Salah Elayoubi a ajouté 9 photos, 13/8/2017
Dans cette affaire de Imad El Attabi, le Makhzen s'est comporté, d'un
bout à l'autre, en régime soviétique: on enlève un mort d'un hôpital
civil pour le transporter dans un hôpital militaire situé à cinq cents
kilomètres de là et dont le personnel est soumis au règlement de la
grande muette et à une hiérarchie qui dépend de l'Etat-Major de l'armée,
lui-même soumis aux ordres du roi. Le but de l'exercice, étant en même
temps, d'escamoter le "Corpus delicti"
et d'empêcher ainsi les médecins civils de l'hôpital Mohamed V, de
rendre un diagnostic de mort clinique du jeune militant et d'empêcher
les révélations concernant l'origine du projectile, lové profondément
dans le cerveau du malheureux et dont le Makhzen avançait qu'il
s'agissait d'une pierre lancée par les manifestants.
Or, on le sait à présent avec une quasi-certitude, grâce aux fuites, qu'il s'agirait de tout ou d'une partie de la bombe lacrymogène, lancée à tir tendu vers les manifestants et non en arc de cercle, comme le spécifie clairement, le fabriquant de la cartouche et le commande le manuel du policier anti-émeutes.
Le but de l'escamotage du corps de Imad était aussi d'empêcher l'autopsie qui aurait pu mener à l'identification du projectile et sa production en guise de preuve à l'opinion publique nationale et internationale.
Le tempo de l'annonce du décès du militant n'est pas innocent, non plus. Il intervient après une accalmie que le régime pensait durable. Lourde erreur, l'enterrement et la colère qui a suivi l'annonce du décès furent les prétextes, pour relancer le "débat", d'où la reprise des arrestations et de la répression sauvage.
Enfin la restitution du cadavre dans un cercueil plombé, avec interdiction de l'ouvrir, contraire aux préceptes de l'Islam et la contrainte faite à la famille d'enterrer rapidement le militant, procédaient de la même volonté d'empêcher une autopsie et la révélation de la vérité. Autant d'éléments qui ont également pesé lourd dans l'explosion de la colère des populations du Rif.
Le Makhzen honni, estime pouvoir ainsi continuer indéfiniment à nous berner et insulter notre intelligence. Il fait fausse route. En signant cette nouvelle ignominie, une de plus, il signe probablement aussi son propre crépuscule !
Or, on le sait à présent avec une quasi-certitude, grâce aux fuites, qu'il s'agirait de tout ou d'une partie de la bombe lacrymogène, lancée à tir tendu vers les manifestants et non en arc de cercle, comme le spécifie clairement, le fabriquant de la cartouche et le commande le manuel du policier anti-émeutes.
Le but de l'escamotage du corps de Imad était aussi d'empêcher l'autopsie qui aurait pu mener à l'identification du projectile et sa production en guise de preuve à l'opinion publique nationale et internationale.
Le tempo de l'annonce du décès du militant n'est pas innocent, non plus. Il intervient après une accalmie que le régime pensait durable. Lourde erreur, l'enterrement et la colère qui a suivi l'annonce du décès furent les prétextes, pour relancer le "débat", d'où la reprise des arrestations et de la répression sauvage.
Enfin la restitution du cadavre dans un cercueil plombé, avec interdiction de l'ouvrir, contraire aux préceptes de l'Islam et la contrainte faite à la famille d'enterrer rapidement le militant, procédaient de la même volonté d'empêcher une autopsie et la révélation de la vérité. Autant d'éléments qui ont également pesé lourd dans l'explosion de la colère des populations du Rif.
Le Makhzen honni, estime pouvoir ainsi continuer indéfiniment à nous berner et insulter notre intelligence. Il fait fausse route. En signant cette nouvelle ignominie, une de plus, il signe probablement aussi son propre crépuscule !
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