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Télégrammes

Pour combler le déficit en ressources humaines dans le secteur de la santé, en particulier dans les zones rurales, le Maroc mise sur le recrutement de médecins étrangers et l’augmentation des effectifs nationaux. Un budget de 3 MMDH est mobilisé pour renforcer la formation et moderniser les infrastructures. Objectif : atteindre 45 professionnels de santé pour 10.000 citoyens d’ici à 2030. Le ministre de la Santé alerte sur la faible attractivité du secteur public et la forte concurrence internationale. En réponse, des mesures stratégiques sont engagées pour élargir la couverture sanitaire et renforcer l’offre publique de soins. Actuellement, il y a environ 28.000 médecins au Maroc, la moitié d’entre eux travaillant dans le secteur public et l’autre moitié dans le secteur privé; Plus de 14.000 médecins exercent leur profession à l’étranger (dont 7000 en France), alors que le besoin en professionnels de la santé devient de plus en plus pressant, atteignant un déficit de 34.000 médecins.

samedi 19 août 2017

Quand la situation dans le Rif pousse des jeunes Marocains à "se réfugier" à Melilla



©El Diario


Depuis quelques mois, le bureau chargé des demandes de protection internationale au poste-frontière de Beni Ensar voit arriver de plus en plus de jeunes originaires d'Al Hoceima.
De nombreux demandeurs d’asile adressent leurs demandes au poste-frontière de Beni Ensar, entre le Maroc et Melilla, afin de pouvoir bénéficier de la protection internationale dans l’Union européenne. La majorité d’entre eux viennent de pays en guerre comme la Syrie et l’Irak, plus nombreux que les demandeurs d’asile originaires du continent africain. Mais voilà que depuis quelques mois, le bureau chargé des demandes de protection internationale au sein du poste-frontière voit arriver de plus en plus de jeunes originaires d’Al Hoceima.
«Il semble qu’ils sont recherchés par la police marocaine», a confié à l’agence Efe l’avocat Rafael Gámez, qui collabore avec la police espagnole en matière d’assistance des demandeurs d’asile. Il ajoute que ces demandeurs d’asile «ont peur ou sont recherchés pour avoir activement pris part à des manifestations pacifiques; ils craignent des représailles». Depuis octobre 2016, le Rif est le théâtre de protestations, qui ont conduit à l’arrestation de près de 200 activistes.
«Pour bénéficier de la protection internationale, les demandeurs d’asile doivent fournir des preuves de leur participation active dans ces manifestations», souligne Gámez. Ces preuves peuvent être des photos, des vidéos ou des publications par le biais de médias de communication. Moneim fait partie de ceux qui y sont arrivés, lui qui a décidé une nuit de quitter Al Hoceima et a passé plusieurs jours à attendre le moment d’entrer à Melilla par la voie du «risky». «Je ne pouvais pas passer avec mon passeport, par peur d’être arrêté à la frontière», explique-t-il à Efe. Le Marocain a donc profité de l’agitation provoquée par la ruée des porteurs au poste-frontière pour entrer dans le préside occupé.
Mais l’obtention de la protection internationale ne signifie pas que Moneim accèdera très vite au continent européen. Le demandeur d’asile craint en effet de devoir passer «un an ou un an et demi  sans pouvoir sortir de Mellia», à l’instar de tout demandeur d’asile maghrébin. Par comparaison, d’autres réfugiés comme les Syriens n’attendent que quelques semaines avant d’être envoyés en Espagne.
Si les données officielles ne précisent pas le nombre de demandeurs d’asile originaires du Rif parmi les quelque 1.300 demandes soumises rien que cette année, des organisations comme la Commission espagnole d’aide au réfugié (CEAR) en compte au moins une dizaine.

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