Luk Vervaet avec Rose Bekaert et 4 autres personnes.
Au milieu des peintures des femmes détenues à la prison de Berkendael, Rachida Belliraj et Farida Aarrass
ont livré un témoignage émouvant sur les conséquences de la détention
d'un mari et d'un frère au Maroc, à 2500 km d'ici.
"Près de 10 ans se
sont écoulés pendant lesquels mes 3 enfants ont vu leur père une fois
par an, pendant les vacances, pendant deux fois par semaine...où ils
voient leur père, symbole de l'autorité, derrière les barreaux. Dix ans
de prison ça casse toutes les relations,
ça casse toute la famille; on veut tenir un supposé criminel en
détention, tout en fabriquant 3 ou 4 autres dangereux potentiels..." "Une
fois qu'on est soupçonné de terrorisme, comme mon frère, même quand
on
est innocent, le prisonnier et la famille entrent dans un tourbillon, on
est seul face à l'incompréhension, à la peur, où il devient extrêmement
difficile de faire entendre justice. La détention d'un proche est une
situation qui coûte de l'argent pour les familles pour payer le voyage,
un hôtel, l’approvisionnement en prison, et qui prend aussi toute votre
énergie émotionnelle. Une fois à la prison, on subit les fouilles
humiliantes, qu'on accepte pour pouvoir entrer. Pour à la fin se trouver
avec des gardiens à côté de vous pendant la visite. Ainsi, pendant 10
ans toute intimité familiale avec votre proche est rendue impossible..."
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