie), Amaia Arenal (conseillère municipale d'UdalBerri/ Bilbao en Commun), Unai Orbegozo (conseiller municipal d'Irabazi Zumarraga), Jesús Guerra (conseiller de quartier d'Ahora Madrid à Arganzuela) et Alex Sanz (conseiller de quartier d'Ahora Madrid à Villa de Vallecas).



Le 13 mars dernier a commencé le procès au Maroc des 25 militants sahraouis de Gdeim Izik  devant le Tribunal de première instance de Salé. Lundi, le procès a été reporté au 8 mai et reste donc ouvert, mais il est devenu un cas paradigmatique de la lutte quotidienne du peuple sahraoui pour son droit à l'autodétermination.
Tout d'abord, parce que les crimes dont ils sont accusés auraient été commis lors de l'expulsion par les forces marocaines de ce qui a été connu comme le Campement de la dignité. Installé à la périphérie d'El Ayoune, le camp de Gdeim Izik camp a rassemblé  entre octobre et novembre 2010 des dizaines de milliers de Sahraouis qui exigeaient  le respect de leurs droits sociaux et nationaux. Cette expression de la dignité fut durement réprimée par le Royaume du Maroc.
En deuxième lieu, parce que le procès a connu une série de reports inexpliqués, après que la première sentence contre les 25 de Gdeim Izik, il y a presque sept ans, avait été annulée pour avoir été émise par un tribunal militaire.
Ce dernier fait pourrait sembler une décision naturelle, vu que tous les détenus sont des civils et que les crimes présumés dont ils ont été accusés n'ont rien à voir avec les structures militaires du pays. Mais le niveau de répression auquel le Maroc fait taire les voix du peuple sahraoui, fait que, dans la monarchie alaouite, personne ne se souciait de ce détail et tout le monde a accepté un procès militaire qui n'a débouché sur rien grâce à la pression internationale.
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