Reporters
sans frontières (RSF) dénonce l’arrestation du fondateur d’un site
d’information généraliste, suite à ses écrits sur les manifestations
dans la région d’Al-Hoceima. Abdelkebir Al Hor est le quatrième
journaliste-citoyen à se retrouver derrière les barreaux depuis le début
de la révolte du Rif.
L’avocat de la défense a précisé aux équipes de RSF que : «les
accusations pesant sur Abdelkebir Al Hor sont d’une extrême gravité et
n’ont rien avoir avec ses activités journalistiques. » Le fondateur du Rassdmaroc risque jusqu’à 10 ans de prison.
“Écrire et informer sur un mouvement de protestation n’est pas un
crime. RSF rappelle que le travail d’information citoyenne répond aux interprétations récentes de l’article 19 sur la liberté d’expression et d’opinion par
le Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies. L’organisation de
défense de la liberté d’information demande par conséquent la libération
immédiate d’Abdelkebir Al Hor ainsi que celle des autres
journalistes-citoyens et collaborateurs de médias arbitrairement détenus
pour avoir couvert la révolte du Rif”.
Pour rappel, le journaliste Hamid Mahdaoui, fondateur du site d’information Badil.info a été arrêté alors qu’il filmait des rassemblements dans la région d’Al-Hocaïma puis condamné fin juillet à trois mois de prison ferme officiellement “pour avoir "invité" des personnes à "participer à une manifestation interdite". Trois autres journalistes-citoyens et trois collaborateurs de média se trouvent également en détention provisoire en attendant la fin de l’instruction, suite à leur couverture des événements du Rif. Seul Mohamed Al Hilali, directeur du site Rifpress, a bénéficié d’une grâce royale le 30 juillet dernier.
Le Maroc figure à la 133ème place sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse en 2017.
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