Après 90 jours de grève de la faim dans la prison, en guise de protestation
contre ce qu’il a qualifié d’injustice et de corruption, Mr Khellada Lghazi, un
Amazigh de Wawizeghte à la région d’Azilal au haut Atlas Marocain, vient de
donner son âme hier le 2 Aout 2017 en prison.
« Tuez moi, mais épargnez ma terre. Comme cela ma tombe sera dans ma terre» |
Selon les victimes, l’histoire a commencé, lorsqu’un entrepreneur de
l’immobilier a acheté/confisqué des terrains avoisinant la tribu. Après il a
procédé à l’annexion de la seule piste qui mène au village. Et c’est à ce
moment que les villageois se sont regroupés pour protester. Le défunt a
interrompu les travaux d’annexion de la seul piste qui même vers son village.
Sur sa page Facebook et avant sa mort, il raconte qu’il a été incarcéré dans
la prison et après sa grève de faim en prison il est libéré sous condition de
renoncer. Mais après sa libération, c’est tout une coordination des victimes de
la Mafia de l’immobilier qui est créée, et il est rentré 4 fois en grève de faim
dans le sit-in.
Secouru plusieurs fois à l’hôpital à cause de son état très dégradé. Sur sa
page Facebook, il avait écrit : « dans ma grève de faim, j’attendais
le service juridique pour réexaminer l’injustice dont nous sommes victimes,
alors que je reçois le service médical ! Je refuse ».
Pendant l’une de ses quatre grèves de faim, les villageois l’ont transporté
en cercueil des morts devant le local des autorités.
Selon d’autres sources, le défunt a été jugé et mis en prison le 25 avril
2017 sur un dossier ancien d’une année lorsque ce dernier avait procédé à la
destruction d’un pont construit sur une rivière au village Ait Chkir,
construite sur son terrain. L’affaire était close après des interventions de
médiations entre les villageois, mais la justice la reprit après une année.
Avant sa mort, sa mère a fait une vidéo dont laquelle elle raconte son
calvaire : « Mes enfants sont en prison par injustice. Un d’eux
a perdu ses reins, ses yeux, il est à l’hôpital. Il risque de mourir. Tout cela
à cause de notre résistance contre un monsieur qui a confisqué nos terres et
même le seul chemin qui mène vers notre modeste maison…. Si mon enfant meurt,
le Makhzen est responsable ».
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