La Délégation générale à
l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) vient de
communiquer sur le décès d'un détenu à la prison de Beni Mellal, jeudi 3
août, suite à une grève de la faim. La famille n'est pas convaincue et
exige l'ouverture d'une enquête, refusant de recevoir sa dépouille.
Démentant des informations relayées par
certains sites électroniques, la DGAPR a indiqué que l'administration de
la prison locale de Beni Mellal n'a pas "caché" l'état de santé du
détenu au cours de sa grève de la faim qui a duré plus de trois mois.
"La Direction de la prison locale de Beni
Mellal a informé toutes les parties concernées de santé du détenu,
notamment le parquet compétent et la famille du détenu", indique à cet
égard la DGAPR dans un communiqué publié vendredi.
La même source ajoute qu'elle a, à maintes reprises, transféré du détenu à l'hôpital, durant sa grève de la faim.
Après le décès du détenu,
l'administration a informé sa famille et le parquet afin de procéder à
une autopsie et accomplir le reste des procédures juridiques
nécessaires, fait savoir le communiqué.
D'ailleurs, selon le quotidien Al Massae
dans son édition de ce week-end (5 et 6 août), la famille épaulée par
des associations a refusé de recevoir la dépouille du détenu et appelé à
l'ouverture d'une enquête sur les circonstances du décès.
La famille du détenu a aussi accusé
l'administration de négligence par rapport au sort du gréviste. Mais la
direction de la prison a tenu à préciser qu'elle "n'est pas responsable"
de l'état de santé des détenus quand ils sont hospitalisés.
Par ailleurs, selon Al Massae,
le détenu observait cette grève pour contester son arrestation suite à
un conflit avec un notable de la région d'Azilal. Ce dernier
revendiquait, en effet, la propriété d'un passage utilisé par la famille
du détenu pour accéder à sa demeure.
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