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jeudi 6 avril 2017

Maroc - Le problème des démocrates marocains réside dans le fait que leur mémoire est tombée en pane.

Réflexion de fin de journée
Par Ali Fkir, communiste marocain 5/4/2017

 61 ans d'entourloupettes makhzeniennes et certains continuent à faire aujourd'hui l'éloge de la "nouvelle ère", à "promouvoir" une marchandises périmée.

Du gouvernement M'barek El Bakkai, jusqu'au gouvernement d'El Othmani, le palais n'a jamais fait autre chose que "choisir" l'Homme du moment, l'homme qui répond aux besoins des dominants et jamais aux aspirations du peuple.


Le gouvernement d'Abdellah Ibrahim? Il fallait mater le soulèvement des rifains, il fallait interdire le parti communiste, il fallait "casser" le Parti de l'istiqlal, il fallait
emprisonner les bahayines, il fallait enterrer l'armée de libération...Une fois assouvi, le makhzen répudia l'équipe d'Abdellah Ibrahim. Ce sont là des vérités historiques que tous les acteurs politiques feignent d'ignorer.

Ceux et celles qui prêchent aujourd'hui la possibilité d'améliorer les choses de l'intérieur des instituions makhzeniennes constituent les véritables cales devant les roues de la locomotive de l'Histoire. Ils portent les habits de cheminots alors qu'ils ne sont là que pour promouvoir les moyens de transport moyenâgeux.

"L’intelligentia" du bled est amnésique, pour ne pas dire morte! Les mouvements sociaux en cours, la résistance populaire... enfanteront certainement une nouvelle génération d'intellectuels organiques.

Quant aux marocain-es libres, ils continuerons à refuser de marcher aux pas. Ils refuseront toujours d'être le dindon de la farce. Le changement ne viendra que de la
rue.

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